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...prêtez à renverser la hiérarchie des normes puisque vous faites de l'accord d'entreprise la règle et que vous reléguez au second plan l'accord de branche. Nous en venons, avec ce projet de loi, à l'équivalent d'un code du travail par entreprise, ce qui est à peu près aussi absurde et accidentogène que s'il y avait autant de codes de la route que de rues. La fusion des instances représentatives du personnel consacre au niveau législatif la baisse des moyens alloués aux organisations syndicales. Vous proposez également de faciliter les licenciements économiques. Vous invoquez souvent, au sein du Gouvernement, la liberté et le dialogue social : c'est un déni du rapport de force qui existe dans l'entreprise. Je citerai la formule célèbre selon laquelle, « entre le fort et le faible, c'est la liberté q...
Les règles régissant l'organisation du travail sont complexes, très complexes, sans doute trop complexes : seul un expert est capable de se repérer entre la loi, les négociations de branche, d'entreprises, les différents seuils dont le franchissement emporte des conséquences majeures, les délégués du personnel, les délégués syndicaux, les salariés mandatés, les comités d'entreprises, les CHSCT – et je ne parle pas des multiples critères du compte personnel de prévention de la pénibilité ! La simplification et la réorganisation sont donc indispensables, dans un cadre sécurisé. Nous vous soutiendrons car, à la clé, des emplois seront créés. Je ne reviendrai donc pas sur le fond de la réforme, mais sur ...
...e la loi. Je ne reviendrai pas sur la question de la hiérarchie des normes, déjà évoquée. S'agissant des licenciements économiques, le projet de loi propose de redéfinir le périmètre d'appréciation des difficultés économiques : est-ce un moyen de revenir sur l'appréciation de ces difficultés au niveau mondial ? Quels seront les garde-fous pour les salariés ? Quel est, enfin, l'avenir du compte personnel de prévention de la pénibilité dont bénéficient actuellement 800 000 salariés ?
...la négociation crée une opportunité qui reste difficile à saisir pour les TPE et PME dépourvues de délégué syndical. La loi du 8 août 2016 a déjà facilité la validation des accords conclus par des élus non mandatés en supprimant l'approbation de la commission paritaire de branche. Actuellement, un accord peut être signé par des membres titulaires élus au comité d'entreprise ou à la délégation du personnel ou, à défaut, par des délégués du personnel titulaires représentant la majorité des suffrages lors des dernières élections professionnelles. L'extension de la primauté de l'accord d'entreprise n'a donc de sens que si on donne aux petites entreprises la possibilité d'accéder plus facilement à la négociation. Êtes-vous prête, madame la ministre, à reconsidérer le rôle que pourraient tenir en parti...
...in, au coeur de l'entreprise, sans méconnaître pour autant le rôle régulateur des branches. Dans cette perspective, madame la ministre, pouvez-vous nous indiquer l'état d'avancement de la restructuration de ces branches ? Pouvez-vous retracer pour nous une feuille de route, et nous informer du calendrier à venir concernant ce chantier ? Par ailleurs, lors de la précédente législature, un compte personnel d'activité avait été mis en place. Que deviendra-t-il avec la réforme du code du travail qui est en cours ? Enfin, nous avons en Moselle un code du travail particulier, avec un certain nombre d'avantages liés au régime local. Que va devenir ce code du travail ? Et puisque vous avez évoqué la suppression des cotisations salariales, que deviendra le régime local ?