Publié le 9 mars 2019 par : M. Ratenon, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
"La Réunion connaît actuellement une épidémie de dengue que les pouvoirs publics n'arrivent pas à enrayer.
La dispersion des cas est importante : sur les 24 communes de l'île, 19 ont rapporté des cas de dengue sur les 2 dernières semaines (11 au 24 février 2019).
Au total, depuis le début de l'épidémie, on enregistre : • 8.064 cas autochtones (dont 1.189 cas depuis le 1er janvier 2019) • 186 hospitalisations pour dengue (dont 30 hospitalisations depuis le 1er janvier 2019) • 546 passages aux urgences (dont 71 passages depuis le 1er janvier 2019) • 6 décès dont 3 ont été considérés, après investigations, comme directement liés à la dengue 18-24 février : 221 cas répertoriés. Soit 42 de plus que la semaine précédente (Source ARS Réunion : https://www.ocean-indien.ars.sante.fr/situation-de-la-dengue-a-la-reunion )
Comme le rapporte la Cour des Comptes dans son rapport de 2014 sur la santé en Outre-Mer : « »Une prévention accrue contre la dengue et le chikungunya a été mise en oeuvre avec succès depuis les épidémies de 2005-2006 et 2010. Celles de 2013-2014 ont cependant rappelé le chemin à parcourir dans la lutte « antivectorielle » - contre les moustiques porteurs de virus -, qui est exemplaire du bon rapport coût/efficacité de la prévention. La dengue aurait ainsi touché 43 800 guadeloupéens et 40 000 martiniquais en 2010, soit plus de 10 % de la population générale, puis 16 000 guyanais en 2012-2013 et autant de Martiniquais. À La Réunion, une réémergence en 2012, alors que le virus n'y circulait plus depuis 2004, a fait craindre une flambée épidémiologique : la mise en oeuvre rapide du plan Orsec de lutte contre les arboviroses peut avoir limité cet épisode. L'épidémie de 2013-2014 a conduit à 11 000 cas confirmés en Nouvelle-Calédonie, dont cinq décès ; en Polynésie, le nombre de cas entre mi-2013 et janvier 2014 a été estimé à un niveau compris entre 12 000 et 25 000. Le chikungunya a contaminé 38 % de la population de La Réunion et de Mayotte en 2005-2006 (aucun cas en 2012, résurgences dans plusieurs outre-mer en 2013-2014).
Une épidémie de zika s'est rapidement propagée en 2013 dans les îles de Polynésie française, le dépistage de cas à l'arrivée de vols en provenance de Polynésie ayant permis d'en retarder l'introduction en Nouvelle-Calédonie jusqu'en février 2014. Le paludisme est endémique en Guyane (3 344 cas en 2009, 900 en 2012), surtout à l'ouest et le long des fleuves, et à Mayotte. L'inquiétude porte sur l'émergence probable de cas de paludisme résistant à l'artémisine, médicament antipaludéen le plus fréquent, en Amazonie dans des zones isolées où résident des chercheurs d'or (les orpailleurs) et où la démoustication est difficile.« »
Malgré toutes les mesures prises par le passé et à l'heure actuelle, nos territoires n'échappent toujours pas aux épidémies de maladies vectorielles. Il convient de créer un grand service dont la seule et unique mission sera de lutter contre les maladies vectorielles en Outre-Mer."
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