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Écoutez, monsieur Door, et comprenez pourquoi ma proposition n'est pas si iconoclaste. Sur les 23 000 enfants, 3 000 ont été orientés vers cette structure ; c'est peu mais cela compte : ce sont dix enfants par jour qui n'attendent plus sur des brancards. À la fin de l'année, l'assurance maladie, constatant que les enfants avaient été soignés par les médecins libéraux, a pris en charge les consultations auprès de ceux-ci et a cessé de payer les forfaits hospitaliers. Cependant, le temps gagné par les équipes, consacré auparavant à recevoir 3 000 enfants, n'était pas suffisant pour justifier que l'hôpital licencie du personnel. L'hôpital a gardé le même effectif et, grâce à ces 3 000 visites en moins, le personnel a pu, heureusement, travailler dans ...
J'ai bien écouté vos interventions, monsieur le rapporteur général, mais la mesure que vous proposez me paraît toujours quasi surréaliste. Il a été démontré que 30 % de Français renonçaient aux soins. Or la mesure imposera un double travail : à l'accueil, à l'auscultation et au diagnostic par une infirmière ou un médecin aux urgences s'ajoutera ensuite une seconde consultation auprès d'un médecin de ville. Elle risque en outre de contribuer à l'errance du patient, qui devra parfois attendre plusieurs jours avant d'obtenir un rendez-vous médical. Vous avez dit que la douleur était une urgence. Or la douleur psychique est également une urgence. Lorsqu'une personne arrive paniquée aux urgences parce qu'elle ne sait...
Vous avez bien décrit, monsieur le rapporteur général, l'ambiance des urgences, où vous avez travaillé comme médecin. J'ajoute que les patients sont reçus dans une zone d'accueil et d'orientation, une ZAO, où tout le monde – hommes, femmes, enfants – est mélangé. Ils ne se rendent pas aux urgences pour leur plaisir, et ils ne veulent pas non plus attendre trop longtemps. Je me permets de préciser le constat que vous avez dressé : en 1996, on comptabilisait 10 millions de passages aux urgences ; vingt-deux ans ...
J'entends bien ce que vous avez dit, monsieur le rapporteur général : un quart des personnes qui se rendent aux urgences n'en relèvent pas. Votre raisonnement est irréfutable, mais votre dispositif ne peut fonctionner que là où il y a suffisamment de médecins, à Paris certainement, notamment à Passy ou dans d'autres quartiers de ce type. Dans les départements ruraux, par exemple dans le sud de la Haute-Garonne et en Ariège, vers qui voulez-vous que l'on réoriente les gens qui arrivent aux urgences ? Il n'y a pas de médecins !
Le problème va plus loin. À Saint-Gaudens, qui compte 11 000 habitants, il y avait trente-deux médecins en 2015, mais il n'y en aura plus que quatorze à la fin de l'année. Soixante-quatorze professionnels de santé sont en train de se regrouper pour créer une maison de santé pluridisciplinaire. Or le bassin de vie n'est pas considéré comme une zone sous-dotée, si bien que les médecins qui souhaiteront s'installer au sein de cette maison de santé ne bénéficieront d'aucune aide financière. En d'autr...
Depuis que nous avons examiné cet amendement en commission la semaine dernière, j'ai changé plusieurs fois d'avis et je ne sais plus très bien quoi en penser. J'ai consulté toutes les personnes que je pouvais rencontrer dans le milieu hospitalier de ma région, notamment des médecins urgentistes, et j'ai entendu, je l'avoue, toutes les opinions, des pour et des contre. Je suis assez sensible à la proposition de Jean-Louis Touraine : le patient doit être vu par un médecin avant d'être, le cas échéant, renvoyé. Mais s'il n'y a rien de grave, le médecin aura aussi vite fait d'établir lui-même une prescription que de rechercher un médecin généraliste susceptible de recevoir le ...
Nous pourrions aussi essayer à nouveau de développer les consultations de médecine générale aux urgences, et évaluer cette mesure. Dans les hôpitaux où il en existe, on constate que cela désengorge de facto les urgences. Il n'y a pas un dispositif unique qu'il faudrait adopter, mais plusieurs.
Nous avons effectivement discuté de cette proposition en commission. Le jour même, elle a d'ailleurs fait l'objet d'un article dans un quotidien du soir. Depuis lors, nous avons pu échanger les uns et les autres avec des praticiens des urgences – où il se trouve que j'intervenais moi-même. Dans ma spécialité, si j'avais dû renvoyer les patients vers un médecin libéral, je n'aurais eu qu'un demi-psychiatre à qui les adresser en ville. Cette mesure n'aurait donc guère contribué à résoudre le problème, et cela vaut pour les autres spécialités. Je constate une petite avancée par rapport au débat en commission : il est désormais proposé d'expérimenter la mesure. Encore faut-il qu'il n'y ait pas de biais dans l'expérimentation : les lieux où elle sera menée...
Or je réorientais des patients tous les jours, plusieurs fois par jour. Le code de la santé publique le permet déjà, à condition qu'il y ait, sur place, un médecin qui donne un avis favorable pour réorienter les patients.
Je l'ai déjà demandé en commission : comment se fait-il que des patients soient encore orientés dans des services inappropriés ? C'est la première question que je me pose, n'étant pas médecin. Mais surtout, n'oriente-t-on pas vers ces services des personnes plus fragiles, exclues et moins bien informées ? Peut-être faut-il ajouter à votre proposition que l'on doit au malade une meilleure information et un meilleur accompagnement.
La loi du 13 août 2004 confie aux représentants des médecins libéraux et à l'UNCAM – Union nationale des caisses d'assurance maladie – le soin de hiérarchiser et de fixer les tarifs des actes médicaux. Là encore, les fédérations hospitalières ne sont pas consultées ; elles ne sont parfois même pas informées des discussions engagées dans ce cadre, alors qu'elles sont directement concernées par les résultats de ces négociations, qui ont des conséquences sur...
...s privées en France est aujourd'hui détenu à plus de 50 % par des fonds de pension anglo-saxons ou des fonds d'investissement, qui ont, bien sûr, tendance à vouloir augmenter la marge qu'ils tirent de leurs établissements. L'une des molettes permettant de piloter cette marge est cette redevance payée par les praticiens, qu'il suffit d'augmenter pour augmenter de facto la marge de la clinique. Les médecins, s'ils relèvent du secteur 2, refacturent alors cette augmentation à leurs patients. Dans ce système, le périmètre couvert par le GHS n'étant pas précisément défini, sauf pour certaines spécialités, il existe une marge de manoeuvre dont le patient peut faire les frais, littéralement. Cet amendement est un amendement d'appel : je sais bien qu'il ne résoudra pas tout aujourd'hui. Je souhaite cep...