Interventions sur "inceste"

29 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

L'amendement de Mme Anthoine me paraît frappé au coin du bon sens : élargir le périmètre de l'inceste, de façon très précise, est utile, nécessaire, attendu. La chancellerie a le droit de réfléchir, naturellement, mais elle a aussi le droit de réfléchir à partir de textes qui émanent de notre assemblée, monsieur le ministre. Je souhaite donc que cet amendement soit adopté ; la chancellerie nous dira ensuite ce qu'elle en pense.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Louis :

Je regrette, une fois encore, ce retour en arrière : vous refusez la création d'une infraction d'inceste sur un mineur de plus de quinze ans, ce qui aurait été une belle avancée. Je continue aussi d'appeler votre attention sur le terme d'« atteinte sexuelle ». C'est choquant : on veut changer de raisonnement juridique, on ne veut plus avoir à s'interroger sur un consentement, mais l'idée même d'atteinte sexuelle est justement liée à cette idée de consentement ; c'est la prohibition d'une relation co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Il va dans le sens de l'amendement que j'ai soutenu précédemment en demandant de revoir le périmètre familial de la définition de l'inceste. Il propose d'inclure dans la sphère familiale les cousins et cousines – en précisant, peut-être, qu'il s'agit des cousins germains – , ainsi que les grands-oncles et les grands-tantes. À l'heure actuelle, ces viols ne sont pas considérés comme incestueux, et je souhaite vraiment que nous fassions évoluer la définition de la structure familiale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Il vise à créer dans le code pénal des infractions spécifiques pour l'inceste, puisque celui-ci est toujours considéré comme une simple circonstance aggravante. L'amendement propose que le viol incestueux soit passible de trente ans de réclusion criminelle, sachant que le viol sans inceste est actuellement puni de vingt ans de réclusion ; il propose également que l'agression sexuelle incestueuse soit sanctionnée de vingt ans d'emprisonnement et de 250 000 euros d'amende, a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...icains prévoit la remise d'un rapport. Nous connaissons le faible taux d'approbation du Gouvernement comme de sa majorité à ce type d'amendement, mais il nous a semblé que celui-ci serait l'occasion d'obtenir une évaluation précise et complète des moyens budgétaires et matériels dédiés à la lutte contre les violences sexuelles ainsi qu'à l'accueil et à la prise en charge des victimes de viol et d'inceste. Nous aimerions également savoir dans quelle mesure de nouveaux dispositifs pourraient être déployés si cette évaluation en démontrait la nécessité. Nous souhaitons pouvoir disposer d'évaluations précises de l'intensité des moyens de toute nature mis en ? uvre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

...toire individuelle de certains d'entre nous. Je veux commencer par saluer le travail de notre collègue Isabelle Santiago, qui a tout fait pour nous rassembler sur ce sujet au-delà de nos différences. Il convient de reconnaître que de nombreuses questions restent en suspens, que nous ne traiterons pas ici et maintenant – je pense aux délais de prescription, au périmètre familial qui caractérise l'inceste, ou encore à la prise en compte de l'amnésie traumatique. Cependant, le groupe Socialistes et apparentés a l'humilité de penser que ces questions méritent réflexion, et consent à ce qu'elles soient traitées ultérieurement. Pour nous, la politique des petits pas a ses vertus…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

… et je pense que nous pouvons tous nous rassembler sur ce premier point. C'est également dire aux agresseurs, aux prédateurs, que leurs actes ne sont rien d'autre que des crimes. Considérer que l'inceste n'est plus une circonstance aggravante, mais un crime à part entière, en retenant un seuil évident fixé à 18 ans, c'est se hisser à la hauteur de la souffrance de ces milliers de femmes et d'hommes, la souffrance de ceux qui ont parlé et qui, ce faisant, tentent de se reconstruire, la souffrance de celles et ceux, probablement bien plus nombreux, qui se taisent, souvent paradoxalement assaillis p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...rt, ce n'est pas un petit pas que je vois dans l'adoption en première lecture de cette proposition de loi, mais un grand pas. En effet, par cette adoption, nous accompagnons ceux qui ont libéré leur parole, et permettons que les violences sexuelles sur les enfants deviennent un sujet de société. Nos travaux eux-mêmes ont une utilité dans la mesure où celui qui pourrait être tenté de commettre un inceste ou un viol sur mineur comprendra, en prenant connaissance de nos débats, relayés par les médias, que ce qu'il projette de faire n'est pas naturel. Il ne s'agit pas simplement de dissuader de potentiels auteurs de crimes par l'évocation des peines qu'ils encourent, mais de leur faire comprendre que là où ils croient percevoir une acceptation de l'enfant, il n'y a que soumission de celui-ci à un ad...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Florennes :

...oupe souhaite poursuivre ce travail, sans querelles car l'enjeu est trop important pour qu'elles aient leur place. Aujourd'hui, nous avons abouti à des avancées et nous souhaitons poursuivre en ce sens car depuis longtemps, ces questions nous préoccupent – j'avais eu l'occasion de le dire au moment de l'examen de la loi Schiappa. Je pense en particulier à la fixation de l'âge du consentement, à l'inceste et à la prescription. Je vous remercie, monsieur le garde des sceaux, pour vos réponses et votre engagement. Nous en avons besoin, les Français aussi. Notre groupe est prêt à continuer le travail à vos côtés dès le début du mois de mars, chers collègues, unanimes et rassemblés, comme l'a dit Bruno Questel : nous le devons aux victimes. Vous l'avez compris, il votera en faveur de cette propositio...