Publié le 9 juin 2018 par : M. Ratenon, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Après la seconde occurrence du mot :
« cadres »,
supprimer la fin de l'alinéa 8.
La formation professionnelle est gangrénée par sa privatisation excessive. Composée d'organismes de formation à 97 % privés, elle constitue un marché très lucratif et en développement. Par conséquent, elle est soumise à des logiques de rentabilité qui pèsent sur la qualité de l'offre de formation. L'atomisation que cela engendre nuit à la transparence et au contrôle de la qualité de l'offre. En 2014, l'on comptait ainsi quelque 76.551 prestataires de formation, dont seulement 630, soit 0,8 %, ont été contrôlés par l'État.
Stages bidons, formations chères, sans débouchés réels… les scandales ne manquent pas.
Mais plutôt que de s'attaquer à l'opacité de ce marché, le projet de loi lui ouvre des possibilités nouvelles. Le conseil en évolution professionnelle pourra ainsi lui être dévolu.
Quelles garanties de compétences de ces organismes pour orienter de façon rigoureuse les travailleurs ?
Nous défendons quant à nous la mise en place d'un service public de la formation professionnelle, qui impliquerait la reprise en main d'un secteur profondément hétéroclite et dérégulé. Nous ne souhaitons en aucun cas étendre son champ en lui confiant le conseil en évolution professionnelle.
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