Publié le 24 janvier 2020 par : Mme Trastour-Isnart, Mme Kuster, Mme Anthoine, Mme Bazin-Malgras, M. Bazin, M. Brun, M. de Ganay, M. Rolland, M. Pauget, M. Straumann, Mme Tabarot, M. Viry, M. Masson, M. Di Filippo, M. Reda.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
En l’état actuel du droit, un homme qui tue volontairement ou viole sa femme peut ne pas être condamné pénalement s’il était drogué ou alcoolisé au moment des faits et que cette intoxication volontaire avait aboli ou altéré son discernement lors du meurtre.
Ce n’est pas acceptable. C’est une faille dans notre Code pénal.
L’article 122-1 alinéa 1er du Code pénal dispose que « N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. »
La notion de « trouble psychique ou neuropsychique » est très et trop large. Elle inclut la démence et tous les troubles mentaux. Elle inclut aussi les troubles psychiques non pathologiques comme le somnambulisme ou encore l'hypnose.
Or, le juge par son pouvoir d’appréciation souveraine peut également retenir le trouble psychique de l’agent dû à une consommation d’alcool et de stupéfiant même si son état est dû à une faute volontaire de sa part.
Si son intoxication volontaire a aboli son discernement au moment des faits, il verra sa responsabilité pénale disparaître. Il ne pourra donc pas faire l'objet d'une déclaration de culpabilité et de peine.
Si son intoxication volontaire a altéré son discernement, la peine qu’il encourt sera minoré systématiquement grâce à la loi Taubira du 15 août 2014.
Nous proposons donc de clarifier la situation en prévoyant à la fin de l’article 122-1 du code pénal que « Nul ne peut se prévaloir d’un trouble psychique lorsque celui-ci résulte d’une faute antérieure de sa part. »
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