Les amendements de Alexis Corbière pour ce dossier
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Madame la ministre, mes chers collègues, je vous remercie d'avoir enrichi le débat par vos réflexions et vos interventions. Je vais concentrer ma réponse sur vos propos, madame la ministre : vous avez décliné trois axes de désaccord. Premièrement, vous indiquez que vous êtes favorable à une dose de proportionnelle – une dose. M. Rudigoz, orate...
Soit la proportionnelle est une bonne solution, et appliquons-la ; soit elle n'est pas une bonne solution, et ne l'appliquons pas. On ne met pas une dose de bonne solution ou une dose de mauvaise solution !
Il faut nous mettre d'accord : si certains députés – et c'est respectable – disent « pas de proportionnelle », nous serons en désaccord. Mais s'ils disent « c'est plutôt une bonne idée, mais on va voir, on va peut-être essayer un peu, donner sa chance au produit, mais pas complètement », on s'y perd et cela entretient la confusion.
Certains députés ne croient pas vraiment à la proportionnelle, mais cela fait bien devant les électeurs. Alors on n'ose pas le mettre pleinement : on ajoute « dose », ce qui signifie « entourloupe » face aux électeurs.
Collègues, assumons les positions ! Si vous vous présentez devant les Français pour dire que vous instaurerez la proportionnelle, faites-le ! On a évoqué 1986 : le scrutin proportionnel faisait partie des 110 propositions du candidat Mitterrand, et il l'a fait ! Il fut un temps où ceux qui étaient élus appliquaient leurs programmes – il est vra...
Quel est le rapport ? Celui qui dit cela est l'ex-président du groupe majoritaire. Cela montre bien que vous n'êtes pas au chômage, car pour ceux qui vont vivre cette réforme de l'assurance chômage et voir leurs droits baisser en cette période de crise, la situation est tout de même assez sensible.
Avez-vous mis entre parenthèses votre programme politique ? Non, vous continuez à agir. Pourquoi suspendrait-on les décisions quand il s'agit de réformer les institutions pour les rendre plus démocratiques ? Vous comme moi, nous sommes issus du grand bouleversement politique qui secoue ce pays : moi comme candidat présenté par La France insoumi...
Il faut s'assurer que l'assemblée qui nous succédera soit plus représentative de toutes les sensibilités du peuple, car il n'est jamais bon de laisser dans l'angle mort la question de l'abstention, qui finit toujours par se dénouer. Lorsque nous tempêtons contre la tribune publiée par des militaires, nous ne pensons pas que ces 20 000 personnes...
Qu'a-t-il fait, Napoléon Bonaparte, si ce n'est envoyer le général Murat et ses grenadiers devant nos prédécesseurs, pour leur dire « foutez-moi ça dehors ! ». C'est cela qui risque d'arriver, si nous ne prenons pas les mesures pour que nos institutions soient véritablement représentatives. Oui, les choses se dénoueront d'une manière ou d'une a...
…pour demander un courrier adressé au maire ou à son adjoint chargé du logement. Nous le faisons de bon cœur, car c'est notre travail, bien entendu ; mais en réalité, cela n'est pas notre mandat.
Nous sommes des élus nationaux. Nous devons expliquer à nos concitoyens que notre boulot – qu'on le fasse bien ou mal – c'est de débattre de la loi, de la critiquer ou de la proposer. J'ai été élu municipal pendant quatorze ans ; c'est passionnant de parler des dérogations scolaires, de discuter de la façon de créer et d'attribuer des logements...
Pas seulement, bien entendu ! Mais comprenez qu'il est malsain et antirépublicain de considérer que l'on vote pour quelqu'un que l'on voit le dimanche sur le marché. Non, on vote pour celui dont on partage les idées, quand on estime que son projet servira l'intérêt général. Un député n'est pas quelqu'un à qui l'on tape sur l'épaule et dont la q...
la fonction des députés est de siéger ici, de participer aux commissions et surtout d'animer le débat national. Je ne suis donc pas convaincu par cette objection. Il nous faut prendre la mesure de la crise politique profonde que traverse notre pays et poursuivre nos échanges sur les solutions à y apporter. Choisir le scrutin proportionnel ne p...
Nous proposons une panoplie de mesures. Je crois profondément que nos institutions sont en crise, et vous le voyez vous-mêmes. Ne prenez pas comme une injure le constat que j'ai fait tout à l'heure en rappelant que 24 % des électeurs du premier tour s'étaient tournés vers le candidat finalement élu, dont le parti a ensuite obtenu la majorité da...
Non, ce n'est pas un problème de confiance. M. Mélenchon l'a bien expliqué : beaucoup de gens considèrent qu'une fois l'élection présidentielle passée, il ne sert plus à rien d'aller voter. Les gens vont à l'essentiel, ils vont voter pour les institutions qui leur paraissent exercer le pouvoir. Pourquoi ne votent-ils plus après l'élection prési...
Si nous voulons revivifier les institutions et raffermir la République, il faut s'y essayer, par petites touches. La France insoumise considère même qu'une grande réforme, impliquant la réunion d'une assemblée constituante, permettrait de dénouer pacifiquement les tensions qui traversent la société. Voilà, mes chers collègues, où j'en suis de m...