Publié le 7 février 2019 par : Mme Ressiguier, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Dans une décision rendue en janvier 2019, le Défenseur des droits s'inquiète de ce que la réforme de l'orientation des lycéen·ne·s laisse prospérer des inégalités, notamment sociales et territoriales.
Ce genre de mécanique de reproduction des inégalités a poour effet d'affaiblir considérablement la confiance que les élèves peuvent porter à l'éducation nationale, et nous le regrettons vivement.
Par cet amendement, nous souhaitons introduire dans le présent projet de loi une des préconisations du défenseur des droits qui regrette que soit laissée aux Universités la liberté de fixer le seuil des élèves hors secteur pouvant intégrer leurs rangs.
Il souligne que cette mesure, appliquée différemment selon les Universités, est génératrice de freins à la mobilité géographique et sociale. Et en effet, l'exemple qu'il nous fournit est éloquent : certaines Universités ont fixé cette priorité à 1%. Cela en revient à exclure en pratique la plupart des candidat·e·s hors secteur.
En outre, la loi a mis en place une priorité absolue pour les lycéen·ne·s français ou ressortissants européens scolarisé·e·s à l'étranger (les enfants d'expatrié·e·s), puisqu'ils et elles sont considérés comme résidant·e·s de l'Académie dans laquelle ils et elles postulent.
Si les raisons pratiques d'une telle mesure sont compréhensibles, on en arrive à des traitements nettement différenciés entre les futur·e·s bachelier·e·s. Pour cette raison, nous sommes pour augmenter le seuil des futur·e·s étudiant·e·s pour le fixer à minimum 10%.
Sur la recevabilité de cet amendement, nous considérons que la sélection dans l'enseignement supérieur a un impact immédiat sur l'organisation lycéenne et sur la vie des lycéens. Il est fondamental que toutes les questions qui touchent à la confiance qu'ils et elles portent sur leur système scolaire puissent être abordées.
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