Publié le 10 octobre 2020 par : Mme Rixain, M. Baichère, M. Templier, M. Borowczyk, Mme Leguille-Balloy, Mme Gayte, M. Matras, M. Gouffier-Cha, Mme Le Peih, Mme Panonacle, Mme Charvier, M. Claireaux, Mme Couillard.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Le rotavirus est un virus responsable de gastro-entérites aiguës qui atteint plus particulièrement les enfants de moins de 5 ans. Très contagieuse mais bénigne dans la plupart des cas, la maladie peut tout de même provoquer une déshydratation aiguë impliquant une hospitalisation urgente. D’après Santé publique France, le rotavirus est à l’origine de 111 millions d’épisodes de gastro-entérite chaque année dans le monde ; dans les pays en développement, elle est la principale cause de mortalité infantile avec plus d’un demi-million de morts par an. Il est à noter que la gastro-entérite à rotavirus est plus fréquente en hiver dans les pays tempérés comme la France où elle apparaît chaque année sous forme d’épidémie. En France, elle est responsable, chaque année, d’environ 155 000 consultations pour diarrhée aiguë chez les enfants de moins de 3 ans et 14 000 hospitalisations. Si les décès dus à la gastro-entérite à rotavirus restent exceptionnels en France, le nombre d’hospitalisations annuelles interroge sur la nécessité de pratiquer à plus grande échelle le vaccin dédié. En effet, le vaccin contre la gastro-entérite à rotavirus est très efficace en ce qu’il permet de réduire de plus de 85 % le risque de gastro-entérites sévères à rotavirus au cours de la première année de vie ; en vaccinant trois nourrissons sur quatre, le nombre de gastro-entérites à rotavirus chez les moins de 5 ans serait réduit de deux tiers sur le court-terme, de trois quarts sur le long-terme. Or, ce vaccin, disponible en plusieurs doses, a un coût important qui avoisine les 200 euros et ne bénéficie d’aucune prise en charge par l’assurance maladie, ce qui impacte fortement sa pratique en France. Aussi, cet amendement a pour objectif de questionner l’opportunité de la prise en charge ce vaccin voire de son inscription au prochain calendrier vaccinal.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.