Projet de loi de finances pour 2020 — Texte n° 2272

Amendement N° 946C (Irrecevable)

Publié le 28 octobre 2019 par : M. Rolland.

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Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.

Exposé sommaire :

Cet amendement a pour objet de transférer 20 millions d’euros vers le programme 134 « Développement des entreprises et régulations » pour restaurer son action 20 « Financement des entreprises », supprimée par le projet de loi de finances pour 2020.

Ces crédits sont prélevés, pour moitié, sur l’action 1 « Infrastructure statistique » du programme 220 « Statistiques et études économiques » et, pour moitié, sur l’action 1 « Définition et mise en œuvre de la politique économique et financière de la France dans le cadre national, international et européen » du programme 305 « Stratégie économique et fiscale ».

BPIfrance garantit les banques à hauteur de 40 à 70 %, pour encourager l’octroi de prêts aux TPE et PME. Ces crédits financent des opérations de création, de développement et d’innovation couvrent des besoins de trésorerie, et permettent le financement d’autant de projets qui n’auraient pas pu voir le jour en l’absence de ce dispositif. Il s’agit donc d’un outil qui permet de combler une faille de marché, et constitue par là un soutien important à l’investissement, l’innovation, et la croissance. La garantie bénéficie en premier lieu aux TPE, qui représentent environ 60 % du montant total des crédits garantis par BpiFrance.

La suppression de la dotation budgétaire de l’État pour soutenir le financement de cette activité pose deux difficultés majeures. D’abord, la débudgétisation des moyens de Bpifrance amoindrit largement la capacité de contrôle parlementaire paraît porter atteinte au principe de transparence budgétaire. Ensuite, la suppression de la ligne de crédits menace la pérennité de l’activité de garantie de Bpifrance. Le financement par recyclage des dividendes de l’État ne peut être envisagé comme une solution de long terme : ce mode de financement de la garantie n’est ni soutenable (la fin du cycle économique actuel à plus ou moins brève échéance et annonciatrice d’un retournement des marchés boursiers induira une réduction des capacités d’autofinancement de la banque), ni légitime (la banque ne peut pas être autoportante pour le financement de ses activités d’intérêt général) et n’est pas à la hauteur du besoin.

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