Publié le 22 février 2020 par : Mme Rubin, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, M. Ruffin, Mme Taurine.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Par ce sous-amendement, nous souhaitons appuyer l'amendement concerné, et souligner par la même le caractère profondément régressif de la mise en place du système « universel » de retraites. Pourquoi mettre en place un système par points ? Pour en faire un outil de pilotage automatique des pensions. Conjugué à l’objectif de contenir la part des richesses consacrée aux retraites, le système par points permet de « calibrer » la part distribuée à chacun·e en fonction du nombre de personnes à servir. Si l’espérance de vie d’une génération augmente, le système par points permet de réduire cette part en baissant le niveau des pensions, par exemple par la décote jusqu’à l’atteinte d’un « âge pivot ».
Le gouvernement affirme que chaque euro cotisé vaudra, pour tout le monde, un même nombre de points, mais on ignore complètement ce que vaudra un point lors du versement de la pension ! C’est une retraite tombola dont on connaît le prix d’achat mais pas le lot obtenu ! La règle d’or, qui voudrait que la valeur du point ne baisse pas, n’apporte aucune garantie sur le maintien du niveau de vie : ce que le gouvernement garantit par la valeur du point, il peut le reprendre par le décalage de l’âge pivot ou en changeant la loi !
On sait par exemple que l’espérance de vie d’une génération conditionnera la valeur du point. Pour le dire crûment, si vous ne voulez pas travailler plus longtemps pour atteindre un certain niveau de pension, vous aurez intérêt à ce que l’on meure plus vite au sein de votre génération !
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