Interventions sur "généraliste"

96 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille, rapporteur :

...s parce que les soins y sont plus accessibles et qu'ils peuvent y subir des examens complémentaires ou consulter immédiatement un spécialiste. C'est que la médecine de ville ne répond pas à leurs besoins. Les heures d'attente qu'ils passent aux urgences sont, malgré tout, autant de temps de gagné par rapport au circuit ambulatoire normal qui les oblige à prendre plusieurs rendez‑vous successifs – généraliste, biologiste, radiologue ou autres spécialistes –, qui seront nécessairement étalés sur plusieurs semaines, avant d'avoir une réponse définitive à leurs affections, diagnostic posé et traitement défini. Sans compter la perte de temps de travail. Cette proposition de loi entend apporter sa pierre à cette problématique, en s'inscrivant dans l'édifice plus large du pacte de refondation des urgences ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

...C'est toute l'architecture de la chaîne de soins qu'il nous faut revoir. Vous avez d'ailleurs l'honnêteté, monsieur le rapporteur, de qualifier de modeste la capacité de ces points d'accueil de répondre à la surcharge des services d'urgences, dont la simplicité d'accès fait le succès dans les territoires marqués par la désertification médicale. Le problème fondamental reste le manque de médecins généralistes et la capacité des territoires à les attirer. Ce débat, nous l'avons eu récemment avec l'examen de la proposition de loi sur la simplification du système de santé et avec le PLFSS 2020, et la mise en place du forfait urgences. Tout en saluant la bonne volonté du rapporteur, notre groupe est peu convaincu par la capacité des PASI à répondre aux besoins de nos territoires et à apporter une réelle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

... d'urgence vitale ou grave, mais parce que les soins y sont plus accessibles ou plus proches – un réflexe de contournement de la nature même de ce service, qui pèse considérablement sur le personnel des urgences. Il existe pourtant un numéro – le 116-117 – censé participer au désengorgement des urgences, mais il est encore très méconnu de nos concitoyens. En l'appelant, on peut joindre un médecin généraliste de garde aux heures de fermeture des cabinets médicaux. Dans le département du Nord, du fait de la crise sanitaire, cette permanence a été étendue : désormais, un médecin généraliste est joignable vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce numéro pourrait être une solution pérenne pour tenter de désengorger les urgences. La crise agit comme un catalyseur des faiblesses de notre système de santé. E...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

...gences par plaisir, sachant que l'attente va être longue. On y va quand c'est nécessaire, mais surtout parce qu'il n'y a pas assez de médecins : 20 % des Français disent être allés aux urgences au cours des deux dernières années, faute d'avoir pu accéder à un médecin de ville ; 3,8 millions vivent dans un désert médical, où l'on doit attendre en moyenne six jours pour avoir un rendez-vous chez un généraliste, vingt-deux jours pour un pédiatre, vingt-huit jours pour un dentiste et quatre-vingts jours pour un ophtalmologiste. Nous avons d'autres propositions à formuler, telles que la création d'un corps de médecins généralistes fonctionnaires afin de pallier l'insuffisance de médecins dans certaines zones. Ils seraient rémunérés durant leurs études, en contrepartie de quoi ils s'installeraient dans un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

...ouvertes vingt-quatre heures sur vingt‑quatre, car, je dois retourner travailler demain. Je n'ai pas les moyens de perdre une journée. » Voilà comment on passe de 7 millions de passages en 1990 à plus de 20 millions depuis 2015 dans les services d'urgences. Or près de 20 % de ces passages annuels pourraient être évités. On ne peut, bien sûr, pas blâmer les patients. Et on doit rendre hommage aux généralistes qui s'organisent pour assurer une permanence des soins, malgré une grande hétérogénéité de répartition. Au passage, on se demande vraiment ce qui a été fait depuis des décennies pour renforcer l'attractivité du métier de généraliste. Ceux-ci ont souvent l'impression qu'on a réalisé des travaux dans la maison sans se préoccuper des fondations. C'est pourquoi nous applaudissons la refondation de n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille, rapporteur :

...til pour répondre à une demande des patients. On n'empile rien, on ne rigidifie pas ; avec ce label bien identifié, on offre une possibilité et de la souplesse. Dans la mesure où les CPTS organisent la médecine de ville, elles peuvent se saisir de l'outil PASI pour organiser des soins immédiats, que l'on reproche souvent aux médecins libéraux de ne plus pratiquer. Il y a quarante ans, le médecin généraliste disposait d'un stérilisateur et du matériel nécessaire pour recoudre une petite blessure ou bander une entorse. Aujourd'hui, ces actes sont devenus très compliqués, en raison de la traçabilité exigée pour tout le processus de stérilisation. Le généraliste ne peut plus équiper son cabinet avec le matériel requis. Il faut lui permettre d'en disposer et d'avoir accès à des équipements de radiologie ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

... médecins libéraux s'y relaient pour assurer une présence médicale jusqu'à minuit, à la satisfaction du public et des professionnels de santé. Dans les zones sous-médicalisées, les PASI apporteront aux praticiens la sécurité d'un plateau technique minimum pour s'assurer de l'état de santé du patient et l'orienter convenablement. C'est un progrès considérable par rapport à la situation du médecin généraliste qui ne dispose pas, dans son cabinet, de la radiologie qui permet d'identifier une luxation ou une fracture, ou des moyens de prélèvement pour connaître rapidement l'état de la glycémie et des principaux paramètres biologiques. Ils apporteront également de la proximité. La charge administrative, elle, sera considérablement allégée mais néanmoins assurée. Le financement par les fonds publics perm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier, rapporteur général :

Il s'agit de s'assurer que les centres fonctionnent bien avec des médecins généralistes exerçant déjà sur le territoire. L'idée est de ne pas détériorer l'organisation des soins sur un territoire et d'éviter le détournement des PASI vers des structures pouvant évoquer des simili-services d'urgences.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille, rapporteur :

Effectivement, ces centres devront fonctionner avec des médecins généralistes et des personnels paramédicaux, mais pas avec des urgentistes. Le PASI est bien un outil mis à la disposition de la médecine ambulatoire. Avis favorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

...pression qu'elles ont été prises en compte ? Vous avez dit que la vague de patients graves « était prévisible ». Qu'entendez-vous par là ? Que le 18 ait été largement sous-exploité n'est pas une surprise puisque des messages en boucle rappelaient aux Français qu'ils devaient, en cas de symptômes, composer le 15. Selon vous, était-ce la bonne stratégie ? Fallait-il écarter à ce point les médecins généralistes ? Thierry Lardenois, président de la caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), qui a décrit un tableau abominable à Angevillers, m'a dit combien les médecins avaient été privés de leur art, de leur capacité à soigner. Enfin, que pensez-vous de ces médecins lorrains qui sont inquiétés par le Conseil national de l'Ordre des médecins pour avoir simplement prescrit des antibiotiqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille, rapporteur :

J'ai l'honneur de présenter une proposition de loi visant à créer des points d'accueil pour soins immédiats. J'en suis heureux car je travaille sur ce texte depuis un an. La proposition de loi est issue d'une expérimentation menée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a été évaluée et discutée avec des syndicats de médecins généralistes, les fédérations hospitalières, les unions régionales de professionnels de santé, la direction générale de l'offre de soins (DGOS), la Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM), et son directeur général, M. Nicolas Revel, ainsi qu'avec le ministère des solidarités et de la santé. Ensemble, nous avons trouvé un équilibre, qui a obtenu un large consensus, au bénéfice des patients et des méde...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille, rapporteur :

...niser la médecine de ville, la médecine ambulatoire, en offrant aux médecins les plateaux techniques qui leur manquent actuellement pour prodiguer des soins simples ne nécessitant pas une hospitalisation. Madame Firmin Le Bodo, je vous remercie également pour votre soutien. Il s'agit, en effet, de répondre à une demande sociétale. L'intérêt de la proposition de loi est de rapprocher les médecins généralistes, dans le cadre de leurs tours de garde, d'outils dont ils ne disposent pas actuellement – je pense notamment à la radiologie ou à la biologie. Il y a encore quelques années, les médecins généralistes pouvaient pratiquer de petites interventions chirurgicales, car ils disposaient d'une Poupinel. Désormais, celle-ci est interdite : la stérilisation requiert des moyens importants. Or, si un général...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

Par le sous-amendement AS23, nous proposons de permettre aux médecins généralistes de caractériser, le cas échéant, l'état de santé du patient, tant sur un plan somatique que psychique, après avis d'un médecin spécialiste, notamment psychiatre, ou de le réorienter vers un psychiatre ou une structure d'accompagnement psychosocial.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

Les médecins généralistes exerçant au sein des PASI doivent pouvoir, le cas échéant, orienter les patients dont l'état de santé le nécessiterait vers des structures psychiatriques ou des centres d'accompagnement psychosocial à même d'entamer une réhabilitation psychosociale. Il ressort en effet des conclusions de la mission d'information sur l'organisation territoriale de la santé mentale que les médecins généralistes et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Effectivement, ce sous-amendement restreint la possibilité de créer des PASI. Monsieur le rapporteur, j'ai bien compris que les PASI sont une gradation dans l'accès aux urgences et qu'ils pourront être installés dans des hôpitaux de proximité où des plateaux techniques pourront être réhabilités avec l'intervention des médecins généralistes, mais cette gradation dans l'accès aux urgences peut s'organiser aussi dans les maisons pluridisciplinaires de santé en les faisant monter en performance en ajoutant ces fameux soins d'urgence immédiats. J'ai une question à propos des centres de santé puisque les médecins y sont salariés. Vous dites que l'activité sera rémunérée à l'acte. Les médecins généralistes interviendront-ils systématiqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk :

Ce sous-amendement ne remet pas en question l'idée originelle de cette proposition de loi. Comme l'a dit Mme Hammerer, des initiatives sont prises dans les territoires et les professionnels s'en emparent. Dans ce cadre, les PASI peuvent constituer un outil. Il y a une denrée rare dont on a oublié de parler : les médecins généralistes dans les territoires qui soignent les cas polypathologiques chroniques. Ces médecins nous disent que ces systèmes de prise en charge en urgence permettront certes de les soulager, mais ils souhaitent surtout que ces structures soient coordonnées avec leur activité, sinon on risque d'aboutir à un phénomène d'entonnoir catastrophique puisque les cas polypathologiques transversaux seront en dehors ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

...e demandez d'écouter les patients : c'est ce que je fais. Je ne crois pas que vous ayez auditionné les patients, et j'écoute comme vous les professionnels. Ce sous-amendement sert à ne pas laisser la main aux ARS sur ce dispositif PASI qui est effectivement un outil supplémentaire. Il sert aussi à bien corréler les PASI aux CPTS pour laisser la main aux médecins libéraux de terrain, aux médecins généralistes, et permet d'éviter l'ouverture de centres privés, ceux qui existent déjà et que j'ai pu visiter désorganisant complètement le parcours de soins et n'assurant pas de façon systématique la qualité et la sécurité des soins. Ce sous-amendement entre pleinement dans le cadre de « Ma santé 2022 », en faisant confiance aux professionnels de terrain et en leur laissant à disposition ce nouvel outil que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille, rapporteur :

Le PASI n'est pas une organisation mais un outil mis à disposition des CPTS et des PTS. Il permet aux médecins généralistes de s'appuyer sur un plateau technique pour le service du patient qui a besoin de soins immédiats. Ce n'est qu'un outil pour labelliser identifier des structures qui existent déjà, bien évidemment. L'idée est de les regrouper sous le même vocable dès lors qu'il existe un plateau technique. Cet outil prendrait le nom de PASI et il pourrait être labellisé par les ARS et avoir un cahier des charges ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou, député :

...ion à la vaccination des patients. Leurs observations de terrain doivent être prises en compte bien entendu, et il semble qu'ils aient un rôle très important à jouer pour améliorer la confiance. Des études montrent que les citoyens accordent plus de confiance à leurs médecins qu'aux autorités de santé. Le professeur Henri Partouche nous livrera le point de vue des médecins, notamment des médecins généralistes et les propositions de sociétés savantes de médecine générale. Mesdames, messieurs les intervenants, je vous invite à prendre la parole successivement pendant 8 minutes maximum, pour la clarté des débats et surtout pour laisser du temps aux questions. Nous commençons par Laurent-Henri Vignaud, agrégé et docteur en histoire, spécialiste de l'histoire des sciences et maître de conférence à l'Uni...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou, député :

...accination contre le HPV chez les garçons, je vous précise que dans le cadre de l'examen du PLFSS et de la mission Santé du projet de loi de finances pour 2020, nous avons voté un amendement pour qu'il puisse être réalisé. Nous allons terminer cette table ronde avec le témoignage de l'une des principales catégories d'acteurs de la vaccination : les médecins, et plus particulièrement les médecins généralistes. Professeur Henri Partouche, vous êtes professeur de médecine générale, membre de la commission spécialisée Maladies infectieuse et maladies émergentes du Haut Conseil de la santé publique, membre du Conseil scientifique du Congrès de la médecine générale et du Collège national des médecins généralistes enseignants. Pouvez-vous nous donner le point de vue des médecins généralistes sur l'hésitati...