Publié le 30 novembre 2020 par : M. Quatennens, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après publication en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale
Selon le rapporteur Mesnier, l'article 7 bis vise à réduire les inégalités entre les zones rurales et urbaines. Cette justification n'est pas valable, car la mise en place d'un tri par téléphone ne va pas garantir plus de zones de traitement, ni plus de véhicules, plus d’urgentistes. Quand un AVC sera constaté dans une zone un peu isolée, aucune solution ne sera apportée pour une intervention rapide.
Le numerus clausus créé en 1971 a réduit drastiquement le nombre de médecins formés à partir des années 1990 pour ne remonter qu’à la fin des années 2000. La pénurie que nous subissons actuellement touche de plein fouet l’ensemble du territoire et plus particulièrement les déserts médicaux. La France compte en moyenne 310 médecins pour 100 000 habitants et les départs à la retraite massifs vont aggraver la situation dans les prochaines années. Un quart des médecins français a plus de 60 ans ! La moyenne de l’Union européenne (des 15) est quant à elle de 370 médecins pour 100 000 habitants. L’Allemagne, la Suède ou encore la Suisse (410) dépasse largement cette moyenne (Batifoulier, Da Silva, Domin, 2018). Si la suppression du numerus clausus est louable, elle n’aura d’effet réel que si l’on augmente le nombre de médecins formés. Pour cela, le présent amendement fixe un objectif en densité médicale minimale de l’ordre de 370 médecins pour 100 000 habitants. Les objectifs nationaux pluriannuels établis par l’État pour répondre aux besoins du système de santé peuvent bien entendu être supérieurs à cette densité médicale.
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