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Je sais que vous êtes des surpassionnés des territoires ruraux, chers collègues du groupe Les Républicains, mais la question de la démographie médicale concerne aussi les villes, notamment les villes moyennes. Ce n'est donc pas un débat qui oppose la province et Paris ou le monde rural et le monde urbain. De nombreuses villes manquent elles aussi de médecins.
Or on ne peut pas dire que les dispositifs existants aient réglé le problème de la démographie médicale. Je tiens également à dire à M. Mélenchon que ce qui compte est, non le nombre de médecins formés, mais leur répartition, et donc l'attractivité des territoires. Ce pas la peine de faire de la quantité pour la quantité : on a augmenté le numerus clausus, et il y a toujours moins de médecins dans les territoires ruraux ou dans certaines zones urbaines.
Nous doublons le nombre de zones éligibles aux aides incitatives destinées aux jeunes médecins, et nous augmentons ces dernières. Nous créons des postes permettant de travailler dans les petits hôpitaux périphériques ruraux et en ville. Nous répondons à la question, tout simplement. Nous ne voterons donc pas cet amendement.
...s à lire la proposition de loi que j'avais déposée lors de la précédente législature. Je crois pouvoir dire qu'elle avait été soutenue sur tous les bancs, puisque la précédente présidente de la commission des affaires sociales elle-même, membre du groupe socialiste, l'avait soutenue. Elle prévoyait même, monsieur Mélenchon, une réforme complète des études médicales, parce qu'il faut davantage de médecins, et mieux les répartir. Mais arrêtons d'opposer public et privé, car c'est un véritable enjeu de santé publique, qui doit dépasser tous les clivages. Cela fait dix ans que l'on court après la solution : il faut enfin régler ce problème qui ne fait que s'aggraver et qui concerne aussi bien les villes – je pense au 20e arrondissement de Paris – que les compagnes.
Le problème de la démographie médicale ne se limite malheureusement pas aux territoires ruraux. Il concerne aussi, par exemple, les quartiers difficiles prioritaires de la politique de la ville. Ce n'est pas avec un amendement de ce type que nous réglerons la question de la désertification médicale. En plus, invoquer un problème d'argent est un mauvais argument : les médecins ne vont pas s'installer dans la campagne ou dans des zones difficiles de banlieue pour des raisons financières. C'est un problème d'attractivité, qui concerne d'ailleurs autant la ville que la campagne. Cet amendement ne résoudra pas la question.