Publié le 16 octobre 2020 par : Mme Pires Beaune, M. David Habib, les membres du groupe Socialistes apparentés.
I. – À l’alinéa 163, substituer aux mots :
« de la date prévue au A du V »
les mots :
« du 1er janvier 2021 »
II. - En conséquence, à l’alinéa 169, supprimer les mots :
« et inférieures ou égales à 225 grammes par kilomètre »
III. - En conséquence, rédiger ainsi le tableau de l’alinéa 170 :
« Emissions de dioxyde de carbone (en grammes par kilomètres) – normes WLTPTarif 2021 (en euros)
Inférieur à 1230
123
50
124
143
125
236
126
329
127
422
128
515
129609
130
702
131
795
132
888
133
981
134
1074
135
1172
1361276
137
1386
138
1504
139
1629
140
1761
141
1901
142
2049
143
2205
144
2370
145
2544
146
2726
147
2918
1483119
149
3331
150
3552
151
3784
152
4026
153
4279
154
4542
155
4818
156
5105
157
5404
158
5715
159
6039
160
6375
161
6724
162
7086
163
7462
164
7851
165
8254
166
8671
167
9103
168
9550
169
10011
170
10488
171
10980
172
11488
173
12012
174
12552
175
13109
176
13682
177
14273
178
14881
179
15506
180
16149
181
16810
182
17490
183
18188
184
18905
185
19641
Supérieur à 185
+ 736 par gramme supplémentaire
. »
IV. - En conséquence, supprimer les alinéas 172 et 187 à 195.
Cet amendement du groupe Socialistes et Apparentés vise à augmenter le barème du malus automobile assis sur les émissions de CO2.
Pour l’année 2021, le projet de loi de finances pour 2021 abaisse le seuil de déclenchement du malus automobile de 138 gCO2/km à 131 gCO2/km, et relève le plafond du malus automobile de 20.000 euros à 40.000 euros.
Pour l’année 2022 et les années suivantes, le projet de loi de finances pour 2021 abaisse le seuil de déclenchement du malus automobile de 131 gCO2/km à 123 gCO2/km, et relève le plafond du malus automobile de 40.000 à 50.000 euros.
Cette trajectoire ne propose qu’un renforcement timide du malus automobile : elle ignore, pour 2021 comme pour 2022, le barème proposé par la Convention citoyenne pour le climat, ainsi que sa proposition de déplafonner le malus automobile.
Cet amendement répond d’abord à la proposition SD – C1.2 de la Convention citoyenne pour le climat, que le projet de loi de finances pour 2021 ne reprend pas, contrairement à l’engagement pris par le Président de la République.
Il répond ensuite à la nécessité de saisir l’opportunité de la relance et du soutien offert à la filière automobile pour orienter le secteur vers des véhicules peu émetteurs et légers, compatibles avec l’ambition écologique du gouvernement et d’écarter le risque d’une relance opérée au détriment de la transition écologique.
En l’état, la fiscalité automobile, assise sur les émissions de CO2, n’est plus incitative. Dans ce contexte, la fiscalité automobile demande notamment à être renforcée pour gagner en efficacité.
L’augmentation du barème du malus automobile assis sur les émissions de CO2 est motivée par le double constat de son inefficacité et de son incohérence avec le signal envoyé aux constructeurs par la réglementation européenne. D’une part, le barème n’a plus d’effet incitatif : entre 2016 et 2019, les émissions moyennes homologuées des véhicules neufs n’ont pas diminué, alors même que le seuil de déclenchement du malus automobile était abaissé sur la même période de 130 à 110 gCO2/km (procédure d’homologation NEDC) et que le marché des véhicules électriques continuait de progresser. D’autre part, le seuil de déclenchement et le montant du malus qui y est associé ne ciblent encore qu’une part réduite des ventes de voitures neuves : en 2019, 90% des ventes françaises de voitures neuves n’étaient soumises à aucun malus, ou à un malus trop peu incitatif, d’un montant inférieur à 500 euros. Par ailleurs, le seuil de déclenchement se situait, en 2019, au-dessus du niveau moyen des émissions des véhicules vendus (110 gCO2/km) : en l’état, le malus automobile n’encourage pas la baisse des émissions, qui restent largement supérieures au seuil (95 gCO2/km) imposé, depuis cette année, aux constructeurs automobiles européens.
Le renforcement du barème du malus automobile est complémentaire de la création d’une fiscalité assise sur le poids des véhicules. Ces deux mesures sont nécessaires pour restaurer l’efficacité des outils français de décarbonation du parc automobile.
Cet amendement a été proposé par le WWF.
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