Publié le 7 février 2019 par : M. Mélenchon, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Cet amendement entend mettre fin à la prime à l'apprentissage, versée par l'État aux entreprises embauchant un ou plusieurs apprentis. Il nous semble tout d'abord que l'apprentissage est déjà largement favorisé par les exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les employeurs. Ensuite, nous souhaitons réaffecter cette dépense vers le financement des établissements d'enseignement technologique et professionnel.
L'apprentissage permet à un jeune d'apprendre des compétences, mais il n'est pas dans notre vision de l'éducation que de laisser autant de responsabilités à des acteurs privés. La qualification permet d'attacher à la personne des capacités à tenir des postes de travail quand les compétences ne sont que des apports supplémentaires mobilisables dans une entreprise ou des situations particulières. L'Éducation Nationale est garante de diplômes accordant des qualifications mobilisables dans l'ensemble du monde de l'emploi, les employeurs ne parlent que pour leur entreprise.
Sur la recevabilité de cet amendement : l'enseignement professionnel doit évidemment ne pas être traité avec mépris et faire partie des réflexions globales que nous portons sur l'école. Par ailleurs, le IV de l'article 9 du présent projet de loi traite de l'enseignement professionnel - il a donc paru nécessaire à la majorité de traiter cette question, nous souhaitons nous aussi pouvoir l'aborder.
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