Interventions sur "mourir"

128 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

La Belgique dépénalise l'acte d'euthanasie en cas de souffrance psychique insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable. Des voix s'élèvent contre cette formulation car elle permettrait d'assister une personne qui voudrait mourir pour mettre fin à des souffrances psychiques intolérables. Durant ces dix dernières années, il est arrivé que des malades très jeunes, souffrant de dépression chronique, demandent à mourir après avoir tenté à plusieurs reprises de se suicider mais se rétractent au dernier moment. Il s'est alors avéré qu'un autre diagnostic posé sur leur maladie révélait une pathologie soignable, mais qui n'avait ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal :

Il s'agit de compléter l'article par l'alinéa suivant : « Les polypathologies chroniques liées à l'âge ne constituent pas à elles seules un motif justifiant une demande d'une assistance médicalisée pour mourir. » La vieillesse implique nécessairement un affaiblissement de la santé des personnes mais les problématiques médicales qu'elle engendre naturellement ne devraient pas conduire à une assistance médicalisée à mourir. Nous souhaitons lutter contre l'âgisme et toute forme d'influence sociale à laquelle certaines personnes âgées particulièrement vulnérables pourraient être soumises.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni, rapporteur :

Il s'agit de définir dans le code de la santé publique l'assistance médicalisée active à mourir réalisée par un médecin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

Il aurait été plus clair et plus honnête de parler directement d'euthanasie plutôt que d'assistance médicalisée active à mourir : il n'y aurait pas d'ambiguïté !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier, rapporteur général :

... notamment des malformations congénitales. Or, chez les patients âgés, l'euthanasie intervient le plus souvent dans un contexte de polypathologies. Dans ces conditions, lorsque la maladie est incurable et que la souffrance ne peut être soulagée, ou bien lorsqu'elle est jugée insupportable par le patient, celui-ci peut-il refuser un traitement pouvant le soulager et demander une aide médicalisée à mourir, autrement dit une euthanasie ? Plus nous creusons, plus nous mesurons la difficulté de ce sujet. Il n'est pas opportun de prendre ce chemin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

L'aide médicalisée active à mourir sous‑entend le concept médical de soins et de vie, alors qu'il s'agit d'une aide à mourir. Ce titre est à la fois paradoxal et contourne le fait qu'il s'agit de donner la mort de façon anticipée. Pourquoi n'osez-vous pas utiliser les mots qui désignent l'acte demandé au médecin ? L'euthanasie remet en cause le rôle de la médecine, non seulement sur un plan déontologique, mais aussi dans la relat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Hammerer :

Il ne s'agit pas d'une appréciation subjective mais d'un patient atteint d'une maladie incurable diagnostiquée par des médecins – on part donc de faits, réels, dont on connaît l'issue. La procédure débute certes par l'expression d'un souhait : celui de la personne atteinte de bénéficier d'une aide active à mourir. Mais elle est ensuite extrêmement bien encadrée puisque ce sont trois médecins, incluant le médecin traitant, qui vont étudier le dossier. Madame de Vaucouleurs, il y a donc bien collégialité et le médecin n'est pas seul pour prendre sa décision. Le protocole est parfaitement structuré et encadré. En outre, seules les personnes adultes sont concernées, je tiens à le préciser.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

Vous indiquez qu'il s'agira de la décision collégiale d'une équipe soignante. C'est parfait ! C'est exactement ce qu'il faut, en coordination avec les directives anticipées contraignantes, la famille, les proches et avec la personne de confiance. Mais à partir du moment où vous instituez un droit à mourir par l'euthanasie, qui va pouvoir s'y opposer ? L'équipe soignante n'aura pas cette possibilité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Janvier :

Vous le savez comme moi, la maladie et la santé sont des notions évolutives – ainsi l'OMS englobe-t-elle la santé mentale dans la notion de santé. À partir du moment où vous légalisez l'aide active à mourir en cas de maladie incurable – vous faites bien de le préciser – et confiez cette mission aux médecins, en donnant la possibilité à un malade de choisir sa fin de vie, la façon dont la décision va être prise et les critères d'accès peuvent parfaitement évoluer ultérieurement. Il s'agit d'un changement fondamental et les dispositions que vous nous proposez de voter ne sont donc pas anodines : elle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Brenier :

La demande d'aide active à mourir émane du malade, mais la décision est prise de manière collégiale, avec l'équipe médicale qui la soutient. Nous souhaitons que le collège comprenne un spécialiste de la pathologie à l'origine de la demande. C'est un garde-fou supplémentaire, et une garantie pour éviter les abus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

...e s'agit donc pas pour ces patients de ne plus vivre, mais de mettre fin à des souffrances qui n'ont aucune issue thérapeutique. La différence est absolument fondamentale ! Sans cette pathologie, sans ces souffrances, bien sûr qu'ils voudraient continuer de vivre. Mais ils sont engagés dans une voie sans issue. C'est pourquoi il faut leur donner la liberté de recourir à une aide médicale active à mourir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

Le polyhandicap est-il considéré comme une situation d'impasse thérapeutique ? Comment le traite-t-on ? J'ai bien compris que les mineurs n'ont pas accès à cette aide active à mourir. Mais doit-on signifier à un mineur en situation de polyhandicap devenu majeur qu'il peut demander à recourir à cette aide ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

Je veux rassurer Mme de Vaucouleurs : l'aide active à mourir concerne non pas des patients handicapés, mais des patients atteints d'une maladie incurable, qui va donc les tuer. D'ailleurs, c'est la maladie qui tue, et non le médecin qui pratique le geste, contrairement à ce qui a été dit. Le médecin ne fait que répondre à leur demande en les soulageant : c'est un geste de compassion.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal :

Il vise à ce que le rapport inclue des propositions d'autres solutions destinées à soulager, dans la mesure du possible, les douleurs du patient, et dont celui-ci puisse prendre connaissance avant de réitérer sa demande d'aide médicalisée à mourir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Janvier :

...e sentiment qu'en en faisant part, nous cherchons à agiter des peurs. Constatez cependant avec moi que les conditions d'examen du texte ne sont pas idéales : pas d'étude d'impact, pas assez d'auditions. Dans ce contexte, nos questions sont tout à fait légitimes. Par exemple, Thomas Mesnier a demandé si un patient qui refuserait un traitement auquel il est éligible aurait accès à l'aide médicale à mourir. Pour répondre à des questions aussi fondamentales, nous ne pouvons nous fonder que sur la confiance que nous plaçons en vous ; avec tout le respect dû à votre travail et à votre engagement à ce sujet, cela ne me semble pas suffisant s'agissant d'une matière aussi essentielle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Je soutiens entièrement la proposition de loi, dont le contenu est essentiel et qui permet de franchir une étape majeure en matière d'éthique. J'entends en permanence comparer soins palliatifs et aide médicalisée, et non pas médicale, à mourir – il ne s'agit pas d'euthanasie, car celle-ci peut être pratiquée par n'importe qui et non par les seuls membres du corps médical. Mais l'aide médicalisée à mourir sera demandée par une personne atteinte de sclérose en plaques ou de la maladie de Charcot, qui se voit jour après jour diminuer, devenir totalement dépendante, et ne veut pas être une charge pour sa famille ni subir des souffrances qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal :

L'amendement vise à préciser l'alinéa 5 afin que la personne malade ayant demandé une assistance médicalisée à mourir puisse à tout moment révoquer sa demande auprès de l'équipe médicale, de la manière dont elle le souhaite, écrite ou orale. Il s'agit de garantir jusqu'au dernier moment la possibilité de revenir sur son choix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

Visant un équilibre adapté aux situations de fin de vie en matière d'assistance médicalisée active à mourir, l'amendement AS23 tend à réécrire les alinéas 6 et 7 pour en simplifier la rédaction, notamment en ramenant le délai minimal précédant la réalisation de l'acte à vingt-quatre heures après la confirmation de la demande, et en supprimant en conséquence la possibilité de l'abréger.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni, rapporteur :

Il s'agit d'apporter une précision importante : l'acte d'assistance médicalisée active à mourir peut être réalisé au domicile de la personne, dans un établissement de santé ou dans un établissement ou service accueillant des personnes âgées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Brenier :

En effet, la précision est très importante. Il existe des équipes de soins palliatifs mobiles qui peuvent prendre en charge la sédation profonde et continue. Lors de notre voyage en Belgique, nous nous sommes rendu compte que des personnes ayant reçu une aide médicalisée active à mourir décédaient chez elles, entourées de leurs proches. Or on souhaite être accompagné par ses proches dans ses derniers moments. Voilà pourquoi nous proposons d'ajouter la mention du domicile et de la faire figurer avant les autres.