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...jet de loi qui nous est soumis n'est ni transparent ni clair. Il permet de désigner des coupables et des boucs émissaires, après presque cinq ans d'une politique absolument catastrophique pour la santé, pour l'hôpital et pour l'offre de soins globale dans les territoires. Pour vous en sortir, vous avez besoin de trouver des coupables. Sachez toutefois que les personnes qui ont choisi de ne pas se vacciner ou de ne pas recevoir la troisième dose s'informent. Elles ne présentent pas des délires, comme l'a dit le ministre de la santé en première lecture devant la commission des lois ! Votre posture est honteuse, et j'aimerais que vous nous apportiez des arguments scientifiques.
Monsieur le secrétaire d'État, vous n'avez pas répondu à ma question sur les certificats de rémission. Elle est pourtant importante du point de vue sanitaire. Le certificat de rémission sera-t-il pris en compte dans le schéma vaccinal ou ferez-vous vacciner des personnes qui ont des anticorps parce qu'elles ont contracté le covid ? Il me faut une réponse claire, car le texte renvoie sur ce point à des dispositions réglementaires, de sorte que nous n'avons aucune assurance que ces dispositions seront effectivement mises en œuvre. Étant donné la circulation du variant omicron, d'ici quinze jours, toute la population française aura eu le covid. Il est ...
Au-delà des arguments sur la proportionnalité et la constitutionnalité du dispositif, l'amendement vise à borner l'application du passe vaccinal au 15 février 2022. En effet, vous affirmez qu'à la suite de l'annonce du passe sanitaire, des centaines de milliers, voire des millions de nos concitoyens se sont inscrits pour se faire vacciner. Tel serait encore l'objectif du passe vaccinal : contraindre les 6 millions de nos concitoyens qui sont encore réticents à aller se faire vacciner. Si ce dispositif a le même effet que le passe sanitaire, dans un mois, toutes celles et tous ceux qui répondront à cette contrainte se seront inscrits pour recevoir le vaccin. Si certains ne se soumettent pas à la vaccination dans ces conditions, cel...
J'aimerais donc revenir sur la sérologie. Il me paraît très important que les citoyens puissent connaître leur taux d'anticorps avant d'aller recevoir une injection, quand bien même ils souhaiteraient recevoir une injection supplémentaire. Les Français ont cru qu'en allant se faire vacciner, ils allaient se protéger et protéger les autres. Ils constatent cependant bien souvent à leurs dépens que le vaccin ne protège pas, comme vous l'avez dit à nouveau tout à l'heure. C'est pourquoi il serait intéressant pour eux d'avoir connaissance du taux d'anticorps qui est le leur avant de recevoir une dose de vaccin supplémentaire. J'ai ma petite idée : nous savons qu'il y a malheureusement un...
...nce. Parmi les problèmes liés au statut vaccinal, la question des mineurs traverse tous les camps politiques. Le malaise qu'elle suscite auprès d'une grande partie de la population est perceptible. Il suffit d'interroger les parents pour savoir qu'ils se posent beaucoup de questions sur la vaccination de leurs enfants. Et si chaque adulte peut prendre ses responsabilités, en décidant de se faire vacciner ou non, vous savez que ce n'est pas le cas des enfants. Mon amendement vise donc à revenir à la présentation d'un passe sanitaire pour les mineurs jusqu'à l'âge de 18 ans, comme le Sénat le souhaitait. Certes, les adolescents de 16 à 18 ans ont la liberté de se faire vacciner. C'était votre argument en première lecture, monsieur le rapporteur, et je vous vois hocher la tête ; mais, comme moi, vo...
…membre du gouvernement socialiste de l'époque, sous la présidence de François Hollande, également socialiste, ne vous en déplaise. Ainsi, la sclérose en plaques avait été reconnue comme maladie professionnelle pour les personnes qui avaient été soumises à la vaccination obligatoire contre l'hépatite B, tandis que ceux qui avaient fait le choix de se faire vacciner ou de faire vacciner leurs enfants n'avaient pas été compensés. Voilà où réside la différence avec une véritable obligation vaccinale, monsieur le secrétaire d'État, et ce n'est pas proférer des propos complotistes que de dire cela. Et pour revenir à votre propos antérieur, qui continue de me choquer étant donné que vous refusez de vous excuser, ce n'est pas parce que vous avez fait le choix, en...
...de l'autorité réglementaire la potentielle atteinte aux libertés publiques de centaines de milliers de Français. Voilà ce que nous affirmons. J'estime qu'il relève du rôle du Parlement que de procéder à cette précision. Les choses seront vraiment plus claires pour tout le monde si, à la lecture de la loi, nous savons ce qui se passe quand on vient de contracter le virus et qu'on ne peut se faire vacciner tout de suite.
Il y a un an, j'ai rapporté une résolution à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe – institution chargée de veiller au respect des droits de l'homme sur notre continent : votre majorité avait voté un texte disposant que la vaccination ne serait jamais obligatoire, que personne ne subirait de pression politique, sociale ou autre pour se faire vacciner et que personne ne serait victime de discrimination pour avoir refusé de se faire vacciner. Vous êtes revenus sur cette résolution avec l'instauration d'un passe sanitaire et aujourd'hui d'un passe vaccinal. Vous nous pardonnerez donc de ne pas croire le secrétaire d'État sur parole et d'insister pour que soit inscrit dans la loi le fait que le certificat médical de contre-indication à la vaccin...
Saluons tout d'abord l'avancée consistant à exonérer du passe vaccinal les mineurs de moins de 16 ans : avec d'autres, nous avions proposé cette exemption que vous avez acceptée. L'amendement vise à exonérer l'ensemble des personnes mineures du passe vaccinal. On peut se faire vacciner à 16 ans sans l'autorisation de ses parents, mais la plupart des mineurs n'ont pas de carte vitale personnelle et il leur est souvent difficile de s'affranchir de la tutelle de leurs parents, même entre 16 et 18 ans – je comprends d'ailleurs que beaucoup d'entre eux ne souhaitent pas le faire même s'ils en ont juridiquement la faculté. Nous souhaitons que les mineurs de 16 à 18 ans ne soient pas...
Quelques propos ont certes évoqué le quotidien des jeunes, des adolescents, des collégiens et des lycéens, mais je propose d'exempter l'ensemble des mineurs du passe vaccinal : il n'y a aucun intérêt sanitaire à les y soumettre. Monsieur le secrétaire d'État, des experts français ont affirmé qu'il n'y avait pas d'intérêt à vacciner les personnes âgées de 0 à 25 ans ; j'aurais donc pu retenir ce seuil d'âge. Mon amendement se contente cependant d'exclure les seuls mineurs du passe vaccinal. Cet instrument n'aura pour seule conséquence que de les empêcher de vivre correctement et librement, ce qui est déjà le cas – avouez-le ! – depuis plus de deux ans. Les jeunes sont empêchés de pratiquer des activités sportives et culture...
Je ferai simplement observer que ce n'est pas parce qu'un jeune dispose à 16 ans d'une carte vitale qu'il s'affranchira de l'autorité de ses parents et décidera de se faire vacciner contre leur avis. En théorie, c'est possible, mais cela arrive rarement dans la vie de tous les jours. Imposer le passe vaccinal à partir de 16 ans, c'est prendre le risque de priver une partie de nos jeunes de la poursuite de leurs activités sportives ou culturelles, alors qu'ils en ont tant besoin. Pour le coup, ce n'est pas une mesure raisonnable ! Si l'on veut prendre soin de la jeunesse, il...