Les amendements de Alain Bruneel pour ce dossier
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Monsieur le ministre de la finance et des inégalités, la semaine dernière, un Français devenait l'homme le plus riche du monde : 152 milliards d'euros pour Bernard Arnault et son groupe aux multiples filiales.
Ce capitaine d'industrie, si prompt aux gestes de générosité pendant la crise sanitaire, illustre cette formidable image du milliardaire généreux : comme le disait Paul Lafargue, « voler en grand et restituer en petit, c'est ça la philanthropie ».
Au classement des milliardaires du magazine Forbes, Bernard Arnault est accompagné par plus de quarante autres compatriotes : notre pays sait faire naître des talents, quelle belle réussite française ! L'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a disparu, et le CAC40 annonce des dividendes records, en hausse de 22 % en pleine pandémie.
Ainsi, cette année, les actionnaires empochent la coquette somme de 51 milliards. Or je rappelle que 100 % de ces grandes entreprises françaises ont touché des aides publiques, sans aucune contrepartie : pour les riches, c'est toujours fromage, dessert et café gourmand ! Ils dévorent goulûment le plan de relance. Pourtant, ces mêmes entreprises...
Comme le disait Victor Hugo, « c'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches ». Monsieur le ministre, cette anecdote d'un pays champion du monde des inégalités est-elle vraie ou fausse ?