Interventions sur "migrant"

244 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

Si la situation en Libye évolue, ou si la Turquie exerce un chantage, par exemple sur son entrée dans l'Union européenne, en menaçant d'ouvrir ses frontières aux 3 millions de migrants actuellement sur son sol, que ferons-nous ? Nous ne sommes pas prêts à affronter une telle vague migratoire, et votre budget n'y changera rien : votre ambition est tout juste d'absorber la vague actuelle. Cette ambition est d'ailleurs encore loin de pouvoir se réaliser. Nous le savons, les migrants sont aujourd'hui avant tout des migrants économiques. Le taux de protection de l'OFPRA n'était qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles :

...tes les victimes de l'économie mondiale. Tel est le ressort de l'action du Gouvernement et de notre majorité : appréhender la complexité du monde et assumer la complexité des solutions à y apporter. Ce budget, monsieur le ministre d'État, traduit parfaitement cette double exigence d'humanisme et de fermeté. Députée d'une circonscription où se multiplient depuis plusieurs années les campements de migrants, où les mises à l'abri se succèdent et où le système de premier accueil connaît toujours des dysfonctionnements, je sais combien une refonte de notre politique d'asile est indispensable. Par « refonte », j'entends un budget revu à la hausse, des mesures d'organisation adéquates portant sur chaque étape de la procédure d'accueil et un changement de philosophie des services de l'État comme des ass...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, madame et messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, penchons-nous sur les chiffres. En 2016, notre pays a accueilli 217 000 migrants, dont 73 000 étudiants étrangers et 88 000 étrangers au titre des regroupements familiaux. Ces deux catégories représentent 72 % de la délivrance de visas à durée limitée. Par ailleurs, si notre pays a accordé sa protection humanitaire à 29 000 personnes réfugiées, notre voisine l'Allemagne en a fait bénéficier plus de 400 000 migrants. Ces chiffres, peu nombreux, visent à la fois à relativiser...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, mes chers collègues, le phénomène des migrations est constant dans le monde, mais prend, depuis quelques décennies, une ampleur inédite. Les chiffres le prouvent : la part des personnes migrant dans le monde était de 2,8 % en 2000, elle est passée à 3,3 %. On constate une augmentation constante du nombre de réfugiés, selon la définition retenue par l'ONU ou dans un sens plus large. Ce sont les personnes qui sont contraintes de partir pour des raisons impérieuses, qu'elles soient liées à la guerre, à la situation économique – due aux accords néolibéraux qui ruinent beaucoup d'économies f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Il faudra donc agir au niveau international. Nous préconisons que l'ONU consacre chaque année une conférence à l'immigration. Nous ne pouvons pas tolérer davantage que, au sein de l'Union européenne, les pays qui souffrent le plus de l'austérité soient aussi ceux qui accueillent le plus de migrants – je pense à l'Italie et à la Grèce. Nous devrons en finir avec ces règles statutaires de type Frontex pour revenir à des missions de coopération sur le modèle de « Mare nostrum ». Nous devrons également mettre fin à des accords comme ceux du Touquet, car la France n'a pas vocation à jouer les gardes-barrières de l'Angleterre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Il n'en reste pas moins que les migrants continuent à affluer vers notre pays, dans les conditions que nous connaissons : une migration contrainte, au péril de leur vie. M. Larrivé déclarait tout à l'heure qu'il fallait arrêter de favoriser les flux, mais d'où sort cette histoire ? Les migrants ne viennent pas chez nous pour profiter d'une politique de l'offre avantageuse ! Ils viennent chez nous, au péril de leur vie, parce qu'ils ne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

... pays. Or ce n'est pas l'augmentation sensible du budget de la mission « Immigration, asile et intégration » qui le permettra, tant les besoins sont grands et tant notre retard est immense. Il suffit de se rendre aux portes de Paris, chez moi, par exemple, en Seine-Saint-Denis, à La Chapelle, à Calais ou dans la Vallée de la Roya, pour prendre conscience que les droits fondamentaux des personnes migrantes ne sont pas respectés, ce qui est d'ailleurs régulièrement sanctionné par la justice. Il n'est plus supportable que les discours politiques soient si éloignés de la réalité du terrain. À l'indignité des campements, qui se multiplient dans des conditions toujours plus précaires, s'ajoute le harcèlement des militants de la solidarité qui, en apportant le minimum vital et un peu d'humanité, se vo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

...inistre d'État, il y a un an, presque jour pour jour, quatre années après son implantation, la jungle de Calais était démantelée par l'État français. Le camp de fortune avait accueilli près de 10 000 personnes en 2016 pour 800 places, dans des conditions indignes et inhumaines, et accablant une région du Calaisis, devenue malgré elle le symbole de la crise migratoire en Europe. Finalement, 7 400 migrants ont été répartis dans des centres d'accueil et d'orientation, sur l'ensemble du territoire, et 42 % ont obtenu l'asile. Il fallait évidemment que la jungle disparaisse, symbole de la violation manifeste et insupportable des droits humains au sein même d'un État qui se veut une terre d'accueil. Pour autant, la situation reste très tendue à Calais. Entre 500 et 700 migrants s'y trouveraient enco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

...ils baissent de 7 millions d'euros par rapport à 2017. C'est votre philosophie qui est ici démasquée. Vous diminuez les moyens alloués à la lutte contre l'immigration clandestine alors même que nous n'avons jamais autant eu besoin de les muscler. Vous faites donc exactement l'inverse de ce qu'il fallait faire. Surtout, c'est le seul poste qui est en baisse. Les crédits consacrés à l'accueil des migrants augmentent, atteignant 17 millions d'euros pour l'accompagnement. Comment imaginez-vous que nos compatriotes puissent accepter cela ? Ils le ressentent comme une injustice flagrante. Ma question a trait aux dépenses d'investissement relatives aux centres de rétention administrative, les CRA. Le tragique attentat de Marseille a révélé les carences graves de leur fonctionnement. Il est inutile d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

...e ouverts à tous les vents, vous êtes favorable à Schengen et à l'ouverture des frontières. Nous souhaitons l'inverse : nous voulons une restriction du regroupement familial et une révision du droit d'asile, qui est devenu une véritable filière d'immigration clandestine. Nos conceptions sont différentes. Ne vous abritez pas derrière des prétextes, assumez le fait que vous souhaitez accueillir des migrants et plus d'immigration. C'est votre logique, la logique de soumission à l'Union européenne. Nous n'y adhérons pas. C'est ainsi. Mais souffrez d'entendre un autre avis et des préoccupations différentes, qui sont celles de millions de Français.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

Cet amendement vise à réduire l'enveloppe destinée à l'accompagnement des migrants réfugiés de plus de 16 millions d'euros et celle consacrée à l'accès à la nationalité française de 600 000 euros. Nous vous proposons d'annuler les crédits alloués aux migrants pour financer des études universitaires, alors que vous refusez l'accès à ces mêmes études aux étudiants français contraints d'être tirés au sort pour suivre la formation de leur choix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

Nous vous proposons également de revoir fortement à la baisse les mille parcours d'insertion professionnelle pour les migrants réfugiés, alors que vous n'êtes pas capables de mener des politiques d'insertion sociale dignes de ce nom pour les Français les plus modestes. Les crédits consacrés au logement des migrants s'élèvent à 3 millions d'euros, alors que vous n'êtes pas capables de rénover comme il se doit les logements miniers du Pas-de-Calais, laissant leurs locataires dans un état de précarité énergétique sans pré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

... encouragés. L'amendement vise à augmenter les moyens de cette action, mais ceux-ci nous semblent désormais suffisants, d'autant que le raccourcissement des délais dans le dispositif national d'accueil permettra d'augmenter la capacité des centres de rétention administrative. Vous proposez de diminuer les moyens alloués à l'accompagnement des réfugiés. Je vous rappelle qu'il faut distinguer les migrants demandeurs d'asile et les réfugiés, termes que vous semblez mélanger. Vous parlez de l'accompagnement des réfugiés. Celui-ci nous paraît essentiel à leur intégration. C'est un devoir pour la France que d'accueillir ces personnes, une fois que la protection leur a été accordée. Vous évoquez par ailleurs l'acquisition de la nationalité française. Sur ce point aussi, il faut remettre les choses en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois :

Ce budget a pour objectif une immigration raisonnable, maîtrisée et humaniste, prélude à une véritable intégration. Finissons-en avec l'idée reçue selon laquelle réfugiés et migrants seraient néfastes à notre pays. Ils ne représentent que 6 % de notre population et nous avons près de 20 % de notre population à l'étranger. Ils ne prennent pas nos emplois, mais sont souvent là pour compléter des filières en déficit d'emplois, notamment dans les secteurs de la construction et de l'hôtellerie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Non, monsieur le rapporteur spécial, nous ne confondons pas migrants et réfugiés, mais force est de constater que certains migrants économiques utilisent notre politique en matière de droit d'asile pour entrer sur notre territoire. Le droit d'asile honore la France mais, parmi ceux dont la demande d'asile est rejetée, seuls 10 % sont reconduits à la frontière ; 90 % restent chez nous de façon illégale, alimentent le marché noir et dorment chez des marchands de s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

... aux actions d'accompagnement des étrangers en situation régulière, auxquelles il octroie 10 millions de plus que dans la loi de finances pour 2017. Il fait pire que sous le quinquennat de François Hollande. C'est dire ! Mais le plus scandaleux, monsieur le ministre d'État, c'est que, avec votre fumeux contrat d'intégration républicaine, vous créez ni plus ni moins qu'un « passe avantage spécial migrants ». Concrètement, un étranger titulaire d'un titre de séjour pourra bénéficier pendant cinq ans de cours de français, d'aide à l'accès à l'emploi des Français, à la formation professionnelle, à l'éducation, au logement, à la culture et même au sport. Vous allouez ainsi 3,3 millions d'euros pour apprendre le français à « des étrangers primo-arrivants analphabètes, qui n'ont jamais été scolarisés ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

Je sais que la question vous dérange ! Pensez-vous sérieusement que ces gens-là soient une chance pour la France ? De qui vous moquez-vous ? Allez dire aux 9 millions de Français qui vivent sous le seuil de pauvreté que leurs impôts vont servir à alphabétiser des migrants, à leur délivrer des droits spécifiques pour qu'ils trouvent un travail en France et pour qu'ils soient soignés à nos frais ? Assumez !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStanislas Guerini, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Je maintiens qu'il y a souvent dans vos propos une confusion entre demandeurs d'asile et réfugiés, et non entre migrants et réfugiés, comme vous l'avez dit tout à l'heure. Nous sommes donc défavorables à l'amendement, puisque nous pensons que l'immigration peut être une richesse pour notre pays, dès lors qu'il accorde l'asile. Nous ne voulons pas d'un pays replié sur lui-même, mais d'un pays ouvert et riche.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

Monsieur le ministre d'État, vous souhaitez consacrer plus de 8,5 millions d'euros en autorisations d'engagement, et autant en crédits de paiement, à la réhabilitation des foyers de travailleurs migrants. Le « bleu » budgétaire de la mission « Immigration, asile et intégration » indique, s'agissant de l'action 16 « Accompagnement du plan de traitement des foyers de travailleurs migrants » que les travailleurs migrants peuvent bénéficier « d'un logement individuel et autonome conçu selon les normes actuelles » et « d'un accompagnement social pour faciliter leur intégration, l'accès aux soins et p...