Les amendements de Alexis Corbière pour ce dossier

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Un mot simplement, car je n'ai plus beaucoup de temps. Monsieur le ministre, je considère – et cela va dans le sens des propos que vous avez tenus hier soir dans un débat télévisé face à Mme Le Pen – que la loi de 1905 doit s'appliquer sur tout le territoire. Je ne comprends donc pas – que mes collègues d'Alsace et de Moselle entendent bien mes...

Nous pouvons avoir ce débat tranquillement, plus d'un siècle après le retour, heureux, de nos compatriotes dans la nation. Faute de survivant ayant vécu la présence allemande, il n'y a pas de souvenirs douloureux.

Je veux dire qu'il n'y a pas de gens dont les souvenirs seraient inscrits dans leur chair : aucun d'entre vous n'a vécu l'occupation allemande…

… ou alors il a largement passé l'âge de siéger ici. Prenons garde que les collègues qui évoqueraient trop la mémoire ne fournissent des arguments à des Français qui ont vécu d'autres épisodes douloureux – les 130 ans de présence française en Algérie par exemple.

Respectons ces différentes mémoires ; soyons donc laïques, vraiment, et pas seulement dans la posture ou les hurlements.

La laïcité partout et pour tous : voilà pourquoi la loi de 1905 doit désormais s'appliquer dans ces trois départements ; voilà pourquoi nous demandons l'abrogation du concordat d'Alsace-Moselle. Celui-ci n'est pas la même chose que le droit bismarckien, qui accorde des droits sociaux à nos compatriotes vivant dans ces trois départements et qui,...

Merci à tous d'avoir argumenté. Ce débat se poursuivra car il n'est pas alsacien ou mosellan : c'est un débat français. Ne vous singularisez pas. Précisément parce que nous sommes tous des citoyens égaux – j'y suis particulièrement attaché – , j'ai le droit de discuter de cette situation particulière, comme vous avez le droit de discuter de ce ...

Tout à l'heure, j'ai demandé la fin de l'éducation religieuse obligatoire. Nous aurions pu nous entendre sur cette modeste proposition, qui n'aurait d'ailleurs pas représenté un grand changement, mais vous ne l'avez pas voulu. Tôt ou tard, pourtant, on y arrivera, même si je ne serai sans doute pas là dans cent ou deux cents ans pour le voir –

d'autant que je serai peut-être parti dans un an. Mes chers collègues, écoutez-moi, même si mes propos vous heurtent : ce particularisme ouvre la porte à ceux qui veulent disloquer la République. Je suis attaché au caractère indivisible de la nation.

Nous avons tous une histoire douloureuse : la Bretagne, la Vendée, le sud de la France, le comté de Nice, etc. Ce pays est fait de beaucoup d'histoires complexes, c'est ce qui fait sa grandeur, c'est pourquoi je l'aime. Si on les fait remonter à la surface pour argumenter, il y aura toujours une raison d'alléguer qu'à tel endroit, la loi doit s...

Aujourd'hui, nous en resterons là, mes amendements seront rejetés ; mais demandez-vous s'il est possible que dans trois départements de notre pays, on soit traité différemment selon la religion que l'on pratique. Ce n'est pas sain, et il faudra trouver une solution à ce problème. Je ne propose pas d'ouvrir le régime concordataire au culte musul...

Ben voyons ! Ce ne serait rien de moins que la fin de la loi de 1905 ! Faisons attention aux arguments que nous avançons : on ne peut pas appeler certains de nos concitoyens, musulmans notamment, à mieux comprendre la laïcité, tout en défendant, au nom de l'histoire, le droit pour son territoire d'échapper, non aux valeurs de la République, mai...