Interventions sur "présidentielle"

34 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière, rapporteur suppléant de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Cette situation doit nous amener à considérer que Jean-Luc Mélenchon, comme d'autres candidats peut-être, devrait avoir un moyen de se présenter à l'élection présidentielle en s'adressant aux citoyens. Il a été question de « candidatures fantaisistes ». Je n'aime pas ce terme : quiconque, soutenu par 150 000 personnes, se présente devant les électeurs, n'est pas fantaisiste – à moins de mépriser ces 150 000 soutiens. C'est au peuple souverain qu'il revient de décider non pas du caractère fantaisiste d'une candidature, mais de sa représentativité. Le problème, nous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière, rapporteur suppléant de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

C'est précisément pour éviter que les candidatures à l'élection présidentielle ne soient filtrées d'abord par des intérêts privés qu'il faudrait pouvoir s'adresser directement aux citoyens – non pas, je le redis, pour critiquer les élus, mais pour ouvrir une autre voie. Madame la ministre déléguée, vous avez aussi, par taquinerie sans doute, parlé de candidats qui n'auraient pas pu se présenter. Jean-Luc Mélenchon a évoqué le cas de Daniel Gluckstein, qui nous écoute peut-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

Je remercie mes amis insoumis, notamment Alexis Corbière, car ils ouvrent un vrai débat. Je sens que cette journée va être passionnante, car nous allons pouvoir échanger des arguments de fond. La question ici posée, c'est celle de l'élection présidentielle. J'ai écrit l'an dernier – au plus mauvais moment, puisqu'il est sorti au mois de mars dernier – un livre de 300 pages sur la place du Parlement dans nos institutions, et par ricochet sur celle de l'élection présidentielle. Aujourd'hui, cette dernière entraîne tout ; elle est écrasante. Travailler sur la manière dont sont choisis ceux qui feront campagne est donc essentiel. Ce n'est pas une ques...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

...s ont-ils été, en 2017, interdits d'élection ? Je ne crois pas. De M. Cheminade à M. Lassalle, le spectre était large ; tous les grands partis qui le souhaitaient ont été représentés. Notre pays compte quelque 35 000 maires, 577 députés, 348 sénateurs, sans oublier les conseillers départementaux et régionaux : ça en fait, du monde ! Je le redis : qu'il soit difficile d'être candidat à l'élection présidentielle, cela ne me gêne pas. Tout le monde ne peut pas être candidat ! S'agissant des pressions subies par les élus, c'est un prétexte, un faux problème. Ce n'est pas le bon argument ! L'idée d'instaurer des parrainages citoyens me paraît intéressante, à condition qu'ils viennent en complément des parrainages par les élus, et ne s'y substituent pas. On pourrait même imposer l'obligation de combiner le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...tivement déposé un amendement visant à supprimer l'article unique, car si votre proposition de loi organique est intéressante, elle ne me semble pas aboutie. J'ai eu l'occasion de le dire en commission, mais malheureusement mes amendements n'ont pas été adoptés. Le système des parrainages citoyens est intéressant, mais ne suffit pas. Nous le savons, à l'heure actuelle, les candidats à l'élection présidentielle doivent recueillir le parrainage de 500 élus : c'est le filtre qui a été choisi pour garantir le sérieux d'une candidature. C'est très contraignant – cela a été rappelé –, mais pas insurmontable, en témoigne le nombre de candidats aux élections présidentielles passées : onze en 2017, dix en 2012, douze en 2007 – je l'avais également dit en commission. Il me semble important que les candidats soie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

L'amendement de mon collègue Fabien Di Filippo est défendu. Je souhaite en profiter pour répondre à vos propos, monsieur Corbière. Comme vous, j'estime que Jean-Luc Mélenchon doit pouvoir être candidat à l'élection présidentielle – je l'ai dit plus tôt, nous sommes d'accord sur ce point. Je suis néanmoins persuadé qu'il pourra l'être avec le système actuel de parrainages.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

J'ajoute qu'il convient de faire confiance aux maires et aux élus locaux. Si des candidats de petits partis, qui représentaient parfois des courants de pensée minoritaires dans notre pays, ont pu se présenter à une élection présidentielle, c'est parce que les maires et les élus locaux, dans leur grande sagesse, les ont soutenus sans pour autant voter pour eux. Il ne faut pas laisser croire que les maires de communes rurales se trouvent sous la pression des présidents d'intercommunalités ou sont pieds et poings liés. Le casting des dernières élections présidentielles prouve exactement le contraire. Nos élus sont d'une grande sagess...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière, rapporteur suppléant de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je m'oppose évidemment à la suppression de l'article unique, car cela reviendrait à supprimer le texte. Pour répondre à ce qui a été dit sur l'anonymat, je rappelle qu'avant l'élection présidentielle de 2012, le parrainage des élus était anonyme. Je ne crois pas que nous étions pour autant dans une « démocratie 2.0 », comme je l'ai entendu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaula Forteza :

Cela nous semble un moyen de démocratiser la procédure de désignation des candidatures à l'élection présidentielle et de permettre l'implication des citoyens non seulement à la fin du processus électoral, mais aussi au moment où sont prises des décisions structurant et déterminant notre offre politique. Ce serait également un moyen de lutter contre la sensation que peuvent avoir les citoyens d'être laissés de côté lors de ces décisions qui, au fond, demeurent entre les mains des personnes ayant fait le choix ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...en, et il ne me paraît donc pas pertinent de les exclure complètement. C'est pourquoi je propose d'exiger 200 parrainages d'élus locaux, auxquels s'ajouteraient des parrainages citoyens, car c'est en effet une bonne manière de lutter contre l'abstention qui ne cesse de progresser dans notre pays. Ce système mixte me semble un bon compromis, qui permet de remettre le citoyen au cœur de l'élection présidentielle. L'amendement n° 3 découle du précédent et vise à allonger le délai de présentation des candidatures : en effet, s'il est assez simple de contrôler quelques parrainages d'élus locaux, contrôler 150 000 parrainages citoyens multipliés par le nombre de candidats, dans de bonnes conditions, nécessite plus de temps.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaula Forteza :

Je voudrais vous soumettre un dispositif qui constitue un pas supplémentaire vers la démocratisation du processus de désignation des candidatures à l'élection présidentielle. Il s'agirait d'organiser des primaires ouvertes, simultanées et obligatoires, selon le système des PASO – primarias, abiertas, simultáneas y obligatorias – en vigueur en Amérique latine, notamment en Argentine et en Uruguay, l'idée étant de mobiliser les citoyens non seulement pour plébisciter – au bon sens du terme – des candidatures, mais aussi pour qu'ils puissent trancher ou choisir e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière, rapporteur suppléant de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...ires, une large partie de l'électorat ne se reconnaît pas, ou pas assez, dans les candidats Ces citoyens qui doutent, parce qu'ils sont ressortis meurtris de n'avoir rien tiré de l'expérience démocratique, il faut les convaincre sur la base d'idées. Toute mesure coercitive imposant à des candidats de se retirer pour faire place à un seul ne marche pas, ainsi que l'a démontré la dernière élection présidentielle, où les candidats issus des primaires ont été assez rudement battus et où ceux qui ont réalisé des scores significatifs sont ceux qui avaient fait le choix de s'adresser au peuple plutôt qu'aux appareils politiques. C'est donc un avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Je partage l'avis du rapporteur suppléant et de la ministre déléguée. Je ne vois pas en effet au nom de quoi le Parlement devrait imposer à une formation politique d'organiser une primaire. En outre, éloigner encore l'élection présidentielle du citoyen ne va évidemment pas renforcer la démocratie. Ceux qui ne sont pas militants ne participeront pas à une primaire : je comprends mal comment cela pourrait contribuer à lutter contre l'abstention. Au contraire, il me semble que les primaires organisées dans notre pays ces dernières années ont plutôt éloigné le citoyen du politique au profit des militants, voire des militants les plus dur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Rudigoz :

Nous sommes opposés à cet amendement. Comme l'ont dit la ministre déléguée et le rapporteur suppléant ce n'est pas au Parlement d'imposer des règles aux partis politiques. Notre système démocratique leur permet de fonctionner. Nous sommes organisés avec des partis politiques, mais l'élection présidentielle peut aussi fonctionner sans partis, comme ce fut le cas pour certains candidats. C'est une spécificité française qu'il faut conserver.