Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Texte n° 2902

Amendement N° CL103 (Irrecevable)

Publié le 6 mai 2020 par : Mme Obono, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Corbière, M. Coquerel, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.

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Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.

Exposé sommaire :

« Nous demandons par cet amendement l'abandon du projet de loi visant à instituer un »système universel de retraite".

Le 3 avril, sur le plateau de TF1, le premier ministre lance : « Nous devons suspendre au maximum les désaccords. Le chef de l’Etat a demandé une union nationale. Il a annoncé la suspension d’un certain nombre de réformes qui n’ont plus lieu d’être dans la situation actuelle. » Mais Matignon refuse de commenter plus avant ce dossier, arguant se concentrer exclusivement à la gestion de la crise sanitaire et à la récession économique qui en découle. Le secrétaire d’Etat chargé des retraites, Laurent Pietraszewski, est devenu muet.

Rappelons que ce projet de loi a été approuvé, début mars, en première lecture à l’Assemblée nationale, avec l’aide de l’article 49.3 de la Constitution, afin d'imposer par la force un texte dénoncé par une majorité de français, et nous à leurs côtés. A raison, puisque la période que nous traversons a montré que les «  »régimes spéciaux«  » et autres agents publics tant fustigés et qualifiés de « privilégiés » par ce gouvernement sont en réalité ceux qui vont tourner les services publics essentiels : cheminots, gaziers, électriciens, égoutiers, soignants, etc. D'autres secteurs, tels les agriculteurs à qui le gouvernement a refusé une retraite digne, sont également indispensables. Ce sont les mêmes personnes à qui le pouvoir en place refuse les primes exceptionnelles, les mesures de soutien face à la crise sociale. Jusqu'aux masques censés les protéger qu'il refuse de fournir gratuitement.

La crise économique et sociale couve, et la petite musique du « travailler plus pour relancer l'économie » se fait déjà entendre du côté du Medef. Cet amendement est également l'occasion de souligner que nous sommes plus que jamais engagés pour la réduction du temps de travail dans la journée, dans la semaine et dans la vie. La bifurcation écologique est commencée. Le covid19 met à nu les failles d'un système capitaliste qui n'a su générer autre chose que le chaos, de l'émergence du virus à son incapacité à y faire face. Le monde d'après se construit maintenant. Travailler moins pour travailler tous, adossé à une revalorisation des salaires et des pensions et à une interrogation sur l'utilité sociale des métiers, doit en être un des piliers.

Cette réforme ne doit pas être suspendue. Elle doit être abandonnée. Ce serait une preuve, de la part du gouvernement, de la compréhension réelle du moment que nous traversons. "

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