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À défaut d'avoir pu supprimer l'article 1er, nous proposons de raccourcir les délais prévus en reportant la caducité du régime de l'état d'urgence sanitaire au 30 septembre et non au 31 décembre 2021. En effet, en prenant connaissance de la stratégie vaccinale présentée par le Gouvernement, nous avons constaté que d'ici à l'été 2021, près de la moitié de la population française et l'ensemble des personnes considérées comme âgées ou fragiles auront été vaccinées. Si l'on suit la logique de votre stratégie, il n'est donc pas nécessaire de prolonger le régime de l'état d'urgence sanitaire aussi longtemps – c'est-à-dire jusqu'au 31 décembre.
M. le rapporteur a raison : la dernière fois, la proposition de donner aux préfets, dans le cadre du fameux couple préfet-maire, la possibilité d'ouvrir certains commerces avait été rejetée par l'Assemblée. Est-ce pour autant un bon argument ? Il ne vous aura pas échappé que le Gouvernement lui-même a changé une dizaine de fois de stratégie, s'agissant des vaccins comme des masques ou des tests. Ce n'est d'ailleurs plus de la stratégie, mais de la tactique… On s'adapte ! La situation ayant évolué, l'Assemblée est en droit de se demander s'il n'est pas possible de s'écarter de la dernière mesure qu'elle avait adoptée. Ne pourrait-on pas, aujourd'hui, introduire un peu d'oxygène, mettre de l'huile dans les rouages, faire confiance à l'échelon local ? Un pr...
Il concerne également le conseil scientifique. Certes, celui-ci est consulté par le ministre sur des questions très pointues relatives à l'efficacité ou non du vaccin sur des formes variantes du virus. Mais il devra aussi donner un avis, avant le 1er avril, sur les risques sanitaires liés à la tenue des élections régionales et départementales en juin prochain. Or, sur la base de cet avis, le Gouvernement pourrait décider d'un nouveau report, et ce quelle que soit la décision du Parlement – un projet de loi sur le sujet doit être examiné au Sénat la semaine pro...
... je ne vous donnerai pas de leçons de ce point de vue ; mais, tout jugement de valeur mis à part, vous l'avez gérée avec un manque d'humanité. Je ne suis pas sûr que vous ayez réfléchi au concept de l'État qui prend soin et qui protège, de l'État qui prend aussi le temps de s'appuyer sur l'avis des élus locaux pour prendre les bonnes décisions. J'en veux pour preuve le dernier scandale, celui des vaccins.
Les élus, les toubibs, les infirmiers, tous les acteurs de terrain, se mobilisent avec énergie pour que la vie reprenne le dessus, et le vaccin semble la seule solution… Mais vous, vous vous concentrez sur les mesures privatives de liberté. Là non plus, vous ne tenez pas le langage de la vérité. Vous auriez dû dire les choses franchement : vous avez abandonné la souveraineté industrielle et renoncé à l'État qui prend soin de la population, ce qui explique que nous ne disposons pas de doses de vaccin.
J'ai une question à vous poser, monsieur Jumel, même si, comme ce n'est pas la règle du jeu, vous ne pourrez pas répondre : hier, quel est le pays en Europe qui a le plus vacciné de personnes ?
Vous verrez, dans quelques semaines, nous aurons vacciné massivement avec une stratégie qui protège la population. À un moment donné, il faut dire la vérité aux Français, et il me semble qu'ils l'entendent de plus en plus.
En tout cas, vous le seriez si la situation n'était pas triste… Vous vous appuyez sur les chiffres d'hier pour masquer le fait que la France est le dernier élève de la classe en matière de vaccination. À Dieppe, alors qu'il y avait cent vaccins par jour la semaine dernière, nous sommes tombés à soixante-douze ; à Eu – au nord de ma circonscription – , alors qu'il y avait cent vaccins par jour la semaine dernière, nous sommes tombés à cinquante-deux ; à Neufchâtel-en-Bray, alors qu'il y avait cent vaccins par jour la semaine dernière, nous sommes tombés à trente-deux !
Les gens se mobilisent, ils viennent parce qu'on leur dit que le vaccin est là pour les protéger, ils frappent à la porte des centres de vaccination alors qu'ils souffrent, pour certains, de pathologies lourdes qui les rendent fragiles. On dit à ceux qui sont les plus susceptibles de tomber gravement malades s'ils chopent le virus de repasser le mois prochain ou le mois suivant ! Si c'est votre manière de prendre soin de la vie des gens, alors il y a bien un décalage...
Monsieur Balanant, c'est une constante : vous avez la capacité à transformer vos échecs en succès. Je me réjouis, comme tous les Français, que 100 000 de nos concitoyens aient pu être vaccinés hier. Mais nous avons tout de même trois semaines de retard
… où quatre pensionnaires ont été vaccinés. Cela s'est fait à grand renfort de communication, en présence de toutes les chaînes françaises de télévision. On a ensuite assisté à des déplacements du Premier ministre et du ministre de la santé dans un hôpital, en Lorraine, pour assister à la vaccination de trois personnes. Ils étaient dans leur rôle, …
… c'est formidable, mais la vérité c'est qu'au bout d'une semaine, nous avions vacciné 150 personnes ! Pourquoi la campagne de vaccination s'est-elle accélérée ? Parce qu'il y a eu la grogne des élus locaux…
… qui faisait écho à celle de la population : au classement du nombre de personnes vaccinées, nous étions les derniers d'Europe, et même parmi les derniers du monde. On a même eu droit à une fausse colère du chef de l'État, pour lequel c'était scandaleux et qu'il fallait accélérer. Il avait sans doute oublié qu'il se trouve à la tête de l'État. La campagne de vaccination n'est pas un succès. Nous espérons qu'elle le deviendra dans les jours à venir, mais arrêtez de nous expliquer mat...
... devrait pas être nécessaire de rappeler que lorsque vous évincez le Parlement, vous évincez les représentants du peuple français, lequel manifeste de sérieux doutes quant à la gestion chaotique de la crise sanitaire. Vous avez dit, monsieur le ministre, que les Français voient que les écoles fonctionnent et que nous ne sommes pas confinés. Mais ils constatent aussi que nous manquons de doses de vaccins, et cela, ils ne le comprennent pas. Monsieur le ministre, ce matin, sur une chaîne de radio du service public, vous avez déclaré que certains élus locaux racontaient des fables – ce sont les mots que vous avez utilisés. Vous accusez notamment les maires de mentir quand ils disent qu'ils engagent des dépenses pour la vaccination, et vous affirmez que ce sont les services de l'État qui paient t...
...er, pendant que le pays est en train de couler, des lois sur les animaux et les zoos ou sur les courtages, c'est s'occuper, mais je ne suis pas ici dans un foyer occupationnel. Monsieur le ministre, vous avez préféré ne pas répondre sur les conflits d'intérêts : cela vous évite de rappeler que vous êtes et resterez le ministre du fiasco sur les tests, du fiasco sur les masques, du fiasco sur les vaccins. Il y a deux sortes de ministre : ceux qui ont des résultats et ceux qui démissionnent.
...n que cette instance soit consultée, mais elle n'émet qu'un avis, lequel ne lie absolument pas le Parlement – il ne manquerait plus que ça ! Nous sommes ici le lieu de décision, nous sommes un lieu d'évaluation et de contrôle. Il n'est pas du tout audible de tout ramener à cet avis du Conseil scientifique ou d'additionner les avis du Conseil scientifique, des conseils de défense, du conseil de la vaccination, du haut conseil de ceci et des trente-cinq jurés citoyens… Il y a ici 577 jurés citoyens : cela s'appelle des parlementaires, des députés, et ils ont la légitimité du suffrage universel.