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La vaccination n'est pas seulement un fait scientifique, c'est un fait de société. Elle implique à la fois les sciences biomédicales et les sciences sociales. C'est aussi un choix de société, car elle possède un double fondement : scientifique et politique. Mener une politique de vaccination, c'est faire appel à la solidarité face au danger – la ministre l'a très bien expliqué – , à une sorte de fusion des...
...e assez longuement en commission. Je ne sais pas quelle est votre définition de la concertation ; je ne suis pas sûr que nous réussirons à vous convaincre que la concertation a bien eu lieu. Mais, voyez-vous, le plus important, est-ce de vous convaincre ou bien d'avancer, pour la santé des enfants de ce pays ? Je rejoins évidemment la ministre sur ce point. Si nous mettions fin à l'obligation du vaccin DTP – diphtérie, tétanos, poliomyélite – , 13 % des familles cesseraient de le faire administrer à leurs enfants, rendez-vous compte ! Cela montre bien l'importance de l'enjeu de l'obligation vaccinale. Quand, dans les enquêtes d'opinion, on demande aux Français s'ils sont favorables à la vaccination, ils sont une écrasante majorité à répondre par l'affirmative. D'ailleurs, ce que nous souhaiton...
… qu'elle n'était pas députée mais que nous, nous l'étions, que, contrairement à nos concitoyens, nous pouvions, dans l'hémicycle, faire les bons choix pour la société, pour la population, afin de mettre nos enfants à l'abri, et que nous n'avions donc pas de questions à nous poser, que nous n'avions pas le choix, que nous devions voter l'obligation vaccinale. Faisons-le et travaillons pour l'avenir, pour la confiance.
A-t-on encore le droit de s'exprimer dans cet hémicycle si l'on n'est pas d'accord avec vous ? Monsieur le rapporteur général, paradoxalement, de quoi toute cette affaire est-elle née ? De la volonté d'1 million de Français, qui ont saisi le Conseil d'État pour pouvoir accéder à la commercialisation du vaccin obligatoire DTP sans que celui-ci soit associé à d'autres vaccins non obligatoires. Vous affirmez que ceux qui s'étonnent de la précipitation du Gouvernement sont opposés aux vaccins, ce qui est parfaitement mensonger. Tout est venu du souhait de ces familles de disposer du DTP sans être forcées à faire administrer à leurs enfants des vaccins complémentaires dont des travaux scientifiques, que vo...
Chère madame Brocard, notre objectif, je vous le rappelle, est de sauver des vies. Nous ne sommes pas dans le déni mais dans l'action. Et nous n'hésiterons pas, madame la ministre, à faire de la pédagogie pour défendre les impératifs de santé publique issus des longs débats scientifiques et citoyens qui ont eu lieu sur l'importance de la vaccination. La santé et la salubrité publiques sont un bien collectif, qui appelle donc une responsabilité collective.
Très bien, merci. J'ai choisi de le faire vacciner. Pourquoi ? Parce que des professionnels de santé, des experts, m'ont expliqué qu'il y allait de sa santé, et j'ai donc choisi de le protéger. De même, je m'en remets aujourd'hui à l'expertise de Mme la ministre, des experts scientifiques et du rapporteur quant aux choix à faire en matière de santé publique, n'étant pas moi-même médecin. Enfin, je m'interroge sur l'image que nous donnons au m...
Je vais prendre mon exemple personnel. Je suis maman de deux grands et de deux petits ; il y a plus de quinze ans d'écart entre les deux premiers et les deux derniers. Mes grands, je les ai fait vacciner sans jamais me poser de questions. Puis il y a eu l'histoire de la Dépakine, celle du Mediator, celle du vaccin contre la grippe H1N1. Et là, on commence à se poser des questions, on commence à entendre des gens dire que c'est quand même bizarre, se demander s'ils peuvent avoir, on commence à mettre en doute certains traitements. Sans faire partie des neurologues et rhumatologues, qui ont l'ai...
...ation citoyenne menée l'an dernier par le professeur Fischer, d'une part, concernait un autre gouvernement et une autre représentation nationale, de sorte que nous n'avons pas eu directement accès à ses résultats. D'autre part, dans ses conclusions, le professeur Fischer n'a pas suivi celles du jury de citoyens ni celles du jury de professionnels de santé. Ensuite, quand on parle de l'obligation vaccinale, on évoque beaucoup de choses que l'on a tendance à mélanger. Onze vaccins sont concernés, alors qu'il convient de les considérer un par un.
Ce sont les vaccins qui se propagent, maintenant ?
On parle de solidarité, de protection de ceux qui ne peuvent pas être vaccinés, mais qu'en est-il du vaccin antitétanique, parfaitement égoïste ? Quant à la rougeole, on a beau être vacciné, on peut quand même être porteur du virus, donc susceptible de le transmettre. Ne mélangeons donc pas tout : procédons posément, vaccin par vaccin, sans cacher les effets secondaires que certains sont susceptibles d'avoir et pas d'autres, de même que certains comportent des adjuvants a...
Résumons la situation : on veut empêcher les enfants à qui l'on n'aurait pas administré leurs onze vaccins de mettre un pied à l'école. Les récalcitrants seront déscolarisés. Est-ce à dire qu'ils ne transmettront pas la maladie aux enfants avec lesquels ils seront immanquablement en contact, dans les squares, au « MacDo », au supermarché ou à leur club de sport ? Quant aux enfants qui auront le droit d'entrer dans l'école parce qu'ils auront été vaccinés, seront-ils pour autant protégés alors que le...
Madame Brocard, je n'ai pas encore trouvé le vaccin contre le scepticisme chronique.
Le droit en vigueur prévoit déjà la disposition que vous évoquez : lorsque vous inscrivez un enfant en collectivité, vous devez présenter la photocopie des pages de son carnet de santé relatives aux vaccinations. Il ne s'agit pas d'une mesure coercitive, et un délai de trois mois est prévu pour réaliser les vaccins. C'est un temps pendant lequel il sera possible d'accompagner les parents, de leur expliquer les bienfaits de la vaccination et de leur permettre d'assimiler la mesure que nous allons voter. L'objectif est d'améliorer la couverture vaccinale. À cette fin, nous devons disposer des moyens...
...ant toujours des mêmes types d'arguments ? Nos concitoyens savent lire et s'informer. Ils ont vécu des scandales sanitaires, ils sont au courant des nombreux avis que peuvent rendre les médecins. Il ne suffit donc pas d'invoquer la raison triomphante, qui appellerait au vote d'une telle disposition. Si nos concitoyens nourrissent tant de doutes, c'est que les faits sont nombreux, que beaucoup de vaccins ont déjà été retirés du marché. Vous le savez fort bien. Vous ne me ferez pas croire que vous, médecin, ignorez que de nombreux vaccins ont été retirés, pour des effets indésirables non négligeables. Je veux bien tout entendre, mais quand on se proclame l'étendard de la raison, on va jusqu'au bout, on analyse tout. Et je regrette que l'emporte toujours, dans cet hémicycle, une raison à géométri...
Au nom de quelle liberté devrions-nous laisser des enfants mourir du fait d'un simple droit individuel de ne pas se vacciner ? Je préférerais que l'on prône l'égalité d'accès aux soins, d'où découlerait naturellement l'obligation vaccinale. Mais je favoriserai encore plus la fraternité, car en son nom, cher monsieur, nous pourrons être solidaires et assurer une couverture vaccinale collective.
Rassurez-vous, chers collègues, aucun enfant ne sera déscolarisé, qu'il soit ou non vacciné. La mairie les admet et nous les inscrivons. Nous n'avons aucun pouvoir sur l'entrée des enfants à l'école, qu'ils soient vaccinés ou non. Aucun ne sera laissé dans la rue ni ramené à son domicile. Nous accueillons des enfants de parents Témoins de Jéhovah, qui sont opposés à la vaccination. Vous pensez bien que nous ne les laissons jamais dehors, simplement ils ne participent pas aux classes de...
On nous dit que, si l'on n'agit pas vite, on comptera bientôt les morts de ces maladies infectieuses. On nous dit encore, jouant sur l'émotion, qu'une personne non vaccinée est morte cette année de la rougeole – c'est terrible, en effet, mais alors, pourquoi débattons-nous ? Nous devrions en effet voter les yeux fermés. Comme vous tous, j'aimerais que l'on en revienne à la raison et que l'on ne se laisse plus guider par l'émotion. La plupart des vaccins que l'on nous propose de rendre obligatoires contiennent un adjuvant, l'aluminium, dont la toxicité est débattu...
Avis défavorable. S'agissant de la question aluminique, je vois très bien à quelle audition vous faites allusion. J'ai en effet invité le professeur Romain Gherardi à venir exposer ses travaux de recherche, ainsi que les représentants des associations de patients atteints du syndrome de fatigue chronique, pour lesquels le professeur Gherardi suspecte une origine aluminique, en lien avec la vaccination. Je n'ai pas le temps d'entrer dans les détails, mais ceux que cela intéresse peuvent trouver les documents nécessaires. Sur le sujet en question, une publication sur trois, dans la littérature internationale, est signée, depuis des années, de M. Gherardi. Aucune publication dans de grandes revues internationales ne va dans son sens, non plus que les différentes agences qui représentent la ...