Publié le 14 juin 2019 par : Mme Taurine, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Par cet amendement nous proposons que les déchets radioactifs soient entreposés de manière réversible et en surface ou subsurface.
Le devenir des déchets est une question encore, et pour longtemps, irrésolue. C’est une accumulation incessante de matériel radioactif que produit l’industrie nucléaire. Les déchets nucléaires sont dangereux. Il est irresponsable de les enterrer comme sur le site de Bure prévu pour durer un siècle quand la radioactivité de certains déchets dépassent les milliers d’années. Il nous apparaît nécessaire de choisir une option réversible.
Dans le détail, un rapport publié par Greenpeace, intitulé : « La crise mondiale des déchets nucléaires », l’ONG dresse le bilan catastrophique de la situation des déchets nucléaires dans le monde. Leur constat est sans appel : 370 000 tonnes de métal lourd de combustible usés ont été produites. Chaque année d’exploitation de réacteurs commerciaux produit 12.000 tonnes de combustible usé supplémentaires. La France est un des plus gros producteur de déchets nucléaires, dangereux pour lʼêtre humain et lʼenvironnement à des échelles de temps qui dépassent celle de la civilisation humaine. Le rapport pointe l’escalade des coûts liés à la gestion et au stockage définitif des déchets nucléaires, notamment du combustible irradié, qui dépasse en France les 40 milliards d’euros. Soit davantage que les investissements climat annuels français. Et le projet Cigéo à Bure va encore augmenter la facture de ce gouffre financier qu’est le nucléaire.
La France insoumise salue le travail de lanceurs d’alerte de l’ONG Greenpeace qui pointe qu’aucun pays au monde n’a trouvé comment gérer de façon sûre les déchets nucléaires. En France, les piscines déborderont de déchets avant 2030. Mais le Gouvernement s’obstine dans son dogmatisme en prévoyant une programmation pluriannuelle qui transforme le nucléaire en débouché économique. Avec cette stratégie, en 2035, la moyenne d’âge de nos réacteurs sera de 49,3 ans. Autant de bombes à retardement et de machines à produire des déchets dont on ne sait pas quoi faire. L’énergie nucléaire apparaît alors dans sa réalité : sale, polluante, dangereuse et aux coûts exorbitants. Le problème insolvable des déchets nucléaires signe la fin de cette énergie du passé. Il faut construire notre avenir énergétique autour du 100 % renouvelable.
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