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...u notre souffle face à l'augmentation du nombre de victimes, dans l'attente de jours meilleurs. Mais si la plupart d'entre nous ont dû cesser toute activité, notre pays n'est, fort heureusement, pas resté figé, loin s'en faut. Face à l'extension de la pandémie, face à l'engorgement des urgences dans nos hôpitaux, face au manque de lits en réanimation, il a pu compter sur l'ensemble des personnels soignants. Sans hésiter et avec courage, ils ont répondu à l'appel. Ces femmes et ces hommes sont les médecins, les infirmiers, les aides-soignants des hôpitaux et des cliniques, ainsi que les médecins du quotidien, en ville. Dans ma circonscription, on a déploré le décès d'un médecin de campagne qui s'était dévoué au chevet de ses patients ; il vient d'être cité : il s'agit du docteur Lerche. Ce sont au...
Notre système de santé a tenu. Face à l'épidémie de covid-19, nous le répétons à l'envi, notre système de santé a tenu. Mais qu'en est-il de nos soignants, eux qui étaient déjà fatigués, épuisés, surmenés, bien avant que la crise sanitaire ne vienne s'ajouter à la crise structurelle dans laquelle notre système de soin était plongé depuis de nombreuses années ? Hier encore, ils se retrouvaient bien seuls dans les manifestations qui se sont multipliées ces derniers mois. En grève, mais au travail, ils n'ont eu de cesse de se mobiliser et de nous enj...
...e à cette cochonnerie de virus qui nous empoisonne l'existence depuis des mois sera bienvenu. En conséquence, nous voterons la proposition de résolution. Si nous ne partageons pas la terminologie guerrière employée par le Président de la République, nous devons bien reconnaître une forme de cohérence dans votre volonté de créer un statut spécifique de reconnaissance nationale pour les enfants de soignants décédés du covid-19, sur le modèle du statut de pupille de la Nation. Cette qualité est en effet reconnue aux enfants dont l'un des parents au moins est décédé lors d'une guerre. Ce statut a été étendu notamment à certaines victimes d'actes de terrorisme. Il donne accès à différents droits : aide à l'éducation, aide financière, emplois réservés, accompagnement pour une reconversion professionnel...
Comment ne pas s'associer à tous ces hommages que nous entendons ? Devant le sacrifice des soignants, la France se retrouve unie. Il y a quatorze mois, cependant, commençaient les premières grèves dans les hôpitaux. Parties des services d'urgence parisiens, elles se sont étendues à toute la France. Partout, les demandes étaient les mêmes : des lits, des bras, des salaires décents. La crise sanitaire et le confinement sont passés par là. Chaque soir, pendant cinquante-quatre jours, on a applaud...
Les soignants ne se prennent pas pour des héros ; ils soignent, c'est leur métier. Aujourd'hui, on honore les soignants sacrifiés, les morts au combat. Or, de combat, il n'y en a pas eu davantage que depuis toujours, car tous ces métiers sont plus exposés que la plupart des autres – on s'en rend compte désormais. Depuis 1991, le Groupe d'étude sur le risque d'exposition des soignants aux agents infectieux, l...
Nous sommes saisis du projet de résolution témoignant de la reconnaissance nationale à tous les soignants et portant création d'un statut pour les enfants de soignants décédés du covid-19. Vous considérez ainsi, chers collègues de la majorité, que « la crise sanitaire rappelle l'attention que nous devons porter à notre système de soins » et vous soulignez « l'engagement de tous les personnels de santé » – je cite à mon tour le texte de la proposition de résolution. Au nom de la décence, je dois vou...
Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine a l'intime conviction que les Français espèrent cette décision magnanime. Par ailleurs, en écho à l'hommage que le chef de l'État invite à rendre aux soignants le 14 juillet, nous appelons l'attention de l'Assemblée sur l'attente ardente des familles de victimes, quelles qu'elles soient, de la désignation d'un temps spécifique et de l'installation de lieux de mémoire, au coeur même des communes de France, pour rendre hommage à toutes les victimes. Vous le savez, les conditions de deuil sont parmi les plus éprouvantes qu'il nous ait été donné de connaît...
L'amélioration progressive de la situation que nous traversons est due avant tout à nos soignants ; il faudra, pour leur témoigner notre reconnaissance tout entière, bien plus qu'une simple proposition de résolution. La solidarité de nos compatriotes à l'égard du personnel soignant depuis le début de la crise a été admirable : respect, dans l'immense majorité des cas, des règles du confinement, gestes de solidarité pour faciliter la vie quotidienne, générosité des dons, applaudissements nou...
...aration et les multiples revirements dans les discours officiels du Gouvernement ont eu des conséquences lourdes dans la gestion de la crise, dont vous portez la responsabilité. Ne doivent pas être oubliés toutes celles et tous ceux qui ont également assuré une aide indispensable au quotidien des plus fragiles, comme les aides à domicile ou le personnel des foyers d'accueil médicalisés. Oui, nos soignants ont été pendant toute la durée de cette crise nos héros du quotidien, malgré une situation de l'hôpital public particulièrement détériorée, alors que la sonnette d'alarme est tirée depuis déjà de nombreuses années, sans succès. Malgré les fermetures de services ces dernières années, comme celui de cardiologie à l'hôpital de Béthune, ou celui de pneumologie à l'hôpital de Lens, malgré les suppre...
...ait que tous les articles aient pu être enrichis du travail du Sénat est une leçon : le travail parlementaire prend toute sa noblesse lorsque l'Assemblée et le Sénat se retrouvent sur un texte de fond. Réjouissons-nous. Permettez-moi de faire le voeu que nous soyons en éveil sur d'autres sujets dont le coeur est l'humanité, comme nous l'avions été pour celui que défendait Aurélien Pradié sur les soignants. Nous ne sommes pas à l'abri d'une erreur, les uns ou les autres, mais soyons fiers de ce texte et faisons le voeu qu'une telle situation se reproduise.
...ort du masque « inutile », voire « contreproductif », pour les personnes non infectées. Votre porte-parole soutenait même, le 25 mars dernier : « Il n'y a pas besoin d'un masque quand on respecte la distance de protection vis-à-vis des autres ». Désormais, vous encouragez le grand public à porter des masques alternatifs, les masques chirurgicaux étant réservés, et c'est bien normal, au personnel soignant. Ce revirement nous interroge. Pourquoi n'avez-vous pas reconnu dès le début que nous manquions de masques et qu'ils seraient distribués avec parcimonie, plutôt que de prétendre qu'ils ne servaient à rien ? Il convient désormais d'aller au bout de votre logique en nous expliquant, à l'instar des maires qui prennent les devants, comment vous compter approvisionner la population en masques mainten...
...les et économiques. Ce constat est particulièrement vrai pour nos outre-mer, et singulièrement pour la Guadeloupe, où le seuil épidémique a été franchi il y a maintenant deux semaines. Vous connaissez bien les difficultés de la Guadeloupe : la fragilité de son système de santé, les problèmes liés à l'accès aux soins, à l'insularité, à l'emploi ou encore à la couverture numérique. Nos personnels soignants et nos populations sont inquiets. Ils s'interrogent légitimement sur leur capacité à affronter l'épidémie. Masques, gants, respirateurs : la Guadeloupe, comme tous les autres territoires d'outre-mer, ont plus que jamais besoin de moyens massifs pour répondre à la crise sanitaire. Les outre-mer ont besoin d'être rassurés. Pouvez-vous garantir l'envoi de matériels et de ressources humaines supplé...
...ir. Bien que nous manquions encore de chiffres, il est incontestable que la situation des EHPAD touchés par le Covid-19 est très préoccupante. La mortalité y est en effet anormalement élevée : plusieurs décès par jour sont recensés dans certains établissements. Le manque de données, s'agissant notamment du pourcentage d'EHPAD touchés, ne donne pas le sentiment de la transparence totale dont les soignants et les familles des pensionnaires ont besoin. Certains refus d'hospitalisation d'aînés signifient-ils que la priorité n'est pas donnée aux plus fragiles ? Le sentiment d'abandon, les problèmes psychologiques et le nombre important de décès liés à l'épidémie sont choquants, tant pour le personnel que pour les résidents et leurs familles. Permettre aux résidents d'aller vivre momentanément chez l...
...u un critère d'admission à l'hôpital. Il est donc indispensable de réaffirmer que la protection des publics fragiles est une priorité. Aussi, monsieur le ministre, quels engagements clairs pouvez-vous prendre devant nous pour garantir que le handicap physique ou psychique ne soit pas et ne devienne pas un critère de refus d'hospitalisation ? Enfin, pour rassurer sur les préoccupations liées aux soignants et résidents des EHPAD et établissements médico-sociaux, vous avez indiqué tout à l'heure que le dépistage serait systématique. Pouvez-vous nous dire à quelle échéance il sera déployé ? Les tests nécessitent notamment du réactif, et je suppose que les choses ne se font pas d'un claquement de doigts.
Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, le 4 avril, vous affirmiez que les livraisons de masques aux soignants étaient désormais hebdomadaires. Pourtant, les protections de toutes sortes continuent en réalité à manquer cruellement dans certains hôpitaux, notamment dans les régions Grand Est et Île-de-France. Les récits des personnels soignants sont glaçants : surblouses absentes ou se déchirant en raison de leur mauvaise qualité, rationnement de masques, qui arrivent même parfois moisis. Nous entendons ...
...uellement défaut en France et votre stratégie de dépistage suscite des questions. Il existe actuellement deux types de tests. Les premiers recherchent la présence du virus lui-même, par un prélèvement dans le nez au moyen de la technique de réaction en chaîne par polymérase, dite PCR. Ils sont réalisés sur ordonnance et remboursés par la sécurité sociale. Hélas, ces tests sont réservés aux seuls soignants symptomatiques – alors que 30 % des patients peuvent être asymptomatiques – et, au sein de la population générale, aux seuls patients graves et hospitalisés. Pourquoi ? La deuxième méthode de test est basée sur la sérologie, c'est-à-dire sur la recherche d'anticorps contre le coronavirus, par prise de sang. Ces tests sérologiques, utilisés en Chine et en Allemagne, s'avèrent extrêmement perform...
...sère. Ce jour-là, un jeune Soudanais, réfugié en France depuis juin 2017, a assassiné deux personnes et en a blessé cinq autres, qui se sont retrouvées dans un état d'urgence absolue. Notre émotion est grande, et mes pensées vont aux victimes et à leurs proches, à qui j'adresse tout mon soutien. Je tiens à saluer le travail exemplaire des forces de l'ordre, des sapeurs-pompiers et des personnels soignants, dont la réactivité a permis une fois encore de sauver des vies. Je souhaite que toute la lumière soit faite sur ce qui s'est passé. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de cette affaire. Des premiers éléments en sa possession, il ressort que cette attaque est de nature terroriste. Des documents manuscrits à connotation religieuse ont été retrouvés, dans lesquels l'auteur se plaint no...
...caces, que les pouvoirs et les services publics continuent à fonctionner, que l'on peut en appeler à la solidarité nationale face à une guerre inédite, tout en respectant nos valeurs démocratiques. Nous devons gagner une guerre menée en temps de paix. Monsieur le Premier ministre, nos concitoyens peuvent compter sur la mobilisation des services publics nationaux et territoriaux, sur celle de nos soignants, des enseignants, des services de secours et des forces de l'ordre, mais aussi de tous ceux qui sont mobilisés et que je ne cite pas ici. Je constate également les efforts consentis par nos concitoyens qui travaillent dans le secteur privé pour permettre à notre pays de continuer à fonctionner, ainsi que l'investissement admirable du monde associatif, qui contribue tant au maintien de la cohési...
...té avec laquelle votre Gouvernement a mis en place un dispositif essentiel pour protéger nos compatriotes, quel que soit leur statut, face aux pertes de revenus liées à la situation de crise sanitaire. Nous savons tous à quel point ce filet de protection est fondamental pour surmonter l'épreuve. Sur le volet sanitaire et social, pouvez-vous premièrement nous indiquer si l'ensemble des personnels soignants mobilisés en première ligne, à l'hôpital, ou dans les cabinets médicaux disposent à ce jour et en quantité suffisante de matériel de protection ? Deuxièmement, pouvez-vous faire un point sur les capacités humaines et matérielles d'accueil dans les services de réanimation, et nous préciser selon quelles modalités s'articulent les missions des hôpitaux publics, des cliniques et des hôpitaux privé...
...ieur le Premier ministre, vous avez indiqué dans votre propos liminaire, et avec une grande humilité, que vous ne saviez pas tout. J'ajoute qu'aucun pays n'est passé entre les gouttes. Les politiques doivent donc – les socialistes en ont fait leur ligne de conduite – se montrer exigeants et respectueux du moment, c'est-à-dire des victimes, devant lesquelles nous nous inclinons, et des personnels soignants, auxquels nous rendons hommage car ils mènent, avec un courage infini, la guerre en notre nom. Cette attitude nous conduira demain à vous demander comment la Nation corrigera ses erreurs à l'égard de l'hôpital public ainsi que des soignants, ces premiers de tranchée, pour reprendre la belle expression d'Olivier Faure qui fait pendant avec celle, moins heureuse, des premiers de cordée. Je souha...