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En dépit du fait que cet article ne va pas suffisamment loin et que nous attendons toujours le bilan de l'expérimentation prévue dans la loi ÉGALIM, je m'opposerai à ces amendements de suppression. Tout d'abord, les enfants auront le choix, ils ne seront pas contraints. Il faut sortir de l'idée qu'un menu végétarien ne permettrait pas d'avoir une alimentation riche et équilibrée : on sait parfaitement le faire et certains pays comme le Portugal le pratiquent déjà. En revanche, nous devons assumer qu'il est nécessaire de manger moins de viande, dans l'intérêt des individus et pour améliorer le bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) sur la planète. Manger moins de viande n'est pas contrad...
Il faut aborder ce débat sans passion, sans rompre le bon esprit qui règne dans cette commission depuis douze jours. Nous proposons un double choix, d'une part, aux élus, qui pourront décider ou non de faire cette expérimentation et, d'autre part, aux enfants, qui auront systématiquement un choix dans leurs menus. Par ailleurs, personne ici ne nie l'importance de la viande dans notre mode d'alimentation, et même dans notre culture. En revanche, un peu moins de viande peut, et c'est tout l'enjeu, nous permettre de donner une viande de meilleure qualité à nos enfants. Cela signifie que la viande sera probablement davantage d'origine française. Enfin, que les menus comportent de la viande ou qu'ils soient...
...es. Même si nous attendons toujours le bilan de l'expérimentation de la loi ÉGALIM, nous savons désormais que l'alimentation végétarienne assure les apports nutritionnels nécessaires et qu'elle est adaptée à tous les âges de la vie. De plus, il y a urgence à limiter toutes les émissions possibles de gaz à effet de serre, dont l'élevage est responsable pour 14,5 %. Donner aux élèves le choix d'un menu végétarien permettrait une baisse de 14 % à 19 % de ces émissions. Au-delà du choix laissé aux élèves, il faut également proposer à ceux-ci une viande élevée dans notre pays et dans de bonnes conditions.
Dans l'objectif de favoriser la liberté de choix et pour faire écho à l'histoire partagée par notre collègue M. Chassaigne, cet amendement propose de rendre l'expérimentation obligatoire, mais uniquement dans les établissements proposant un choix de menus. À défaut, il est à prévoir que seuls les établissements déjà volontaires poursuivraient en ce sens, ce qui n'aurait pas d'effet significatif. Le choix sera toujours donné à celles et ceux qui préfèrent la viande. Il s'agit de permettre aux comportements alimentaires d'évoluer en douceur, sans stigmatiser et surtout en limitant drastiquement l'empreinte environnementale de notre alimentation. C...
...e qu'à la restauration scolaire. Nous proposons d'étendre cette disposition à tous les restaurants collectifs publics, qui devront proposer une fois par semaine un repas végétarien composé de protéines végétales ou animales, sans viande ni poisson. Il est proposé d'étendre, dans un deuxième temps, l'option végétarienne à chaque repas dans toutes les cantines servant déjà quotidiennement plusieurs menus.
Le ministre s'est engagé à nous présenter l'évaluation de l'expérimentation ÉGALIM d'ici à la séance, alors qu'elle était prévue pour fin avril, début mai, pour nous permettre de légiférer sur l'aménagement ou la généralisation de la mesure. Le débat adopte un profil distinguant entre menus à choix multiples et menus uniques. Indépendamment de leur appartenance partisane, des maires ont décidé, dans un certain nombre de villes, telles Lille, Chartres et Valence, d'offrir le choix entre un menu carné et un menu végétarien, parfois quotidiennement. De manière générale, cela fonctionne bien et permet de réduire le gaspillage alimentaire. Nous ne devons pas opposer les solutions mais v...
Quand j'étais petit, on vivait dans un monde « avec » : on me disait que, pour faire un bon repas, il fallait manger une viande, un laitage, un fruit... On est maintenant dans un monde « sans » : sans gluten, sans sel, sans poisson, sans viande. C'est déjà un changement dans la manière d'aborder les choses. S'agissant de la possibilité qui est donnée de choisir un menu végétarien, je trouve étrange qu'on ne fasse pas la distinction entre l'écolier, le collégien et le lycéen, comme si, à tout âge, on était capable de choisir son repas. Quand j'étais enfant, je n'avais pas du tout envie de manger de la viande, et pas forcément pour de bonnes raisons. De surcroît, le végétal fait le bonheur de l'industrie de la viande synthétique. Comme par hasard, ceux qui ont p...
Je précise que j'ai défendu tout à l'heure l'amendement CS4867 en lieu et place du CS4869. Quoi qu'il en soit, l'ambition d'introduire des menus végétariens et de pérenniser les mesures faisant l'objet de l'expérimentation d'ÉGALIM est essentielle pour la majorité des membres du groupe LaREM. Je retire l'amendement, madame la rapporteure, et vous donne rendez-vous en séance pour concrétiser cette volonté.
...eu essentiel étant que les protéines animales soient issues de modes de production qui valorisent le végétal et l'autonomie protéique de notre pays. Cela répond à des exigences liées à l'agroécologie mais aussi à la souveraineté alimentaire. La santé de la terre de France et d'Europe dépend des modèles agroécologiques qu'elles suivront. Elle conditionne la santé des hommes, au-delà de la part des menus végétariens dans les cantines. Prenons de la hauteur sur ces sujets !
...t été gestionnaire au sein d'un collège où j'avais en charge la cantine, les obligations me mettent très mal à l'aise. Déjà, le projet de loi n'impose des règles qu'à la restauration scolaire, qui dépend des collectivités, et non aux services de restauration pris en charge par l'État. Je rejoins l'avis de la rapporteure : l'obligation ferait peser de fortes contraintes sur les établissements. Le menu unique risquant d'entraîner des problèmes de désertion, notamment dans les lycées qui sont déjà confrontés au phénomène – 12 % seulement des élèves seraient intéressés par les menus sans viande –, il faudrait mettre en place deux menus, ce qui renchérirait les coûts pour la collectivité.
Une collectivité désireuse de procéder à une expérimentation, d'instituer un choix quotidien entre plusieurs menus peut d'ores et déjà le faire. Je ne vois pas l'utilité de l'article. Par ailleurs, pourquoi se limiter à la restauration scolaire, alors que la Convention citoyenne proposait de viser l'ensemble de la restauration collective publique ?
...du XXe siècle. Aujourd'hui, nous connaissons une période de transition nutritionnelle, marquée par un retour vers les légumineuses, qui apportent de nombreuses protéines. Pour produire 15 grammes de viande, il faut cultiver 100 grammes de protéines végétales. Une partie de celles-ci peut servir à la consommation du bétail, et l'autre partie à l'alimentation humaine. Je suis plutôt favorable à des menus mixtes dans les cantines, car cela permet un équilibre entre les protéines animales et végétales.
Monsieur Aubert, on peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ; le menu sans viande ni poisson ou bien avec protéines végétales, produits laitiers ou œufs. Les gens qui pratiquent un régime végétarien ou flexitarien ne le voient pas comme « sans » mais, au contraire, comme un choix offrant un goût différent et de nouvelles saveurs. Connaissant votre intérêt pour celles-ci, je ne doute pas vous avoir convaincu qu'il s'agit d'un menu « avec ». Madame Batho, un travail...
Cet amendement vise à ce que, dans le cadre de l'expérimentation d'un menu végétarien journalier, la liberté des usagers de manger un repas non végétarien soit garantie. On respecterait ainsi la liberté de choix que vous avez défendue, Madame la rapporteure.
Un arrêté n'est pas la loi, et la périodicité de présentation des aliments ne serait en rien entravée par la précision que nous proposons d'ajouter – ou alors, elle le serait également par l'adoption de l'article. Si je suis vos arguments, Madame la rapporteure, une collectivité pourrait, à titre expérimental, proposer un menu végétarien unique, chaque jour, à la cantine, au nom du principe du rattrapage – comment, jusqu'à quand ? – par rapport à ce qui a été fait jusqu'à présent. Ce n'est pas un argument recevable ! Mais peut-être vous opposez-vous à la liberté de choix que vous aviez pourtant défendue tout à l'heure ?
En fait, l'amendement de M. Dive vise la mairie de Lyon, dont le ministre avait dit que la décision était une « honte » – heureusement que la ministre de la transition écologique était là pour dénoncer un « débat préhistorique » ! Je rappelle que Lyon propose un choix quotidien de menus depuis le moment où Gérard Collomb en est devenu le maire. Dans le contexte particulier de la covid, la municipalité est passée au menu unique pour gagner dix minutes par service. Ce système temporaire, dicté par des raisons sanitaires, ne devrait pas susciter un scandale national. La mairie de Lyon est en train de passer au 100 % bio et 100 % local, y compris pour la viande.
L'amendement vise à expérimenter l'introduction d'un menu végétarien quotidien dans les établissements de restauration collective proposant un choix de menus.
Lorsqu'on invoque le principe de la liberté de choix dans un établissement public, il est difficile d'expliquer pourquoi on propose un menu végétarien mais pas un menu hallal.
L'amendement vise à ce que l'expérimentation du menu quotidien végétarien, que vous appelez de vos vœux, privilégie des produits locaux. Cela favoriserait les circuits courts et réduirait les émissions de CO2. Pour revenir sur mon propos précédent, il y a beaucoup plus d'établissements scolaires où on souhaite manger hallal que végétarien. Il est difficile de proposer un menu répondant aux attentes d'une partie des élèves tout en le refusant à d'a...
Je reviens à mon vécu familial : au repas du dimanche où sont servis un poulet label rouge ou une viande de production locale, on sert bien souvent à la personne végétarienne une galette ou une boulette achetée au supermarché, et cela ne gêne personne. Cela me semble transposable au collectif, en soumettant toutefois le menu végétarien à certaines conditions. Je les ai inscrites, dans l'amendement, en négatif – sans additif, sans colorant, sans stabilisant ou autres émulsifiants – mais on pourrait les envisager en positif, en imposant le respect du règlement européen sur l'agriculture biologique, les écolabels et les certifications exigeantes. En tout cas, il faut inscrire de telles conditions dans la loi, faute de q...