Système universel de retraite — Texte n° 2623

Amendement N° 1923 (Sort indéfini)

Publié le 14 février 2020 par : Mme Obono.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Supprimer cet article.

Exposé sommaire :

Comme la majorité des Français·es, nous nous opposons totalement à l'ensemble de ce projet de loi et demandons le retrait de l'ensemble de ses dispositions, y compris celles qui auraient pour fonction de limiter les dégâts d'un texte dévastateur.

Cet amendement s’oppose à l’article 36, qui supprime la « catégorie active » pour les fonctionnaires et crée des règles de retraites spécifiques uniquement destinées à ceux qui parmi eux exercent une mission de sécurité, surveillance ou contrôle.

Il est évident que si ces règles spécifiques sont créées pour ces fonctionnaires du même geste que la « catégorie active » est supprimée, c’est parce que cette suppression représente un recul trop important de leurs droits et conditions de retraites qui -même aux yeux du gouvernement !- nécessitent d’être a minima atténué par une seconde mesure.

Cette mesure d’exception met donc à mal toute la logique de votre réforme des retraites : non, tous les métiers ne se valent pas en termes de pénibilité ; non, on ne peut pas faire partir tout le monde au même âge à la retraite quel que soit son métier !

Et oui, l’existence de régimes spéciaux actuels a du sens et correspond à des réalités humaines qu’on ne peut pas rayer d’un simple trait d’universalité abstraite !

Mais c’était bien là l’utilité de la « catégorie active » que vous supprimez ! Pourquoi est-ce que certains d’entre eux devraient pouvoir bénéficier de cette forme de régime spécial, tandis que les autres sont abandonnés à leur sort injuste sans aucune aide ni compensation ?

Cette catégorie bénéficiait jusque-là à 750 000 fonctionnaires, dont une majorité de femmes. Ces fonctionnaires vont toutes et tous désormais devoir attendre le fameux « âge d’équilibre » alors qu’ils endurent une pénibilité très importante, qui impacte leur espérance de vie.

Les égoutiers par exemple n’auront plus droit à leur départ anticipé à la retraite, alors qu’on constate pour eux une surmortalité avant 65 ans de 97% par rapport à la norme en France, conduisant déjà régulièrement à des décès avant même d’avoir atteint l’âge de la retraite (anticipée) !

Vos choix ne sont pas anodins : vos exceptions ne s’appliquent non pas à l’ensemble de celles et ceux qui ont des conditions de travail pénibles ou risquées, mais uniquement à ceux dont vous avez besoin pour maintenir l’ordre et imposer cette réforme à l’ensemble des Français.

Nous demandons donc la suppression de l’ensemble de cet article qui va imposer à des centaines de milliers de personnes de travailler de longues années supplémentaires alors qu’elles exercent des métiers pénibles, risqués et difficiles.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.