Publié le 12 mars 2019 par : Mme Robert, Mme Vignon, Mme Bagarry, Mme Brulebois, Mme Clapot, M. Testé, Mme Genetet, M. Perea, Mme Bureau-Bonnard, M. Martin, Mme Fontaine-Domeizel, Mme Dufeu Schubert.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Pour mieux répondre aux besoins des territoires, le présent amendement entend donner la possibilité aux orthoptistes de pouvoir renouveler ou adapter les corrections optiques dans les mêmes conditions que les opticiens lunetiers.
Les orthoptistes peuvent actuellement réaliser un bilan visuel dans le cadre du renouvellement ou de l'adaptation des corrections optiques. Le médecin prescripteur reste toutefois seul compétent pour rédiger l'ordonnance correspondant au diagnostic orthoptique. Une telle organisation n'est pas optimale. Elle mobilise plusieurs professionnels de santé, implique de nombreux allers-retours et engendre un surcoût financier inacceptable pour le patient et l'Assurance maladie.
Elle contribue à accroître les difficultés d'accès aux soins visuels, notamment dans les territoires, compte tenu de la pénurie croissante d'ophtalmologues (300 départs à la retraite par an). Les délais d'attente atteignent en moyenne 80 jours.
L'extension du champ d'activité des orthoptistes permettrait d'apporter une réponse immédiate à ces difficultés. Elle aurait pour autre avantage de désengorger les cabinets d'ophtalmologie, qui pourraient ainsi dégager du temps pour les actes à forte valeur ajoutée et les pathologies les plus lourdes, de réduire le coût de la santé visuelle et de favoriser la prévention par des contrôles plus réguliers. Les patients auraient accès à des professionnels nombreux (4 400 en 2016, deux fois plus qu'il y a 15 ans) et bien formés, pour un coût moindre.
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