Publié le 7 février 2019 par : M. Larive, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
La question qu'essaie de résoudre, maladroitement selon nous, une partie de ce projet de loi, est celle de l'attractivité du métier d'enseignant·e·s. Nous considérons qu'au coeur de cette question figure la rémunération, faible, des professeurs.
Dans les années 80, les professeur·e·s, les conseillers principaux d'éducation et les psychologues de l'Éducation Nationale gagnaient en moyenne deux fois le SMIC, tandis qu'aujourd'hui leur rémunération équivaut environ à 1,25 fois le SMIC. La rémunération des enseignants en France est inférieure de 56 % à celle des enseignants en Allemagne.
Dans ce contexte, le gel du point d'indice entre 2010 et 2016 est un coup dur porté aux personnels enseignants, dont la valeur du travail est déjà largement sous-évaluée. Les revalorisations de 0,6 % proposées en juillet 2016 et en février 2017 sont largement insuffisantes pour compenser les 6 % d'augmentation du point d'indice, qui aurait dû être accordés sur la période.
Un tel rattrapage du gel du point d'indice participerait de la revalorisation et de l'attractivité de la profession enseignante. En effet, les concours de recrutement sont de plus en plus nombreux à avoir des places non attribuées, faute de candidat·es au niveau, au CAPES voire à l'agrégation. En effet, les meilleurs étudiant·e·s bien souvent choisissent une autre voie que l'enseignement, parce que la profession n'est pas suffisamment attractive, notamment d'un point du vue salarial.
Nous demandons donc l'expérimentation du rattrapage du gel du point d'indice entre 2010 et 2016.
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