Interventions sur "gilets jaunes"

163 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Lacroute :

Monsieur le ministre, cela fait maintenant trois mois – avant même le début du mouvement des gilets jaunes – que nous vous demandons, avec mes collègues des Républicains, la suppression du triplement de la taxe carbone sur le gazole non routier. Le 17 octobre, j'avais d'ailleurs dénoncé dans l'hémicycle la brutalité de votre décision qui mettait en péril nos PME et TPE du secteur du BTP, et l'hypocrisie de votre pseudo-fiscalité verte. Durant des semaines, vous avez préféré camper sur vos positions, j...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Afin de faire retomber les tensions avec les gilets jaunes, le Premier ministre a annoncé, après trois semaines de mobilisation, la suspension de plusieurs mesures fiscales concernant les carburants, parmi lesquelles celle tendant à supprimer, pour le BTP, le taux réduit de TICPE sur le gazole non routier. Cette suspension pour l'année 2019 représente un soulagement pour les professionnels du secteur. La Fédération nationale des travaux publics s'inquié...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard, rapporteure :

...tion des taxes et impôts sur les contribuables locaux, et par un frein mis à l'investissement local. Dans les territoires de montagne, le coût de certains services obligatoires pour la sécurité de nos concitoyens, tels que le déneigement, aurait augmenté de plusieurs millions d'euros. Si votre majorité, monsieur le ministre, au cours des heures de débat de la première lecture, avant la crise des gilets jaunes, n'a rien voulu entendre, nous nous réjouissons, pour notre économie et pour les contribuables, de la suppression annoncée de l'article 19. S'agissant de la méthode, il faut cesser de prendre, sans concertation, des décisions brutales dont les conséquences sur notre économie peuvent être très négatives. Ce faisant, nous affaiblissons notre économie, notre société et notre démocratie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...ons, on peut dire cela à des enfants, pas à des parlementaires un peu chevronnés ! Le principe de propriété inclut la stabilité des contrats, vous ne pouvez pas les modifier ainsi ! La mesure envisagée aurait donc mis en difficulté, voire en faillite, de nombreuses entreprises. Nous nous réjouissons tous que le Gouvernement y renonce, nullement hélas grâce à nos arguments, mais contraint par les gilets jaunes descendus dans la rue. Cela montre le dysfonctionnement complet de notre démocratie. Je me réjouis, comme chacun ici, de la suppression de l'article 19, que nous allons tous voter dans un grand élan d'enthousiasme. Il reste un détail à régler – comment combler le trou – mais nous verrons cela plus tard…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Leclerc :

...de lui demander de maintenir ce tarif réduit pour les entreprises de travaux publics. Comme l'ont rappelé plusieurs de nos collègues, une telle mesure faisait courir un risque de rupture de l'équilibre des contrats en cours, ce qui aurait eu d'importantes conséquences sur l'activité du secteur, donc sur l'emploi. Monsieur le ministre, le gouvernement dont vous êtes membre a jeté dans la rue les gilets jaunes mais aussi les infirmiers et les avocats – et vous avez échappé aux agriculteurs et aux chauffeurs routiers. Le groupe Les Républicains se félicite que vous fassiez machine arrière. Nous espérons que cette évolution sera définitive. En effet, la suppression de cette niche fiscale, comme vous l'appeliez, devait rapporter bon an mal an 1 milliard d'euros. Nous ne pouvons que nous féliciter de l'in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Lacroute :

Trois leçons tirées du mouvement des gilets jaunes peuvent nous inspirer lors du vote de cet article. La première est celle du ras-le-bol fiscal des Français, qui croulent sous les impôts et les taxes et qui, pour certains, se serrent la ceinture dès le 15 du mois. La deuxième est celle de l'injustice fiscale dont souffre la classe moyenne. La troisième est que tout est fait dans la précipitation, à tel point que le présent projet de loi de fina...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...u Parlement s'étiole, plus le consentement à l'impôt est difficile à obtenir. L'impôt sur le revenu n'est pas n'importe quel impôt. Puisqu'il est payé par un Français sur deux, la tentation est grande de faire payer l'autre moitié du pays par le biais de taxes indirectes. C'est à mon sens l'augmentation de cette fiscalité insidieuse, taxant les comportements, qui est à l'origine du mouvement des gilets jaunes. Je me félicite de la manière dont cette nouvelle lecture est menée, mais il faudrait tirer les conséquences des derniers événements en respectant les oppositions. Sachez que même si vous avez le luxe d'être majoritaires, cela ne signifie pas forcément que vous avez raison : si le débat n'a pas lieu ici, il finit par se tenir sur les ronds-points. S'agissant du prélèvement à la source, nous vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Je souhaite également me féliciter de ce que je viens d'entendre, car nous défendons depuis longtemps la progressivité de l'impôt, sur quatorze tranches pour notre part – mais le nombre de ces tranches peut être discuté. J'ai dit hier que le mouvement des gilets jaunes poussait au dialogue. Je serais vraiment heureuse qu'il nous aide à dialoguer sur des propositions de ce type. Nous discuterons, semble-t-il, de l'impôt universel : c'est une avancée. On parle maintenant de la progressivité de l'impôt : c'est une deuxième avancée. J'en suis ravie. Peut-être trouverons-nous des arguments, empruntés aux gilets jaunes, pour vous convaincre de renoncer au prélèvement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...t. Peut-être n'est-ce pas très grave, mais c'est tout à fait dommage pour la consommation dans notre pays et pour le pouvoir d'achat des Français, qui est tout de même un leitmotiv depuis quelques semaines. Un seul conseil : reportez le prélèvement à la source ; ce n'est évidemment pas le bon moment pour l'instaurer. Vous risquez de souffler à nouveau sur les braises et de rallumer la colère des gilets jaunes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Premièrement, j'ai entendu, sur certains bancs, que les gilets jaunes auraient exprimé, dans leurs messages, non pas un ras-le-bol par rapport à l'impôt, mais simplement un sentiment d'injustice fiscale. Or je crois qu'il y a bien un ras-le-bol par rapport à l'impôt. En tout cas, le poids de l'impôt et des prélèvements est un sujet qui est revenu régulièrement. Selon un rapport publié il y a quelques semaines par l'OCDE, la France est désormais sur le podium mondi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

Une liste de revendications a été établie par une partie du mouvement des gilets jaunes. Parmi celles-ci figure, en bonne place, l'instauration d'une meilleure progressivité de l'impôt sur le revenu grâce à l'augmentation du nombre de tranches. Nous avions défendu cette mesure dans notre programme « l'Avenir en commun », puis en déposant des amendements sur les budgets pour 2018 et pour 2019. Compte tenu du soutien populaire nouveau à cette mesure, nous vous la reproposons pour cet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

...l de la tranche à 45 % du barème de l'impôt sur le revenu de 0,3 % et non de 1,6 % comme c'est le cas pour les trois autres seuils. Nous serions bien inspirés de voter cet amendement, car il vise à revaloriser toutes les tranches, sauf la dernière, du niveau de l'inflation. Ainsi, il demande un effort supplémentaire à ceux qui sont imposés à 45 %. Au regard de la justice fiscale que réclament les gilets jaunes, nous pourrions demander cet effort aux ménages concernés par cette dernière tranche d'impôt sur le revenu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Paluszkiewicz :

… vous demandez d'appliquer une réduction sur l'impôt acquitté en 2019 sur les revenus de 2019, sur la base d'un impôt sur les revenus de 2018 dont les Français n'auront pas à s'acquitter. Je vous avoue sans détour que je ne comprends pas. Comment demander la réduction d'un impôt que les Français ne vont pas payer ? Par ailleurs, madame Pires Beaune, vous avez rappelé que les gilets jaunes réclamaient une plus grande justice fiscale. Or chacun sait, ici, que la plupart d'entre eux – malheureusement – ne paient pas l'impôt sur le revenu, si bien que son réaménagement ne fait pas partie de leurs doléances premières. Je souhaite également répondre à Mme Dalloz, que j'apprécie particulièrement. Vous évoquiez la situation du Luxembourg. J'ai travaillé à Luxembourg. En effet, l'impôt y ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...bien souvent des retraités. Inquiétés par la hausse de la CSG et l'amputation de leur pouvoir d'achat, ils donnent moins par peur de manquer et on ne peut pas les en blâmer. Par ailleurs, vous transformez les entreprises en collecteurs d'impôts et modifiez par la même occasion leur rôle vis-à-vis de leurs salariés, ce qui, là encore, est dangereux. Comment ne pas vous mettre en garde, car si les gilets jaunes sont bien déterminés à ne rien lâcher, si à Paris ils étaient moins nombreux samedi dernier que les week-ends précédents, en province comme à Bordeaux, Toulouse ou Béziers, la grogne monte toujours plus. Alors, pour une fois, écoutez-nous et reportez la mise en place du prélèvement à la source. Ce ne devrait pas être un gros effort pour vous puisqu'il y a encore quelques mois, c'était le Préside...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Lacroute :

Monsieur le secrétaire d'État, le Gouvernement s'entête dans cette fausse bonne idée du prélèvement à la source, comme il s'est entêté à maintenir la hausse de la taxe sur les carburants alors que l'opposition vous avait alertés des conséquences dès la première semaine d'examen du projet de loi de finances, un mois avant le début du mouvement des gilets jaunes, et vous voilà depuis obligés d'y renoncer. Aujourd'hui, l'opposition vous prévient des conséquences du prélèvement à la source, un mois avant la diffusion des fiches de paye de janvier prochain : si j'étais vous, j'écouterais. Quelle sera en effet selon vous la réaction des Français dans le climat actuel ? Il s'agira pour eux d'un vrai choc psychologique, avec le sentiment de subir une nouvelle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

...ernement, ni n'a semé aucun doute dans son esprit. Nous n'allons pas ici répéter tous les arguments ni reprendre toutes les simulations qui ont été effectuées ni exposer de nouveau toutes les alternatives qui ont été proposées : rien de cela n'a en effet trouvé grâce à vos yeux. Méconnaître à ce point l'avis des élus n'est pas sans risques : désormais, vous le savez. D'une certaine manière, les gilets jaunes de La Réunion se sont invités dans ce débat budgétaire : ils seront surpris de voir qu'au-delà des mots, le Gouvernement a toujours l'intention de faire financer sa politique ultramarine par les Antilles et La Réunion, considérées comme les moins pauvres des plus pauvres de la République…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Lorion :

L'article 4 réforme l'abattement fiscal supplémentaire qui existe outre-mer, que vous jugez inutile alors qu'il était attractif pour les DOM. Cet abattement n'a pas été supprimé, mais son plafond a été abaissé de moitié. Les gilets jaunes demandaient son maintien en l'état. Ne seront concernés que les DOM les plus riches, à savoir la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion, appelées par ce biais à financer un fonds exceptionnel d'investissement qui servira, évidemment, à réaliser des équipements publics dans d'autres départements ou territoires ultramarins. Cet article crée une concurrence de financement entre certains départeme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Nous tenons à relayer ici ce qu'ont exprimé notamment, de façon forte et vive, les gilets jaunes de La Réunion : cet abattement fiscal que vous voulez transformer, sous couvert d'impacter les contribuables les plus aisés, fait partie des sujets qu'ils ont évoqué. Tout en récupérant de l'argent, vous allez demander aux populations ultra-marines, notamment à La Réunion, de financer elles-mêmes le développement de leurs territoires : c'est la raison pour laquelle nous demandons la suppression d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

...fiscal en question a été institué dans les années soixante, parce que l'on a enfin reconnu la cherté de la vie dans les territoires ultra-marins. En fait, votre intention est bel et bien de prélever sur les habitants des outre-mer quelque 70 millions d'euros pour qu'ils financent eux-mêmes des mesures qui leur sont indispensables. Lors de la première lecture, nous étions seuls à le dire, mais les gilets jaunes, à leur tour, ont fait cette analyse et dénoncent cette réforme. Vous demandez aux Ultramarins de s'autofinancer entre eux, au lieu de recourir à la solidarité nationale. Mes chers collègues, sincèrement, auriez-vous demandé à un territoire hexagonal de financer lui-même des mesures en sa faveur alors que 42 % de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté ? C'est pourtant ce que vous dema...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

... civile et sur l'activité économique de nos territoires. Oui, vous avez failli ! Votre gestion de la crise a été catastrophique, tant vous avez méprisé et sous-estimé l'ampleur de la colère qui traverse notre pays. Le bilan est désastreux : la mort insupportable de six personnes, de nombreux blessés graves, d'énormes dégâts matériels et économiques. Les annonces faites en réponse à la révolte des gilets jaunes et à la majorité de nos concitoyens qui les soutiennent ne sont ni justes, ni responsables.