Interventions sur "végétarien"

141 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Je ne peux pas ne pas réagir à cette série d'amendements en discussion commune qui, en visant à rendre obligatoire un menu végétarien, sont à mes yeux excessifs et, cela a déjà été souligné, sont de toute évidence inspirés d'une idéologie. Il relèvent du diktat, comme l'a laissé entendre le précédent orateur. Vous voulez faire encore une fois notre bonheur malgré nous. Je dénonce l'argumentation selon laquelle la viande aurait « des conséquences sanitaires ayant une incidence sur les maladies chroniques les plus courantes ». P...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

Ce n'est pas une question d'idéologie, c'est effectivement une question de solutions alternatives et de choix. Certains de nos concitoyens, qui veulent éveiller et former leurs enfants à une alimentation de qualité, souhaitent que leur soit proposée dans les cantines, quels que soient le quartier, la ville ou le village, une alimentation qui puisse être également végétarienne. Il est de notre devoir d'accompagner leur volonté d'avoir ce choix, non de l'imposer. Ce qui leur est imposé, aujourd'hui, c'est le contraire. La loi doit fixer le cadre de cette avancée qui est nécessaire et attendue par nos concitoyens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

...res territoriaux. Par ailleurs, le programme national nutrition santé est un outil d'incitation en direction notamment des collectivités : or ce programme comprend l'enjeu de la diversification des protéines. Faut-il aller plus loin ? Je respecte ceux de nos collègues qui le pensent. Toutefois, le gestionnaire de cantine devra alors respecter, en sus des exigences déjà adoptées, celle d'un menu végétarien. La cantine proposera donc un menu végétarien, mais il ne sera pas forcément bio. Or le gestionnaire devra continuer de respecter le ratio de produits bio ou de produits d'origine locale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

... une école de cinq classes : nous n'avons pas eu besoin d'une loi pour introduire le quinoa dans les assiettes. Nous l'avons fait de nous-mêmes car nous avions perçu la demande de la société et des consommateurs. Les collectivités n'ont pas forcément besoin qu'on les pousse dans le dos pour diversifier les menus des cantines. Cela dit, des problèmes pratiques se posent. Si l'on propose des menus végétariens soient proposés une fois par semaine ou même trente fois dans l'année – cela peut être un objet de débat avec mon collègue Richard Ramos – , il sera très difficile de cumuler tous ces critères, sauf à rendre totalement illisibles les objectifs poursuivis par le législateur. Nous voulons proposer des aliments de qualité et des produits locaux : nous en avons la possibilité. Nous disposons du pro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...nfants. Pour ma part, je soutiens, peut-être avec quelques nuances, la rédaction de cet article dans le texte de la commission. En ce sens, je rejoins les propos de M. Moreau, rapporteur de ce projet de loi, et de M. le ministre. Cependant, je voudrais apporter quelques nuances. Tout d'abord, de même que plusieurs de nos collègues, je ne suis pas du tout favorable à ce que l'on impose des menus végétariens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Chacun peut défendre ses convictions mais, franchement, je ne vois pas comment nous pourrions imposer des repas sans viande ou tout autre choix alimentaire. Comme un grand nombre de nos collègues siégeant sur tous les bancs, je n'approuve absolument pas cette approche. Cela dit, il reste le problème de ceux qui, peut-être pour des raisons éthiques, ont fait le choix du végétarien. J'ai eu le cas dans ma famille. Un dimanche, lors d'un repas de famille, ma petite-fille, alors âgée de 8 ans, nous a annoncé qu'elle ne mangerait plus de viande.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Pourtant, rien dans son environnement familial ne la prédisposait à devenir végétarienne. Quelle surprise ! Mais immédiatement, nous nous sommes adaptés à son choix, qu'elle a tenu – elle a aujourd'hui 19 ans – et qui n'a pas vraiment posé de problème à son entourage. C'est un choix que je respecte, et j'étais même un peu fier, moi le grand-père, qu'elle ait pris cette décision à 8 ans, même si ce n'est pas un choix que j'ai fait personnellement. Par la suite, ma petite-fille a qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Je me rendais bien compte de la difficulté. Au lycée, tout cela s'est réglé très facilement car il y avait un self. Je crois d'ailleurs que la situation est beaucoup plus simple dans les collèges où il y a un self, car un conseil d'administration peut imposer que soient proposés des plats diversifiés permettant à un enfant végétarien de manger un repas équilibré. Malgré mon opposition aux amendements qui détricoteraient le texte, je crois qu'il faut tout mettre en oeuvre, notamment dans l'éducation nationale – j'ai cru comprendre que c'était le cas, mais je n'en suis pas certain car j'ai quitté ce milieu depuis quelque temps – , pour respecter le choix éthique d'un élève ou d'un adulte végétarien dans la restauration collect...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin :

...terrain. Pour le moment, le projet de loi prévoit l'élaboration d'un plan de diversification des protéines dans chaque établissement. Le gestionnaire ne va pas s'en charger tout seul : il présentera son projet devant le conseil d'administration du lycée, qui en discutera. C'est faisable. Chacun a fait part de son expérience en la matière. Pour ma part, j'ai contribué à la mise en place de repas végétariens dans les 112 lycées publics de la région Pays-de-la-Loire, que Guillaume Garot connaît bien. Chaque lycée a fait comme il le souhaitait. Nous avons formé les 112 chefs de cuisine à la « cuisine alternative » – nous n'avons pas utilisé le mot « végétarien » car il clivait trop. J'ai lu les amendements de Mme Cazebonne, et je les trouve bons. Ils visent à engager une expérimentation, à laquelle n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin :

Le projet de loi contient déjà une mesure consensuelle – nous avons besoin de consensus sur ces sujets-là, et nous avons également besoin d'avancer. Comme l'a très bien dit M. Chassaigne, ceux qui ne souhaitent pas manger de protéines animales n'ont parfois pas le choix : s'ils veulent un repas équilibré, ils sont obligés de manger de la viande. Je salue ma petite-nièce de 10 ans, elle aussi végétarienne : elle me disait le week-end dernier qu'elle ne pouvait pas faire ce qu'elle voulait et qu'elle était parfois contrainte de manger de la viande. Je vous propose d'avancer sur ce sujet. Le projet de loi contient déjà une mesure très consensuelle qui va permettre, dans un débat dépassionné, à chaque conseil d'administration d'établissement scolaire de se lancer dans l'aventure. Par ailleurs, tou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Quand on déclare que le fait de proposer des menus végétariens dans les cantines est une injure aux éleveurs, on pose les bases d'un conflit potentiel entre les éleveurs et le reste de la société ou, en tout cas, une partie de la société. À terme, cela pourrait être catastrophique pour les éleveurs. Comme je le disais, j'ai eu des échanges réguliers avec Bruno Dufayet, le président de la Fédération nationale bovine, et j'ai été très heureux de n'observer ch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

...ose m'a marquée dans l'intervention de Matthieu Orphelin : notre collègue a insisté sur la nécessité de faire de la pédagogie. C'est au moment où l'on doit construire ensemble un plan de diversification des protéines que l'on progresse ensemble sur ces questions. En outre, je partage l'idée selon laquelle on ne peut pas tout mettre dans la loi. Nous ne devons pas décider s'il faut ou non un menu végétarien dans chaque cantine, mais s'il faut inscrire dans la loi l'obligation de prévoir un menu végétarien. Nous dénonçons tous l'inflation législative. Imposer par la contrainte, dans la loi, un menu végétarien dans les cantines, ce n'est pas la bonne manière de procéder. Par ailleurs, je suis aussi très sensible à l'argument du président Fesneau selon lequel ce projet de loi fixe des objectifs ambiti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...ui vit mieux et, comme le disaient Richard Ramos et Marc Fesneau, d'une alimentation accessible à tous. De grâce, laissons la liberté ! Les filières végétales se développent et se structurent : c'est très bien et cela se traduit par de la diversité dans les menus. Ici même, à l'Assemblée nationale, j'ai vu, en dix ans, les menus évoluer et nous avons désormais systématiquement à la carte un plat végétarien, ce qui n'était pas le cas voilà dix ans, ni même cinq. Les choses évoluent. Pour les députés ou pour l'ensemble des Français, dans les restaurants et les cantines, il faut laisser se révéler le choix de la diversité. C'est à la société de construire et de faire évoluer, avec le temps, l'accès à une nutrition diversifiée et variée, si possible en circuit court et, si possible aussi, avec des labe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

... juste titre. Il ne s'agit pas, comme on a pu le dire tout à l'heure, de quelques personnes qui voudraient imposer leurs choix, mais c'est en réalité un mouvement de société très fort qui s'exprime. Les personnes qui font cette demande ne veulent pas imposer à quiconque de ne pas manger de viande, mais elles veulent pour leurs enfants, dans les cantines, une alternative qui leur propose des menus végétariens. Il s'agit donc bien d'une société de liberté et de choix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

J'assume pleinement les propos que je tiens, mais pas ceux qu'on me fait tenir. Madame Pompili, revoyez la vidéo : je n'ai jamais dit que les menus végétariens n'étaient pas équilibrés – d'ailleurs, je ne le pense pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

J'ai dit textuellement que, dans les familles défavorisées, c'étaient parfois les quatre seuls repas où les enfants mangeaient de la viande. Je ne veux opposer personne à personne. Je respecte pleinement les végétariens et les végétaliens, qui ont la possibilité d'avoir des repas parfaitement équilibrés. Mon intention n'est absolument pas d'opposer les uns aux autres. Le végétarisme est un choix personnel. Je le respecte, je n'ai rien à en dire et je n'ai pas à le juger. J'assume parfaitement mes propos, mais je ne supporte pas qu'on me fasse tenir des propos que je ne tiens pas. Je me suis borné à dire que ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

Cet amendement a pour objectif de permettre la formation continue de tous ceux qui travaillent dans nos cuisines, afin qu'ils soient formés à la cuisine végétarienne. Je pense que la formation est tout à fait essentielle si l'on veut pouvoir proposer cette alternative végétarienne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSamantha Cazebonne :

Cet amendement vise à accompagner les gestionnaires des services de restauration collective ainsi que les équipes de cuisine pour leur permettre d'assurer une qualité nutritionnelle et gustative optimale des plats et menus végétariens. Pardonnez-moi de revenir sur le sujet mais il s'agirait simplement d'un accompagnement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Fesneau :

... de l'amendement est un peu restreint au regard de celui que notre collègue de Lavergne aurait voulu défendre. N'y voyez aucun grief à votre égard, monsieur le président. Je me demande simplement, monsieur le ministre, s'il ne serait pas judicieux de suspendre à nouveau la séance afin de pouvoir reformuler cette proposition, en y intégrant les éléments relatifs à la diversification protéinique et végétarienne.