Les amendements de Amélie de Montchalin pour ce dossier
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Monsieur le Premier ministre, nous avons tous ici une immense responsabilité : celle de dire, haut et fort, que notre République est blessée en son coeur et dans sa chair, blessée après trop d'actes antisémites, trop d'actes de violence et de haine, trop d'actes de profanation de synagogues, d'églises et de mosquées, trop d'attaques contre ceux...
L'an dernier, 541 actes ont été commis contre des juifs parce qu'ils étaient juifs, un chiffre en hausse de 74 % sur un an. L'antisémitisme est la première cause d'actes racistes dans notre pays : 541 fois, c'est la République qui a été attaquée, non par des terroristes venus d'ailleurs, mais par ce poison ignoble de la bêtise et de l'ignorance...
Hier, à Paris, c'est en jaune sur une vitrine qu'était écrit « Juden ». Hier, à Sainte-Geneviève-des-Bois, ce sont les arbres du mémorial d'Ilan Halimi qui ont été sciés. Hier, à Paris, c'est le portrait de Simone Veil qui a été vandalisé. Notre République est attaquée. Or comment la défendons-nous au-delà de nos discours ? Vous remettrez ce so...
Monsieur le Premier ministre, je voudrais revenir sur la journée d'hier, une des plus importantes du début de ce quinquennat, car c'était la journée du productif, le fruit de six mois de réformes et le début d'une dynamique pour remettre vraiment notre économie en marche.
Le matin, à l'Assemblée nationale, vous êtes venu soutenir le grand rendez-vous que les députés en marche de la commission des finances avaient donné aux acteurs financiers pour que l'épargne des Français redevienne pleinement utile à leur pouvoir d'achat, à la croissance et à l'emploi. L'après-midi, à Versailles, …
… avec le Président de la République, vous avez réuni les grands industriels internationaux pour entendre décrire leurs projets d'investissement dans notre pays, qui représentent 3,5 milliards d'euros et 2 000 emplois créés en France.
La cohérence de cette journée, c'est que la France saisit l'opportunité de la croissance en se posant la bonne question : comment investir dans notre avenir ? Cette grande journée n'aurait jamais été possible sans deux autres qui l'ont précédée : celles qui ont vu la ratification des ordonnances et le vote de notre budget. Nous le disons claire...
Ceux qui financent notre économie, ceux qui investissent en France doivent avoir avec nous des relations exigeantes, fermes, matures mais constructives.
Nous, députés de la commission des finances, allons suivre ce travail. Vous, monsieur le Premier ministre, comment allez-vous suivre la mise en oeuvre des annonces faites à Versailles par ceux qui ont, comme nous, choisi la France ?
« Il faut envisager le passé sans regrets, le présent sans faiblesse, et l'avenir sans illusions » disait sur ces bancs, en 1801, un député progressiste, Louis-Philippe de Ségur.
Cette phrase s'applique parfaitement à la situation actuelle de nos comptes publics. Le passé, d'abord, tel que nous l'avons étudié hier avec le projet de loi de règlement de 2016 : l'heure est non pas aux regrets, mais à la lucidité. Lucidité sur nos records de dépenses publiques, lucidité sur nos records de prélèvements obligatoires, lucidi...
Ici, pas de faiblesse, mais place à une action forte. Action forte pour ancrer le déficit sous la barre des 3 % sans céder aux sirènes de l'impôt nouveau. Action forte pour rationaliser nos dépenses en réallouant 3,3 milliards de dépenses par décrets d'avance et d'annulation.
L'avenir, enfin, ce sera, à partir de demain, l'examen du budget pour 2018 et du projet de loi pluriannuel pour le quinquennat. Ici, pas d'illusion, mais uniquement de l'ambition. L'ambition de retrouver de la crédibilité, des marges de manoeuvre et l'équilibre en 2022.
L'ambition, surtout, de budgéter nos dépenses non plus par rapport à l'an passé, mais par rapport aux besoins. Pouvez-vous, monsieur le ministre, détailler la manière dont vous allez équilibrer réduction des dépenses et baisse des impôts, mesures pour l'investissement des entreprises et dispositions pour le pouvoir d'achat des classes moyennes...