Publié le 2 octobre 2018 par : M. Pichereau, M. Zulesi, M. Orphelin, Mme Pompili.
Substituer au tableau de l'alinéa 2 le tableau suivant :
« TAUX D'ÉMISSION DE DIOXYDE DE CARBONE (en grammes par kilomètre)TARIF DE LA TAXE (en euros)
Motorisations EssenceMotorisations Diesel
taux ≤ 116taux ≤ 970
1179850
1189955
11910060
12010165
12110270
12210375
12310490
124105113
125106140
126107173
127108210
128109253
129110300
130111353
131112410
132113473
133114540
134115613
135116690
136117773
137118860
138119953
1391201050
1401211153
1411221260
1421231373
1431241490
1441251613
1451261740
1461271873
1471282010
1481292153
1491302300
1501312453
1511322610
1521332773
1531342940
1541353113
1551363290
1561373473
1571383660
1581393853
1591404050
1601414253
1611424460
1621434673
1631444890
1641455113
1651465340
1661475573
1671485810
1681496053
1691506300
1701516553
1711526810
1721537073
1731547340
1741557613
1751567890
1761578173
1771588460
1781598753
1791609050
1801619353
1811629660
1821639973
18316410290
18416510435
185 ≤ taux166 ≤ taux10500
».
Le présent amendement vise à harmoniser la fiscalité sur l'acquisition de véhicules à moteurs à explosion.
En 2016, la part du diesel dans les ventes de véhicules neufs en France dépassait 52 %, un chiffre en constante diminution depuis 2012. Avec un seuil d'amortissement de l'ordre de 32000 kms, et malgré un kilométrage moyen des français de 17000 kms, cette part nous apparaît comme bien supérieure à ce qu'elle devrait être. L'alignement progressif des fiscalités des carburants essence et gazole montre une volonté forte de notre gouvernement dans ce domaine, que le présent amendement vise à renforcer par le biais de la révision de la taxe additionnelle à la taxe sur les certificats d'immatriculation, plus communément appelée Malus écologique.
L'actuel barème est calculé en fonction des émissions de CO2. Or une motorisation Diesel relâche moins de Dioxyde de Carbone. Cependant, les véhicules diesel sont également à l'origine de l'émission d'oxydes d'azote, les Nox et de particules en Suspension.
Le règlement (CE) n° 715/2007 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2007, relatif à la réception des véhicules à moteur au regard des émissions des véhicules particuliers et utilitaires légers (Euro 5 et Euro 6), la norme Euro 5 entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2011 pour tous les véhicules neufs, a abaissé la limite d'émissions de particules des voitures diesel de 80 % par rapport à la limite définie dans la norme Euro 4, de sorte que son entrée en vigueur a entraîné la généralisation des Filtres à Particules (FAP) sur ces véhicules. Même si le FAP a contribué à retenir efficacement les suies, les particules fines sont massivement rejetées par ces motorisations. Or les études scientifiques sur la nocivité des particules les plus petites s'accumulent, jugées responsables de nombreux problèmes de santé (asthme, infarctus, AVC notamment).
Aussi, d'après le barème tel que présenté, un véhicule diesel est toujours avantagé à l'acquisition, ce qui est contraire aux engagements français pris dans le cadre de la politique mise en œuvre contre le changement climatique conformément à la loi n° 2016‑786 du 15 juin 2016 autorisant la ratification de l'accord de Paris adopté le 12 décembre 2015 notamment quant à la qualité de l'air mais également pour des questions de santé publique.
Cet amendement rétablit une certaine équité, en appliquant une taxe additionnelle dès lors que le véhicule diesel dépasse les 98g de CO2. Cet écart de 20 % permet d'harmoniser la fiscalité à l'acquisition, car moyenne les véhicules gazole émettent 20 % de moins de CO2 que les véhicules Essence à puissance égale.
Les plus petits véhicules restent néanmoins exonérés de cette taxe, qui se veut incitative dans le cadre de l'acquisition d'un véhicule à moteur à explosion.
La disposition ne génère pas de dépenses supplémentaires pour l'État.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.