Publié le 14 mai 2020 par : M. Blanchet.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
L'épidémie de covid-19 qui frappe notre pays a permis aux français de clamer leur reconnaissance envers les personnels soignants et toute personne participant à sauver des vies. Alors que ces mêmes personnels soignants pratiquent quotidiennement, sans repos, l'art difficile de la médecine, effectuent les gestes permettant de soulager la douleur et les angoisses, contactent, informent et compatissent avec les familles des victimes, ils participent pleinement de la dignité humaine.
Mais la Fraternité ne peut se satisfaire d'applaudissements. La République doit permettre aux français confinés, et qui ne peuvent ou ne savent comment aider, d'agir pour soutenir et récompenser ceux qui se tiennent au chevet de Marianne.
Le présent amendement propose donc que le Gouvernement évalue la création d'un fonds de solidarité, financé par le renoncement de ceux qui le souhaitent à tout ou partie de leurs congés payés, qui redistribuerait sous forme de chèque-vacances la générosité des français. Ce principe de renoncement au bénéfice d'un collègue existe déjà depuis plusieurs années et a encore récemment été élargi, preuve de sa pertinence.
Qu'il s'agisse du personnel des hôpitaux publiques ou des Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), des infirmières, libérales ou non, des accompagnateurs ou des agents d'entretien intervenant à l'hôpital, ils sont nombreux à permettre à notre système de santé de tenir et de guérir.
Le gouvernement pourrait imaginer par ordonnance un dispositif simple et rapide permettant à tout employeur de rétrocéder au fonds de solidarité le montant correspondant aux congés payés auxquels son personnel a renoncé et a créer un fonds de solidarité d'une durée de trois mois, renouvelable tous les trois mois à cette même échéance, destiné à tous ceux qui se sont engagés, de l'aide-soignant au chirurgien, de l'urgentiste aux personnels des chambres mortuaires.
Il précise l'origine des fonds, à savoir une renonciation volontaire, solidaire et libre, ouverte à tous les salariés, du public comme du privé, à tout ou partie de ses congés payés.
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