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..., sur le sol de la République, des femmes soient interdites de cité à certaines heures et dans certains quartiers ? Ce mouvement se développe au coeur même de Paris. C'est là une atteinte grave au pacte républicain qui nous unit autour de la grande loi de 1905. Nous avons été surpris du silence assourdissant du Gouvernement sur ce sujet. Ne pas souffler sur les braises est une chose, monsieur le Premier ministre. Mettre un genou à terre face à ceux qui rejettent la laïcité républicaine en est une autre ! Nous ne devons pas plus mettre genou à terre face aux délinquants qui, il faut bien le dire, pourrissent la vie de nos compatriotes. Il faut mettre fin d'urgence au désarmement pénal qui a été mis en oeuvre méthodiquement par Mme Taubira.
Monsieur le Premier ministre, vous connaissez le drame français des trente dernières années : nous avons collectivement entretenu un chômage de masse, en particulier des jeunes de moins de 25 ans ; 25 % de nos jeunes sont au chômage, soit quatre fois plus qu'en Allemagne. Cette situation met évidemment en cause nos systèmes de formation initiale et continue. Cela soulève aussi la question, prioritaire, de la place qu'il con...
...lissement des rythmes scolaires. Mais il manque encore le courage qui consisterait à s'assigner une grande ambition pour l'apprentissage – je vous ai entendu prononcer le mot, mais je n'ai pas senti d'ambition telle – et à réformer profondément un système qui produit chaque année 120 000 décrocheurs. Admettez qu'au nom du dogme du collège unique, on a abouti à un gâchis terrifiant ! Monsieur le Premier ministre, vous devriez être chargé de déterminer et de conduire la politique de la nation. Mais ce qu'a fait et dit le Président de la République hier à Versailles démontre qu'il a décidé, en quelque sorte, de vous tenir la bride très courte. Cette pratique nous trouble, non seulement parce qu'elle est une humiliation pour le Premier ministre, mais aussi parce que le Président, en cassant les codes, joue ...
Dans cet ancien monde, le Premier ministre n'intriguait pas pour que des propagandistes de la majorité se transforment en opposants dociles et soumis en échange de postes, de places ou de sièges !
Monsieur le Premier ministre, vous ne construirez rien de durable sans le Parlement, sans l'ensemble des parlementaires, ceux de votre majorité, censés vous soutenir, mais aussi ceux de l'opposition qui feront vivre le débat démocratique. Nous serons ces députés à la fois force de proposition et fer de lance d'une opposition solide quant à ses convictions et ferme sur son socle de valeurs. Une opposition, monsieur le Premie...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, avec l'élection du Président de la République et de l'assemblée que nous constituons, les Français ont fait le choix d'une alternance véritable et d'un bouleversement du paysage politique que nous connaissions depuis des décennies. Ce bouleversement n'est pas le fruit du hasard, mais la conséquence directe d'années d'échecs, de promesses...
Monsieur le Premier ministre, la première tâche de votre gouvernement et de cette nouvelle assemblée est de retrouver la confiance de nos concitoyens. Cette confiance sera rétablie à deux conditions. La première est de modifier nos pratiques et notre rapport à la démocratie. C'est tout le sens de notre soutien au projet de loi pour la confiance dans notre vie démocratique qui sera débattu prochainement et auquel nous sommes ...
...étiques et alimentaires ainsi que par l'émergence d'une nouvelle économie sont autant d'opportunités à saisir pour peu que nous ayons une véritable stratégie économique territoriale et une politique cohérente d'aménagement du territoire. Rétablir la confiance, c'est enfin retrouver et redonner du sens à notre destin européen. Parler d'Europe c'est en effet, comme vous l'avez rappelé, monsieur le Premier ministre, parler du destin de la France. Nous ne sous-estimons pas les imperfections du système européen, en particulier la question de sa légitimité démocratique, qui doit être renforcée. Si elle veut retrouver son crédit auprès des peuples, l'Europe doit se saisir principalement des sujets qui justifient d'une stratégie et d'une politique européennes. Grandes politiques industrielles, sécurité commune,...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, chers collègues, je souhaite, dans un premier temps, monsieur le Premier ministre, au nom de mon groupe, vous adresser nos sincères félicitations pour votre nomination comme Premier ministre de la France. Nous vous souhaitons, dans l'intérêt de notre pays et de nos concitoyens, une pleine réussite. Mon propos s'articulera autour des trois idées...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, notre assemblée s'est profondément renouvelée. Au nom de la très légère antériorité qui me distingue, je souhaite à chacun d'entre vous la bienvenue. Certains ont pu moquer le noviciat d'une part de cette assemblée ; ils ont eu tort. Ils ont eu tort, d'abord parce que pour nombre d'entre vous, ce noviciat cache une très longue expérience de la vie politique…
Le cynisme consiste aussi à surjouer, comme vous venez de le faire, monsieur le Premier ministre, le coup très classique du bilan en matière de déficit. Je ne reviens pas sur l'action d'une majorité que vous avez soutenue et qui ne fut pas exemplaire en la matière. Ce jeu-là n'apporterait rien au débat. Mais préparer vos renoncements et justifier vos coupes claires par notre bilan relève de la mystification. Pendant la campagne présidentielle, j'ai entendu Emmanuel Macron, qui n'était encor...
Mais parlons d'avenir ! Monsieur le Premier ministre, vous sollicitez la confiance de notre assemblée. Je veux d'abord vous dire mon estime personnelle. Elle est réelle, elle est ancienne, mais elle n'est pas politique. Vous vous êtes donc mis en marche. Comme je vous sais homme de conviction et homme de droite – ce qui n'est pas incompatible –, …
...e, social et environnemental, nous partageons la volonté du président de la République ; sur le non-cumul des mandats dans le temps, nous avions nous-mêmes avancé cette proposition. Nous appelons cependant au discernement de chacun sur la réduction du nombre de parlementaires élus au scrutin majoritaire. Nous y reviendrons plus tard, et je n'approfondis pas maintenant cette question. Monsieur le Premier ministre, nous partageons nombre de vos objectifs, mais nous ne mettons pas forcément les mêmes décisions derrière les mêmes mots. La recherche du compromis n'est pas condamnable ; ce qui l'est, c'est de laisser penser qu'il n'y a plus qu'une seule réponse possible, celle d'une nouvelle pensée unique. Le compromis est la rencontre de points de vue différents, opposés, qui s'accordent sur une réponse provi...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs, jusqu'où et jusqu'à quand notre patience sera-t-elle encore abusée ? La France insoumise attendait avec intérêt et concentration votre discours, monsieur le Premier ministre, le seul qui compte, puisqu'il sera suivi d'un vote solennel, sans lequel vous ne pourriez pas gouverner. Et puis, nous avons eu deux longs post-scriptum du discours du président de la République duran...
Le référendum révocatoire, voilà le moyen terrible et simple d'installer en tout point la démocratie sous le contrôle du peuple. Coup de force enfin, quand vous n'évoquez l'urgence écologique que pour mieux vous taire sur les urgences qui pourtant imposent des décisions immédiates. Je vous le dis avec toute la solennité possible, qui ne vous vise pas seulement vous, monsieur le Premier ministre, mais qui appelle les collègues sur tous les bancs à réfléchir : le nucléaire est dangereux. Nos centrales, qui ont fonctionné magnifiquement – et nous en remercions ceux qui les ont fait vivre jusqu'à présent et saluons leur travail – arrivent en fin de vie et vont devenir dangereuses. Statistiquement, elles le deviennent. Dès lors, monsieur le Premier ministre, c'est maintenant qu'il faut décid...
Je n'ai que dix minutes et j'ai l'intention de m'y tenir. Monsieur le Premier ministre, on finirait par croire que vous êtes venus ici nous lire les notes de bas de page du Président de la République. Puisque celui-ci a invoqué contre nous Sieyès et Mirabeau – vous les avez à nouveau cités –, je rappellerai qu'ils n'ont été réunis que devant le Roi.
Méfiez-vous de ces riens, monsieur le Premier ministre. Méfiez-vous surtout des petits riens.
À Sieyès, nous prendrons la volonté de faire que le tiers état soit toute l'assemblée nationale. D'une façon ou d'une autre, nous en sommes l'avant-poste. À Mirabeau, nous emprunterons l'idée qu'étant ici par la volonté du peuple, les gens que l'on croise dans les gares et « qui ne sont rien » ont une réplique que j'aimerais, monsieur le Premier ministre, que vous acceptiez de faire connaître à monsieur le Président de la République. Les « riens » lui disent : « Nous ne sommes peut-être rien à vos yeux mais demain, nous serons tout ».
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, voici donc le vent de fraîcheur censé dépoussiérer et moderniser nos vieilles institutions. Voici venue, selon votre lapsus, monsieur le Premier ministre, l'année des 2 000 disettes, du sang et des larmes : un Parlement humilié, une opposition sommée de se mettre au pas face au bulldozer mis en marche, optimisant, au profit de quelques-uns, l...
Monsieur le Premier ministre, chers collègues, on n'est pas rien quand on ne réussit pas, sauf à confondre l'être et l'avoir. Votre projet signe le renoncement à notre modèle de protection sociale. Il signe l'avènement de la précarisation et de l'ubérisation du travail. Plus dure sera la vie, et il faudrait s'y faire. Quant aux élites, il semble qu'elles se frottent les mains.Ce projet renonce au rêve républicain et à sa par...