Proposition de loi N° 3393 sur la proposition de loi de M. Cédric Villani et plusieurs de ses collègues relative à des premières mesures d’interdiction de certaines pratiques génératrices de souffrances chez les animaux et d’amélioration des conditions de vie de ces derniers (3293).

Amendement N° 132 (Non soutenu)

Publié le 7 octobre 2020 par : Mme Zannier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Après le mot :

« décret »

rédiger ainsi la fin de l’alinéa 3 :

« précise la composition de ce comité, dans lequel siègent trois députés et trois sénateurs à titre bénévole, des représentants des associations de protection des animaux, des représentants des agriculteurs, des acteurs économiques, des chasseurs et des représentants des associations de consommateurs. »

Exposé sommaire :

Depuis plusieurs semaines, notamment depuis le RIP dit « condition animale », nous constatons l’augmentation des tensions entre les agriculteurs, les chasseurs et certains les défenseurs de la cause animale. Ces tensions se cristallisent tout particulièrement sur les réseaux sociaux autour des chasses dites traditionnelles et de l’élevage appelé « intensif ».

Ces sujets doivent pouvoir être débattus, en mettant autour de la table consommateurs, associations et agriculteurs. Cela peut également être l’opportunité de valoriser le travail au quotidien de chacun, de lutter contre les caricatures (« l’agribashing » ou « bobos écolos citadins ») et de recréer un véritable dialogue.

Car si l’amélioration des conditions de vie des animaux demeure une préoccupation des Français, ces derniers restent réalistes, attachés à la ruralité, aux agriculteurs, à la qualité de leur alimentation. Les Français en tant que consommateurs sont au cœur du changement des mentalités à travers l’acte d’achat au juste prix. C’est pourquoi il est essentiel qu’ils soient représentés en tant que consommateurs.

De même, il est essentiel que les agriculteurs puissent être intégrés à la réflexion. Ces derniers sont très sensibles aux conditions de vie de leurs animaux et souhaitent les améliorer. Il faudra pour cela qu’on leur donne les moyens d’intégrer de nouvelles contraintes sans augmenter leurs difficultés financières, au risque d’arriver à l’effet inverse du souhait de tous, à savoir l’importation de viande d’autres pays moins vigilants que la France sur le sujet.

Un débat apaisé, sans extrémismes ni caricature, nous parait souhaitable, voire salutaire, pour concilier deux visions que ne devraient pas s’opposer : se nourrir tout en garantissant à l’animal de bonnes conditions d’existence, de transports et de décès.

L’élargissement du comité pourrait permettre ce débat.

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