Publié le 16 novembre 2019 par : Mme Fiat, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Les urgences patissent d’un manque d’attractivité des métiers paramédicaux et ce manque d’attractivité touche l’ensemble du monde de la santé. Les auxiliaires médicaux (infirmiers, kinésithérapeutes…), les aides-soignants, les auxiliaires de puériculture, les ambulanciers, etc., les professions paramédicales dans leur ensemble sont des professions du soin bien trop peu valorisées. A titre d’exemple, alors même que l’obtention du diplôme reconnaissant la qualité d’orthophoniste requiert aujourd’hui un Bac +5, les rémunérations qui leur sont proposées dans la fonction publique hospitalière correspondent à des grilles salariales de niveau bac + 3 !
Les candidatures pour devenir aides-soignants ont chuté de 25 % ces dernières années alors même que la demande est croissante et que les places non pourvues en Ehpad sont légions !
De leur côté, les infirmiers français font partie des plus mal payés en Europe ! Tous ces métiers nécessitent une grande polyvalence. Les astreintes et les assignations sont régulières pour nombre de ces professions. Les repos supprimés de manière aléatoire. Leurs amplitudes et leurs rythmes de travail sont épuisants. Les manques de moyens résultant de l’austérité budgétaire pèsent lourdement sur la possibilité de soigner correctement. L’insécurité, les insultes, les attaques se multiplient, notamment dans les services d’urgence. L’épuisement, le burn out et l’abandon de poste sont malheureusement courants. Par conséquent ce sont des métiers qui souffrent d’un manque d’attractivité et d’une pénurie de personnel. Les soignants éprouvent une perte de sens de leur métier. Notre amendement demande donc qu’un rapport soit remis par le Gouvernement au Parlement sur l’attractivité de ces métiers et afin de revaloriser les professions paramédicales.
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