Interventions sur "patient"

33 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

...ion réaliste pour lutter contre la désertification médicale. En Belgique, par exemple, la régulation imposée des médecins, instaurée il y a quelques années, n'a pas répondu aux attentes. Dans ce pays, réellement sous-doté d'un point de vue médical, l'espérance moyenne de vie est plus faible qu'en France. Faisons confiance aux acteurs, à leur capacité d'innover et à leur engagement au service des patients et de tous les citoyens. Je vous invite donc à voter la motion de renvoi en commission de notre collègue Marc Delatte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

J'ajoute que, par une telle proposition, vous prenez le risque de voir des jeunes médecins s'installer dans des zones sur-dotées, acceptant ainsi le risque d'être déconventionnés. Il pratiqueront des tarifs largement supérieurs aux tarifs normaux de remboursement de la Sécurité sociale, au détriment des patients, et accentueront ainsi ce que nous ne voulons pas, c'est-à-dire une médecine à deux vitesses.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...ie. Il en va de même dans la grande couronne des principaux centres urbains. Et l'on rencontre même des déserts médicaux dans les centres de villes moyennes. Je vous suggère donc pour ma part d'explorer deux pistes. Premièrement, il convient d'inciter à l'installation dans ces zones spécifiques, par exemple par le biais de réductions d'impôt ou de la possibilité de facturer plus cher un acte aux patients – les propositions ne manquent pas – , avec bien sûr, en compensation, un remboursement plus élevé. La seconde piste n'est pas nouvelle : elle concerne le numerus clausus, passé sous silence alors qu'il faisait l'objet de l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. Le 29 décembre dernier, le numerus clausus a été porté, pour l'année 2018, à 8 205 places, soit 1 % de plus que l'année der...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Robert :

...e, ensuite de la méconnaissance de la ruralité, le cas échéant. S'installer à la campagne, c'est souvent un choix de vie. Il est de notre responsabilité d'élus d'expliquer nos belles campagnes aux médecins, de les convaincre, de les y attirer, et certainement en y oeuvrant dès l'université. Sinon, les médecins préféreront le déconventionnement à l'installation en zone sous-dense, au détriment des patients. À la ville comme à la campagne, votre proposition risque d'inciter les médecins à sortir du système de santé pour s'orienter, par exemple, vers l'industrie pharmaceutique. Je vous remercie toutefois, monsieur Garot, de m'avoir donné, en déposant ce texte, l'occasion de rappeler que le Gouvernement a d'ores et déjà proposé des solutions, à travers le plan pour renforcer l'accès territorial aux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

...our ce faire, le plan se donne les moyens de ses ambitions. Il prévoit le doublement du nombre de maisons de santé pluriprofessionnelles et le passage de 7 à 18 % de la part de la population française couverte par les zones éligibles aux aides incitatives à l'installation. Il investit massivement dans le développement des modes d'exercice coordonnés, qui correspondent à la fois aux attentes des patients, pour une prise en charge globale, et aux aspirations des jeunes professionnels, dont l'évolution des modes de vie et des pratiques demande de repenser le modèle du médecin de famille. Il prévoit le déploiement d'assistants partagés entre la ville et l'hôpital, qui répartiront leur temps de travail entre une structure hospitalière et une structure ambulatoire en zone sous-dense. Il favorise le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

...st donc une question importante. Aujourd'hui, la population médicale est vieillissante et les effectifs sont décroissants : nous avons perdu 14 000 médecins généralistes en quinze ans, avec un effectif de 88 000 en 2017, et l'activité mixte, salariée et libérale, se développe. Il faut ajouter à cela des temps de consultation plus longs, dus à une inflation des affections de longue durée et à une patientèle également vieillissante. En outre, le temps administratif ampute le temps médical disponible. Les plus jeunes sont de moins en moins attirés par l'exercice libéral – on enregistre une baisse de 25 % des installations en exercice libéral – et beaucoup préfèrent remplacer plutôt que s'installer. L'attractivité d'un territoire compte tout autant dans la perspective d'une potentielle installation....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

...n médicale, à l'heure où, précisément, nous retissons le lien avec les professions de santé par le dialogue et l'écoute, mais où le burn-out reste fréquent et où l'on enregistre des taux de suicide bien plus élevés que parmi la population générale. Je ne connais pas d'entreprise qui fonctionne bien dans un mauvais climat social. Avec cette proposition, qui déshabille Pierre pour habiller Paul, le patient, in fine, ne serait pas remboursé de sa consultation. Comprenons que la médecine ne peut plus être comme avant. Nos jeunes collègues, s'ils sont mus, comme leurs aînés, par l'esprit de service et de solidarité, ne veulent plus travailler soixante heures par semaine. Ils aspirent à une vie de famille, à dédier leur temps professionnel à un réel temps médical, à de moindres contraintes administrat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

...es de l'assurance maternité, avec un excellent retour des professionnels de santé. C'est pourquoi l'objectif du Gouvernement et de la majorité est d'ores et déjà que le tiers payant soit généralisable et non pas obligatoire, avec une mise en oeuvre progressive pour la part obligatoire et complémentaire, grâce à des outils fiables et simples d'utilisation. Il doit être prioritairement destiné aux patients les plus fragilisés. Sachez encore que 60 % des médecins pratiquent déjà le tiers payant et que ceux-ci ne s'opposent pas, vent debout contre le système, pourvu qu'il fonctionne. Comme l'ensemble des députés, le groupe La République en marche est animé par le souci de lutter contre la désertification médicale. Il soutient le plan gouvernemental de renforcement de l'accès territorial aux soins,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...agir parce que l'urgence nous le commande. Quel que soit le vote qui interviendra dans quelques minutes, sachez que notre groupe ne renoncera pas, comme sans doute bien d'autres ici. Nous continuerons à défendre cette idée qui, j'en suis convaincu, est une idée d'avenir, qui nous permettra de résoudre le problème de la désertification médicale, qui entraîne une souffrance pour tous les Français, patients et médecins. Écoutez-nous !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

...eu urbain. Nous avons donc besoin de médecins. J'entends vos propos sur la télémédecine ou sur votre plan, et nous sommes évidemment d'accord avec vous. Mais nous savons que rien de ce qui a été fait jusqu'à présent n'a fonctionné. Le manque de médecins est de plus en plus criant. Les urgences sont surchargées, et cette situation ne changera pas s'il n'y a pas de généralistes pour accueillir les patients dont les pathologies ne sont pas très graves, car les enfants et les personnes âgées ont besoin d'avoir un professionnel en face d'eux. De 2012 à aujourd'hui, je rappelle que 1 800 contrats d'engagements de service public ont été signés, que 1 000 maisons de santé ont été construites et que le numerus clausus a augmenté de 11 %. Pourtant, cela ne marche pas. C'est pourquoi nous ne voterons pas...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Ce matin, nous avons beaucoup entendu la voix des médecins ; il faut entendre aussi celle des citoyens, des patients, des malades, des retraités, de tous ceux dont le médecin part en retraite. C'est encore arrivé ce mois-ci, au Havre : ses patients ont téléphoné à tous les médecins de l'agglomération havraise mais aucun d'entre eux, je dis bien aucun, n'a pu prendre de patients supplémentaires. Madame la ministre, vous êtes bien placée pour en discuter avec l'ancien maire du Havre. Il vous dira qu'il a tout mi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...a crise que nous connaissons aujourd'hui et la détérioration de l'état de santé de la population. La mesure proposée par le groupe Nouvelle Gauche – la répartition des médecins entre les territoires – ne sera pas nécessairement permanente. Il s'agit d'une mesure de crise, d'urgence ! Agissons maintenant pour que les médecins qui vont sortir diplômés cette année s'installent là où les besoins des patients sont les plus importants. Il faut entendre le message d'urgence auquel répond ce texte ; les patients attendent que le Gouvernement et le Parlement prennent des décisions. Dans sa motion de renvoi en commission, M. Delatte – le docteur Delatte – a rappelé les propositions du Gouvernement. Mais l'effet de ces dernières, y compris celles concernant le numerus clausus, ne se fera pas sentir avant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

Dix-huit mois pour avoir un rendez-vous chez un cardiologue, six mois chez un ophtalmologiste, trois mois pour se faire soigner une simple carie chez un dentiste, sans parler des médecins généralistes qui partent à la retraite sans trouver de successeur et de ceux qui refusent de nouveaux patients : les habitants des territoires ruraux n'en peuvent plus de ne pas pouvoir se soigner.