Interventions sur "légiférer"

61 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Lambert :

... droit de débattre de la loi dans des conditions normales, ainsi que du droit – relatif mais bien réel – d'encadrer le champ d'application des ordonnances que pourrait adopter le Gouvernement. Maigre satisfaction, dont nous ne pourrons contrôler l'effectivité réelle que le jour où les ordonnances, après avoir été appliquées, reviendront devant nous pour être ratifiées ! Certes, la possibilité de légiférer par ordonnances n'a pas été inventée à l'instant. De multiples gouvernements y ont eu recours au fil du temps. Toutefois, les raisons de le faire sont plus ou moins bonnes, selon l'objet auquel elles s'appliquent. On peut l'admettre pour des dispositions législatives ayant un caractère très technique et ne nécessitant pas de débats politiques – telles que celles transposant notre droit à des terr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

Je remercie nos collègues socialistes qui ont déposé cette motion ; j'y ai moi-même réfléchi, avec les membres du groupe Libertés et territoires, eu égard à la précipitation avec laquelle on nous demande de légiférer et de produire des amendements. Nous avons, je le rappelle, reçu le texte dimanche soir ; les amendements pour la commission spéciale devaient être déposés le lundi avant quatorze heures, et nous y avons donc passé quelques heures dans la nuit avec nos équipes et avec les spécialistes des différents sujets. Ce projet de loi fourre-tout aborde de très nombreux domaines, et dans chacun souvent des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

... – même si je connais votre attachement au « en même temps »… On ne peut pas travailler sérieusement dans ces conditions, et vous le savez. Depuis le début de la législature, nous vous expliquons les mêmes choses. Dans cette période de crise sanitaire, on aime bien les ordonnances ; cela fait trois ans que nous vous répétons que nous ne les aimons pas, nous. Le travail des députés, c'est bien de légiférer ; si des décisions doivent être prises, on nous demande notre avis. Quatre articles, trente-six ordonnances – même si ce chiffre doit diminuer – , c'est largement abusé. Nous voterons la motion de rejet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

Nous sommes capables de légiférer dans un temps assez court. Au vu du nombre d'amendements déposés, chacun a pu pleinement jouer son rôle de député. Notre rôle est de légiférer mais aussi de permettre une adaptation en urgence de notre droit pour le rendre plus protecteur pour le plus grand nombre – je le sais, cet objectif nous rassemble. Ainsi, ce texte prévoit notamment : la constitution de droits à la retraite au titre de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

Nous sommes aujourd'hui partagés entre satisfaction et colère. Satisfaction d'être ici pour légiférer et démontrer aux Français qui nous observent que, nonobstant la crise, malgré les gestes barrières et les protections indispensables, nous sommes là pour accomplir la mission qui est la nôtre, celle qui nous est confiée par la Constitution : voter la loi. Mais en colère, très en colère, car tenus de le faire dans des conditions déplorables, mais aussi et surtout parce que, une fois votée, la loi ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Lainé :

...ifficile, nous oblige à envisager les dispositions proposées à l'aune d'un double impératif : d'une part, répondre immédiatement à la crise par des mesures qui viennent, le plus souvent, prolonger celles déjà prises, et d'autre part, anticiper certaines décisions dans un souci de rapidité et d'efficacité. C'est la raison pour laquelle ce projet de loi comporte un certain nombre d'habilitations à légiférer par ordonnance. Nous connaissons la sensibilité des parlementaires à l'égard de cette procédure et nous le comprenons. C'est pourquoi nous avons souhaité, dès l'examen en commission, que le champ des habilitations soit le plus réduit possible, surtout après que le Conseil d'État en a validé la faisabilité. Nous avons fait des propositions en ce sens, notamment sur le travail saisonnier, ou celu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

Le texte dont nous discuterons dans les prochaines heures est sans colonne vertébrale, il parle de tout et de rien, et aucune de ses dispositions n'est liée à la précédente. C'est dans ce cadre que vous nous demandez de voter en urgence une série de trente-trois habilitations à légiférer par ordonnances. Face à la crise du Covid-19, le groupe Socialistes et apparentés a fait preuve de responsabilité et a voté un grand nombre de mesures véritablement urgentes pour y répondre. À l'instar de nombreux autres groupes d'opposition, il n'a jamais hésité, dans la période, à venir en aide au Gouvernement et à la majorité lorsque c'était nécessaire. Mais aujourd'hui, sous prétexte de la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

Cela a été dit par mes collègues, le travail que nous avons accompli en commission a assurément été un travail de qualité, malgré la précipitation. La crise sanitaire nous oblige, en tant que représentants de la nation, à agir et à légiférer en conséquence. Montesquieu, dans De l'esprit des lois, disait déjà : « Il faut éclairer l'histoire par les lois et les lois par l'histoire ». Or le groupe Libertés et territoires a le sentiment que le projet de loi sur lequel nous devons nous prononcer aujourd'hui a plutôt tendance à tamiser cet éclairage de l'histoire. En effet, trop nombreuses sont les habilitations que ce texte accorde – tre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Cependant, à bien y regarder, il n'y a là rien de très poétique. Il s'agit d'un projet de loi sans sujet, mais non sans cavalier. La cavalerie tout entière y a été convoquée, dans le désordre, et il a pour but de confier au Gouvernement le soin de légiférer à la place du Parlement, qui pendant six mois, qui pendant douze mois, qui pendant trente mois, bien au-delà de l'état d'urgence sanitaire. Vous en avez changé le titre, car le Conseil d'État vous a fait observer que toutes les mesures n'étaient pas justifiées par l'urgence. Votre notion de l'urgence nous ébaubit ! Il est des cas où il faudrait vraiment agir vite, mais où cela ne vous est pas ve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Lebec :

...ets très divers, chacun d'eux appelant une action spécifique de l'État. Celui-ci doit continuer à adapter les situations après le confinement et à anticiper les défis des prochains mois. Tel est le sens du texte. En premier lieu, le groupe La République en marche salue les avancées importantes enregistrées dès le stade de la commission spéciale, notamment la transcription de sept habilitations à légiférer. Elles résultent non pas d'amendements présentés par des moutons, mais du travail du rapporteur. La dérogation à la règle de calcul de la durée d'interruption entre deux CDD dans la fonction publique nous paraît particulièrement adaptée. Elle permettra notamment de ne pas pénaliser les agents contractuels de la fonction publique durant cette période. Nous saluons également l'adoption du disposit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...ion publique me semblent des mesures de bon sens. Voilà des dispositions nécessaires – il y en a d'autres – qui vont dans la bonne direction et permettent de remédier à quelques oublis. Mais – car il y a toujours un « mais » – , le problème tient en deux phrases : la volonté toujours plus manifeste de mettre le Parlement sur la touche – le texte comporte pas moins de trente-trois habilitations à légiférer par ordonnances, ou trente-six, on ne sait plus – et l'absence, tout aussi regrettable, de certaines mesures. L'état d'urgence sanitaire ne justifie pas tout, notamment pas le vote hier, dans cet hémicycle, par une représentation nationale extrêmement réduite, de la proposition de loi visant à lutter contre les contenus haineux sur internet. Expliquez-moi pourquoi il était nécessaire de l'adopte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Je voudrais rebondir sur les propos de M. le ministre, qui souligne l'importance de respecter les acteurs de la démocratie et du Parlement. À mon sens, cela implique que le Gouvernement respecte les parlementaires. Je ne reviendrai pas sur votre choix de légiférer par ordonnances ; en revanche, je veux évoquer les conditions du débat. Nous avons appris hier que le Gouvernement avait déposé, une demi-heure avant l'heure limite, dix-huit amendements, qui s'avèrent être de suppression. Ils seront discutés en premier et leur adoption fera tomber les autres amendements portant sur les dispositions concernées. Et nous ne disposons pas du temps nécessaire pour so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Descrozaille :

Concernant le rôle du Parlement, vu de ma fenêtre, nous avons plutôt tendance à trop légiférer. Si je ne suis pas constitutionnaliste, j'ai cru comprendre que nous empiétions régulièrement sur les prérogatives du pouvoir réglementaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...faire face aux conséquences de la propagation de l'épidémie du Covid-19 et des mesures prises pour limiter sa propagation dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire. Je l'ai dit lors de la discussion générale : alors que le Parlement est déjà largement évincé du processus législatif, il est tout à fait regrettable que le Gouvernement souhaite une fois encore prendre en quelque sorte sa place et légiférer seul. Cette façon de procéder me semble dangereuse pour la démocratie et pour la prise de décision dans le cadre de la crise sanitaire que nous traversons. S'il est tout à fait légitime de vouloir agir rapidement en état d'urgence sanitaire – et, je le répète, de ce point de vue, ce texte comporte de bonnes choses – , il n'y a aucune raison d'agir de la sorte dès lors que l'état d'urgence cesse. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Comment peut-on vouloir continuer à légiférer par ordonnances au-delà de l'état d'urgence sanitaire ? Comment peut-on laisser croire qu'une fois celui-ci levé, des règles d'exception s'imposeraient encore, notamment concernant le fonctionnement de notre démocratie ? Comment la majorité, chantre d'une démocratie citoyenne et qui a lancé notamment la Convention citoyenne pour le climat pour donner le temps d'une prise de décision collective su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

... me semble en effet plus cohérent – et suffisant – d'aligner la durée de l'habilitation accordée au Gouvernement par le présent texte sur celle de l'état d'urgence sanitaire lié à l'épidémie de Covid-19. Dans le contexte actuel, d'une extrême gravité et qui a déjà vu le Parlement marginalisé dans sa fonction essentielle de législation, il paraît nocif que le Gouvernement souhaite une fois encore légiférer seul, car cette façon de procéder est dangereuse pour la démocratie et pour le bon fonctionnement de nos institutions. En effet, au-delà de cet état d'urgence, qui, nous en avons conscience, peut être renouvelé, l'exercice par le Gouvernement de pouvoirs exorbitants n'aurait plus de motifs contextuels et politiques suffisamment solides. Par l'alignement des deux durées, le présent amendement vis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...possibilité pour le Gouvernement de prendre par ordonnances les mesures telles que prévues par ce projet de loi portant diverses dispositions urgentes pour faire face aux conséquences de l'épidémie de Covid-19. Comme Pierre-Henri Dumont, notamment, l'a dit, les droits du Parlement ont été suffisamment foulés aux pieds pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en rajouter en autorisant le Gouvernement à légiférer par ordonnances après la fin de l'état d'urgence sanitaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

...par le Gouvernement est faite de tâtonnements et de tergiversations. Nous voulons bien admettre que le Gouvernement ajuste ses politiques au fil de l'eau, mais, en l'occurrence, il le fait par paliers. Eh bien, laissons-lui trois mois pour travailler ! Si nous admettons qu'il y a urgence, nous souhaitons qu'une fois l'état d'urgence levé, le Parlement reprenne ses droits et que ce soit à nous de légiférer. Tel est l'objet du présent amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...si bien que repousser le second reculerait d'autant le premier, ce qui répond à votre objection. Par ailleurs, j'aurais aimé entendre Mme la garde des sceaux, que ce texte doit mettre, comme nous, très mal à l'aise. Il y a là une question de respect démocratique de notre assemblée. Le Gouvernement aime agir par ordonnances, ce qui dépossède le Parlement d'une grande partie de ses possibilités de légiférer et d'influer sur la rédaction des textes, mais il va plus loin. Ce texte est censé traiter de l'état d'urgence sanitaire ; la notion d'urgence figure dans son titre. Comment imaginer qu'il habilite le Gouvernement à prendre des ordonnances liées à l'urgence alors que l'état d'urgence aura pris fin ? Comment peut-on consentir à une situation pareille ? D'un point de vue démocratique, comme d'un po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

L'article 1er de ce texte, c'est la triple peine : une habilitation à légiférer par ordonnances, pour une durée exorbitante, sinon indéterminée, du moins inexpliquée, et de manière rétroactive. Il prévoit en effet que les dispositions prises par ordonnance pourront s'appliquer à compter du 12 mars 2020. Là, nous sortons du domaine du possible. Croyez-en mon expérience : n'allez pas supposer que plus c'est gros, mieux ça passe ! On ne peut tout simplement pas faire une chose ...