Publié le 22 juin 2019 par : Mme Taurine, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Face à l’urgence écologique, et en cohérence avec l’objectif d’arrêt de la vente et de la production de véhicules thermiques, nous souhaitons encadrer plus fermement la publicité qui est un des moteurs fondamentaux de notre modèle économique de croissance. Les voitures neuves vendues en France en 2018 émettent plus de CO2 que celles de l’année précédente. Deux raisons à cela, la hausse des ventes de véhicules essence et de SUV. Ces derniers représentent 36 % des véhicules vendus (32 % en 2017). « Ce phénomène est en contradiction avec les ambitions affichées par l’Europe d’une moyenne de 95gC02/km pour 2021 », souligne l’Ademe.
Plus globalement, le secteur des transports est le premier poste d’émissions de GES en France. 3,5 milliards d’€ ont été investis en 2018 par les constructeurs automobiles dans la publicité en France. 3,5 Mds€, c’est l’équivalent du budget annuel total du CNRS. Ou encore 1000 fois les budgets des campagnes de communication de l’Ademe ou du Ministère de la Transition Écologique. Autant d’argent qui n’est pas investi dans la recherche en faveur de la transition écologique des transports.
Il est impossible de préparer la conversion du parc automobile à des modes moins polluants et le développement des transports en commun si le monde de la publicité continue de vendre aux citoyens le mythe de l’accomplissement individuel et de l’épanouissement personnel par l’acquisition de véhicules à motorisation thermique.
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