Publié le 24 juin 2019 par : Mme Degois, Mme Lardet.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Cet amendement vise à mettre en place un fonds de lutte contre la précarité énergétique financé par les obligés du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE).
Les coûts du dispositif CEE ne cessent d’augmenter pour atteindre près de 4 milliards d’euros par an tandis que le nombre de rénovations n’augmente pas concomitamment. Parallèlement, le coût de l’énergie augmente sans que la consommation ne diminue de manière significative. La hausse des coûts des CEE pèse donc de plus en plus lourd dans la facture énergétique des consommateurs, en particulier les plus modestes.
La mise en place de ce fonds permettra de répondre aux ambitions de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie présentée en 2019 dans laquelle il est précisé que « le Gouvernement débloquera plus de 200 millions d’euros dédiés à accélérer la mise en route du plan rénovation, via les programmes de Certificats d’économies d’énergie. »
Ce fonds qui sera précisé par voie réglementaire pourrait financer les actions des bailleurs sociaux, des bailleurs privés ou des organismes et des associations de défense des ménages en situation de précarité énergétique telles que l’ANAH, la Fondation Abbé Pierre.
A hauteur de 5 €/MWhc, ce fonds générera annuellement 40 TWhc de CEE. Ce programme permettra de flécher directement l’usage des financements des CEE vers le traitement de la précarité.
Cette estimation est proposée sur la base du prix des CEE inscrit dans les appels à programme du Gouvernement (mobilité douce par exemple).
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