Interventions sur "publique"

35 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

...de nos concitoyens. Cette confiance sera rétablie à deux conditions. La première est de modifier nos pratiques et notre rapport à la démocratie. C'est tout le sens de notre soutien au projet de loi pour la confiance dans notre vie démocratique qui sera débattu prochainement et auquel nous sommes très attachés. Cela va de pair avec la réforme institutionnelle évoquée hier par le Président de la République : meilleure représentativité des grands courants de la vie politique, réduction du nombre des parlementaires avec, en corollaire, un renforcement de leurs moyens car il ne faudrait pas céder à la démagogie et à l'ambiance inquisitoriale du moment, amélioration des procédures. Tout cela va dans le bon sens. La deuxième condition a trait à la méthode et à l'état d'esprit tant de notre action parle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Demilly :

La volonté d'être constructif ; la liberté de penser ; enfin, troisième valeur forte de notre groupe parlementaire : la volonté de vérité. L'exigence de vérité sous-tend une exigence de savoir. On ne peut pas décider des lois de la République sans la connaissance nécessaire. Les élus politiques ont le devoir de savoir, de comprendre et de dire la vérité à leurs concitoyens, dans la mesure où ils ont été élus pour les représenter. La clef du redressement sera d'abord un constat partagé. Pierre Mendès France le disait très bien : « Le citoyen doit comprendre qu'au-dessus des intérêts particuliers, même très respectables, l'intérêt géné...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

..., puis en juin, les Français ont choisi de donner une légitimité au nouveau pouvoir, soit, par leur vote, en affichant leur consentement, soit, par leur abstention, en ne lui opposant pas de résistance a priori. Jusqu'ici, les Français vous ont donc suivis sans tout à fait vous suivre ; ils ont marché, plutôt qu'ils se sont mis en marche. Votre majorité est la plus large de l'histoire de la Ve République, mais votre socle électoral est aussi le plus faible. Les Français souhaitent donner sa chance à cette nouvelle expérience, mais leur scepticisme est aussi fort que leur adhésion. Peut-être en leur for intérieur entendent-ils la voix d'Arletty, dans Les enfants du Paradis, leur souffler que « la nouveauté, c'est vieux comme le monde » ? Mais le propre de toute nouvelle majorité est de penser que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

...ignité, c'est la reconnaissance de leur contribution à la création de richesse, c'est ce qui les libère des charges de la vie courante, c'est la protection de la qualité de vie, la préservation de leur santé, la garantie de leur sécurité, la possibilité de s'émanciper de leur condition, un véritable droit à l'avenir pour leurs enfants. En ces matières, il y a un bilan, auquel le Président de la République a pris part : la priorité absolue donnée à l'éducation, la volonté d'ouvrir l'accès aux soins à tous grâce au tiers payant généralisé, la possibilité de se former tout au long de sa vie avec des droits ouverts dans un compte personnel d'activité, la possibilité de conserver les droits acquis à l'assurance chômage lorsqu'on retrouve un nouvel emploi, le droit à la retraite à soixante ans pour les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

... de ce qui l'avait été. Pourtant, des nouvelles règles européennes de supervision bancaire à la taxation du capital au même niveau que le travail, en passant par la loi de séparation bancaire, nous n'avons jamais cessé d'avancer. En rappelant ces décisions méconnues ou déjà oubliées, j'espère m'être fait mieux comprendre sur le sens que nous donnons au mot « progrès ». Hier, le Président de la République a prononcé la phrase suivante : « Il sommeille en chacun de nous un cynique. » En la matière, mes chers collègues, le cynisme consisterait à revenir, au nom d'un monde nouveau, sur ces belles avancées !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

…je me dis que vous n'avez pas accepté Matignon pour le simple plaisir d'ajouter votre nom à celui de vos prédécesseurs. Quelle sera donc votre marque ? La République en marche se veut ambidextre, mais, pour l'instant, elle a surtout été ambiguë.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

... annonces, le progrès pour tous sera-t-il au rendez-vous ? Il est permis d'en douter quand montent les inquiétudes, non sur le principe du dédoublement des classes de cours préparatoire, le CP, mais sur ses modalités, dangereusement improvisées. Pourquoi donc n'avez-vous pas commencé par évaluer avant d'évoluer ? Hier, nous avons pourtant compris que c'était là la méthode que le président de la République souhaitait employer, et son discours ne peut être une communication sans lendemain.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

Le président de la République en a esquissé les contours hier : sur l'indépendance de la justice, nous serons là ; sur le nouveau rôle confié au Conseil économique, social et environnemental, nous partageons la volonté du président de la République ; sur le non-cumul des mandats dans le temps, nous avions nous-mêmes avancé cette proposition. Nous appelons cependant au discernement de chacun sur la réduction du nombre de parle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...emier ministre, mesdames et messieurs, jusqu'où et jusqu'à quand notre patience sera-t-elle encore abusée ? La France insoumise attendait avec intérêt et concentration votre discours, monsieur le Premier ministre, le seul qui compte, puisqu'il sera suivi d'un vote solennel, sans lequel vous ne pourriez pas gouverner. Et puis, nous avons eu deux longs post-scriptum du discours du président de la République durant deux heures. Pourquoi pas ? Mais moi je n'ai que dix minutes. Que reste-t-il de l'apparence même d'un débat parlementaire dans de telles conditions ? Je veux vous le dire pour vous rendre hommage, votre discours mérite mieux que dix minutes de commentaires, mais je n'ai pas non plus de temps pour vous faire des compliments.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...ions d'illettrés dans la grande et splendide France. Comment cela est-il possible ? N'est-ce pas là l'urgence des urgences ? Coup de force encore, cette fois-ci contre l'ordre démocratique du pays : vous pensez bouleverser tout le régime des libertés individuelles en moins d'un mois. Vous avez décidé de transposer dans le droit ordinaire les dispositions de l'état d'urgence. Le président de la République lui-même a dit qu'il fallait libérer le pays des contraintes de cet état d'urgence. Mais alors pourquoi le faire entrer dans la loi ordinaire ? On nous promet que cela sera réservé aux terroristes ; mais, vos prédécesseurs disaient de même ! Or, 80 % des mesures effectives de privation de liberté prises dans ce cadre l'ont été contre des syndicalistes et des militants écologistes. Pourquoi croir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Je n'ai que dix minutes et j'ai l'intention de m'y tenir. Monsieur le Premier ministre, on finirait par croire que vous êtes venus ici nous lire les notes de bas de page du Président de la République. Puisque celui-ci a invoqué contre nous Sieyès et Mirabeau – vous les avez à nouveau cités –, je rappellerai qu'ils n'ont été réunis que devant le Roi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...volonté de faire que le tiers état soit toute l'assemblée nationale. D'une façon ou d'une autre, nous en sommes l'avant-poste. À Mirabeau, nous emprunterons l'idée qu'étant ici par la volonté du peuple, les gens que l'on croise dans les gares et « qui ne sont rien » ont une réplique que j'aimerais, monsieur le Premier ministre, que vous acceptiez de faire connaître à monsieur le Président de la République. Les « riens » lui disent : « Nous ne sommes peut-être rien à vos yeux mais demain, nous serons tout ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

... ministres, chers collègues, voici donc le vent de fraîcheur censé dépoussiérer et moderniser nos vieilles institutions. Voici venue, selon votre lapsus, monsieur le Premier ministre, l'année des 2 000 disettes, du sang et des larmes : un Parlement humilié, une opposition sommée de se mettre au pas face au bulldozer mis en marche, optimisant, au profit de quelques-uns, les institutions d'une Ve République tombée en désuétude : la verticalité du pouvoir s'annonce maximale. Votre intervention, monsieur le Premier ministre, s'est contentée de nous préciser le grand dessein présidentiel. Aucune surprise, donc. Et pas plus de rêve. Les classes populaires et les classes moyennes peuvent déjà mesurer que ce projet n'est pas pour elles, mais pour celles qui les surplombent, les toisent et, quelquefois, l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...t pas rien quand on ne réussit pas, sauf à confondre l'être et l'avoir. Votre projet signe le renoncement à notre modèle de protection sociale. Il signe l'avènement de la précarisation et de l'ubérisation du travail. Plus dure sera la vie, et il faudrait s'y faire. Quant aux élites, il semble qu'elles se frottent les mains.Ce projet renonce au rêve républicain et à sa part centrale, celle de la république sociale. Il estompera peu à peu l'égalité et la fraternité des frontons de nos hôtels de ville. Jamais, dans notre histoire récente, les ailes de l'exécutif n'avaient fait autant d'ombre au pouvoir législatif. Le Président de la République dispose certes d'une majorité confortable mais celle-ci, qui n'est pas proportionnelle à la légitimité des suffrages obtenus, ne lui confère pas la légitimité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...'accroissent. Pourtant, les agences régionales de santé, poursuivant dans la tarification à l'activité, continuent de serrer la vis et de fermer des hôpitaux de proximité. Dans ce contexte, nous voulons vous parler du désarroi de la communauté hospitalière, dont le seul rêve est de continuer d'apporter du soin et d'aider au soin. Face à cette France réelle, que nous propose le Président de la République, que nous proposez-vous, monsieur le Premier ministre ? Une réduction du rôle de l'État, de l'État protecteur, de l'État stratège, de l'État aménageur, de l'État producteur, déjà singulièrement affaibli par dix ans d'une politique d'allégeance aux injonctions de Bruxelles. À nos yeux, l'engagement providentiel d'organiser une conférence des territoires n'a de sens que s'il se débarrasse de l'étau...