Publié le 11 janvier 2020 par : Mme Obono, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Par cet amendement, nous souhaitons réitérer notre opposition à la pratique du « choix du Prince », répandue depuis le début du quinquennat et qui porte préjudice à notre démocratie, déjà affaiblie par le nombre trop vaste d’emplois et fonctions faisant l’objet d’une nomination présidentielle sans avis parlementaire. L’Elysée s’est en effet illustré à plusieurs reprises en s’immisçant dans des procédures de nomination qui devraient pourtant lui rester étrangères.
C’est notamment le cas pour le Samu social de Paris, qui est sans Président depuis le 12 décembre 2019, alors que la structure est débordée, les appels au 115 ayant été multipliés par trois en trois ans. Le choix du Président du 115 doit faire l’objet d’un accord entre la Mairie de Paris et le ministère du logement, et est pour la première fois bloqué par l’Elysée et le ministère de l’Intérieur, soucieux de s’attaquer au principe de l'accueil inconditionnel dans les structures d'hébergement d'urgence. La candidature de Pascal Brice, ex-directeur de l’OFPRA a été refusée, certainement en raison de ses critiques sur la politique migratoire du gouvernement. D'autres candidats, comme Christophe Devys, proposé par la Mairie de Paris et président du collectif associatif Alerte, n'ont pas non plus reçu l'aval de l'exécutif, qui préférerait sûrement avoir un haut-fonctionnaire aux ordres pour laisser à la rue les demandeurs d’asile.
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