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Je suis en zone d'aide à finalité régionale (AFR) : cela veut dire que, quand un médecin s'y installe, il touche un chèque de 50 000 euros. Malheureusement, certaines actions sont hors zone – il s'en faut parfois de deux kilomètres seulement –, ce qui met à mal le dispositif. Dans mon territoire, deux internes sont en train de partir sur les AFR, ce qui donne une mauvaise image de la profession. Je suis donc surpris que vous n'ayez pas de revendication financière.
Je vous entends, mais, d'une part, il conviendra de les rémunérer, et, d'autre part, il est difficile pour un médecin d'aller se rendre quatre demi-journées à une faculté située à 150 kilomètres de chez lui. C'est là que l'enseignement à distance est intéressant.
L'accompagnement des internes, qui est une proposition intéressante, ne répond pas à l'urgence de la situation : que devons-nous faire, aujourd'hui, pour pallier l'insuffisance de l'offre de soins dans le territoire ? L'apport de médecins formés à l'étranger, plutôt francophones, plus ou moins exploités dans les CH et pas forcément reconnus par l'Ordre, est-il – à compétences équivalentes, naturellement – une solution répondant à l'urgence de la situation ? Par ailleurs, l'âge moyen d'installation des jeunes médecins est de 37 ans environ. Comment expliquez-vous cela ?
Je suis une élue de la ruralité profonde. Or j'ai bien entendu que, pour inciter un médecin à venir s'installer dans ces territoires, nous devons avoir une approche globale, donner au jeune médecin la possibilité de découvrir les territoires et lui offrir un accompagnement. Cependant, j'ai pu constater, dans ma région, que les médecins remplaçants ne souhaitaient pas rester, au motif, par exemple, qu'il n'y a pas d'activités culturelles. Et quand ils sont plus âgés, le problème est enc...
J'entends vos propos, mais l'autre volet est le suivant : un professionnel de santé libéral qui va délivrer des cours à la faculté doit être correctement rémunéré. La rémunération doit au moins compenser sa perte d'activité dans son cabinet, ce qui n'est pas si simple. Je voudrais revenir à la question des médecins étrangers. Tous, ici, vous êtes attachés à la qualité de la formation ; et c'est tout à votre honneur. Un grand nombre de médecins étrangers ont passé leur diplôme dans un pays étranger, membre ou non de l'Union européenne, et 22 000 médecins sont en situation irrégulière en France et ne sont pas enregistrés au Conseil national de l'Ordre. Or les médecins français doivent être inscrits au Consei...
Je dis cela pour vous aider. Il y a 3 milliards d'euros de déficit dans les hôpitaux, ce n'est pas nouveau. Êtes-vous favorables à l'inscription de tous les médecins – français et étrangers – au Conseil national de l'Ordre ?
C'est important pour nous de le savoir. S'agissant de la qualité des diplômes, dans les CH, 40 % des médecins ont suivi une formation à l'étranger – et je ne parle pas là des 600 étudiants français qui paient des frais de scolarité absolument déments pour aller se former en Roumanie parce qu'ils n'ont pas été reçus à la PACES. Il s'agit d'ailleurs souvent d'enfants de médecins – j'en connais quatre dans mon environnement proche –, leurs familles ont les moyens. Alors on parle d'ascenseur social, de mixi...
Vous constatez tout de même avec nous que de moins en moins de médecins s'installent en secteur 1. Dans mon territoire, la consultation d'un ophtalmologiste est à 135 euros. C'est ça ou attendre dix-huit mois. Que font les gens ? Eh bien ils paient, même les personnes à faible revenu. Et le reste à charge augmente, tous les chiffres de l'assurance maladie le prouvent. Alors que faisons-nous ? Nous parlons d'égalité de traitement dans l'ensemble du territoire, mais ...
Je voudrais revenir sur le CESP pour vous dire que le Conseil de l'Ordre des dentistes a demandé à récupérer les CESP de médecine qui ne sont pas pourvus.
Ce que je vous demande, c'est si vous avez eu vent du fait que les étudiants en orthodontie seraient plus intéressés par les CESP que les étudiants en médecine ?
Vous n'avez pas répondu à la question portant sur la création d'un nouveau statut des médecins non encore installés. Madame, avez-vous un avis sur cette question ? N'oubliez pas que nous avons à formuler des propositions pour le court terme !
La création d'un nouveau statut est nécessaire pour les médecins qui n'ont pas fini leur thèse et qui, de fait, n'ont pas le statut de médecin adjoint. La ministre Marisol Touraine avait accordé une dérogation dans un département, mais aujourd'hui de nouvelles dispositions fiscales sont en train de vous contraindre, puisque les services fiscaux n'ont rien trouvé de mieux que d'essayer de vous assujettir à la TVA, au motif que le médecin adjoint l'acquitte – n...
Non, ne souhaitons pas empêcher qui que ce soit de s'installer où il veut. Nous disons simplement que si certains médecins s'installent dans certains territoires, ils ne seront pas conventionnés.
Cet entretien est intéressant, car il est sincère. Toutes les autres professions médicales ont accepté des règles de conventionnement ainsi que des modifications de ces règles, et c'est heureux. Madame, vous l'avez dit, sans infirmières, kinésithérapeutes et autres, les médecins généralistes seraient encore plus en difficulté. Vous avez raison quand vous dites que les mesures prises aujourd'hui toucheront la prochaine génération, mais nous devrons être également capables d'évoluer en fonction de la situation. J'ai été impressionné par la faiblesse des propos du directeur de l'IRDES. Quand je lui ai demandé ce matin si l'Institut avait interrogé les ARS, il n'a pas été...
...rmacie ne peut être ouverte n'importe où – et les critères ont encore changé. Et, depuis trois ans, une pharmacie fait faillite chaque jour. Pourquoi ? Parce que le prix du médicament a beaucoup baissé. D'ailleurs, nous avons auditionné le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens concernant la délégation de tâches. Les pharmaciens sont en train de se lancer dans l'ouverture de cabinets de télémédecine – sujet que nous n'avons pas abordé aujourd'hui. En effet, ils savent prendre la tension, savent doser avec une bandelette le taux de sucre et d'albumine chez la femme enceinte, etc. Pour les pharmaciens, la régulation est là, et je ne porte pas de jugement de valeur. Même à Paris, des pharmacies ont fermé pour des raisons de rentabilité.
...près quatorze mois de pourparlers. C'est un travail que nous avons mené bénévolement, le soir, avec des professionnels ; un travail peu complexe au demeurant, mais qui demande de la disponibilité et du bénévolat. Il est vrai que nous ne sommes pas assistés par les ARS, alors qu'assurer l'accès aux soins pour tous fait partie de leur mission. Elles ne sont pas capables, par exemple, d'inciter les médecins de CH à venir effectuer des consultations dans des sous-préfectures.
...s de travail ; sinon, les décisions seront prises à leur insu. C'est ce que nous avons réalisé dans mon territoire ; nous avons créé sept groupes et ensuite une personne rémunérée par la Mutualité sociale agricole (MSA) a fait le lien. Mais, pour arriver à un résultat, les bénévoles ont dû sacrifier un certain nombre de leurs soirées. Le coordinateur ne pourra pas faire le travail à la place des médecins, des infirmières ou des kinésithérapeutes.
Mais il a besoin d'un remplaçant ; donc, comment faire ? C'est le chien qui se mord la queue ! On retarde la mise en place des CPTS parce qu'on n'arrive pas à dégager pour les médecins le temps dont ils sont besoin.
Et à l'intérieur d'un même GHT, certains médecins refusent de se déplacer au motif qu'ils sont fonctionnaires et que ce n'est pas prévu dans leur statut.