Publié le 17 octobre 2019 par : M. Hutin, M. Alain David, Mme Laurence Dumont, M. Jérôme Lambert, M. Jean-Louis Bricout, Mme Rabault, M. David Habib, Mme Pires Beaune.
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Action de la France en Europe et dans le monde | 0 | 5 000 000 |
Diplomatie culturelle et d'influence | 0 | 0 |
Français à l'étranger et affaires consulaires | 5 000 000 | 0 |
TOTAUX | 5 000 000 | 5 000 000 |
SOLDE | 0 |
L’objet de cet amendement déposé par le groupe Socialistes et apparentés est de compenser la stagnation des crédits par rapport au projet de loi de finances pour 2019, décidée par le Gouvernement, qui est en fait la confirmation d’une baisse de 5 millions d’euros par rapport au projet de loi de finances pour 2018. Cet amendement vient abonder le budget en faveur de l’aide à la scolarité des enfants français inscrits dans les établissements du réseau de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE).
La stagnation des crédits de ce budget ne permet pas de compenser les risques notamment de change, potentiellement importants en période d’instabilité monétaire. En effet, le projet annuel de performances du programme 151 mentionne très précisément la difficulté et les risques de change qui existent dans le cas des aides à la scolarité : « quand bien même la réforme du système de bourses scolaires en 2013 a entraîné une baisse de la demande, un possible retournement du niveau de change pourrait provoquer une forte hausse de la dépense. En effet, 50 % du montant accordé repose sur une parité euro-dollar qui a bénéficié d’un taux de change positif depuis 2016 ». Cette stagnation de crédits par rapport à 2019 ne permet pas en outre ni de faire face aux évolutions affectant l’aide à la scolarité, c’est-à-dire l’augmentation continue du nombre de français à l’étranger estimée à 2 %, ni à une évolution à la hausse des frais de scolarité.
Certes le Gouvernement semble indiquer que la dotation initiale de 105 millions d’euros sera complétée par un prélèvement sur les liquidités de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE) dite (« soulte AEFE ») d’un montant correspondant. Mais premièrement, la ponction dans cette soulte risque de mettre en péril le bon accomplissement de ses fonctions premières, à savoir faire face aux risques de change. Ensuite, ce recours à un instrument non budgétaire ne constitue pas une mesure d’augmentation des crédits qui puisse être considérée comme pérenne. Il ne peut être considéré comme un maintien au même niveau des dotations dédiées à l’AEFE mais relève plutôt de l’artifice comptable. C’est la raison pour laquelle le groupe Socialistes et apparentés propose l’inscription dans le budget d’une augmentation de 5 millions correspondante en faveur des élèves des familles les plus modestes.
Cet amendement :
- flèche 5 millions d’euros de crédits de paiement supplémentaires vers l’action « Accès des élèves français au réseau AEFE » (au sein du programme « Français à l’étranger et affaires consulaires ») ;
- et réduit de 5 millions d’euros les crédits de paiement de l’action « Soutien » et plus particulièrement de la ligne budgétaire consacrée à la politique immobilière (au sein du programme « Action de la France en Europe et dans le monde »).
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