Publié le 11 février 2019 par : M. Mélenchon, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Aujourd'hui, les bacheliers professionnels sont très minoritaires dans les Sections de Techniciens Supérieurs (STS) et dans les Instituts Universitaires et Technologiques (IUT).
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette inégalité entre les lycéens issus des baccalauréats généraux, technologiques et les lycéens issus de baccalauréats professionnels. Les processus de recrutement favorisent les élèves qui proviennent des milieux généraux, les élèves de baccalauréat professionnels s'auto-excluent de ces formations et parfois n'y candidatent même pas et surtout, les politiques de l'éducation menées depuis des décennies ne favorisent aucunement l'épanouissement et la valorisation des filières professionnelles.
Sont mises en avant les trois filières générales - scientifique, économique et social, et littéraire - au détriment des bacheliers qui ne suivent pas ce parcours en lycée général. Nous considérons qu'il faut mener une politique volontariste pour que ces inégalites se réduisent et que les bacheliers professionnels aient autant leur place dans les STS et les IUT que leurs camarades des filières générales et technologiques. Des politiques de quotas existent déjà, nous souhaitons, par cet amendement, qu'elles soient renforcées considérablement, en proposant qu'un pourcentage de 30% soit réservé aux bachelier·e·s issu·e·s des formations professionnelles et technologiques.
Sur la recevabilité de cet amendement : l'enseignement professionnel doit évidemment ne pas être traité avec mépris et faire partie des réflexions globales que nous portons sur l'école. Par ailleurs, le IV de l'article 9 du présent projet de loi traite de l'enseignement professionnel - il a donc paru nécessaire à la majorité de traiter cette question, nous souhaitons nous aussi pouvoir l'aborder.
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