Un cerf épuisé, la lange pendante, allongé sur le bitume et cerné par des chiens courants, en plein centre-ville : telle est la scène à laquelle ont assisté, le week-end du 20 septembre 2020, les habitants de Compiègne.
L’image d’Épinal – les chevaux, les cors, l’élégance des cavaliers – était, pour une fois, hors champ des caméras, concentrant les regards sur l’horreur brute de cette pratique : un animal poursuivi pendant des heures, à bout de forces, tourmenté pour le plaisir de quelques-uns.
Cette image, violente, en appelle d’autres : celles de blaireaux extirpés de leur terrier à l’aide de pinces pour être tués après avoir passé plusieurs heures acculés au fond d’une galerie par des chiens ; celles d’éléphants de cirque se balançant inlassablement de gauche à droite pour conjurer leur horrible ennui ; celles de dauphins et d’orques errant dans des bassins ridiculement petits ; celles de poulets à la croissance si rapide que l...
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