Publié le 5 février 2021 par : M. Prud'homme, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, Mme Rubin, M. Ruffin, Mme Taurine.
Le I de l’article L. 581‑4 du code de l’environnement est complété par un 5° et un 6° ainsi rédigés :
« 5° Lorsqu’elle est numérique ou lumineuse ;
« 6° Dans les gares, les aéroports et les stations de transport public de personnes lorsqu’elle constitue une publicité commerciale au sens de l’article L. 581‑3. »
Au-delà des publicités alimentaires, cet amendement vise à réduire la stimulation commerciale et le gâchis matériel et alimentaire induit par le système publicitaire et le consumérisme dont il est la source. Il s’agit en outre d’associer réduction du gaspillage alimentaire, réduction du gaspillage de matériaux et réduction du gaspillage électrique, énergétique en interdisant les publicités lumineuses.
Chaque jour, une personne verrait entre 1 200 et 2 200 messages publicitaires et subirait 15 000 stimuli commerciaux. Cette stimulation perpétuelle et cet accaparement de notre temps de cerveau disponible n’est plus tenable d’autant plus que les publicités numériques et lumineuses sont conçues pour attirer le regard du citoyen et le détourner vers une promotion d’articles ne répondant pas à des besoins réels mais le poussant à l’accumulation infinie et inutile de marchandises. Les publicités en question sont dans la majorité des cas des publicités pour des objets polluants (bouteille d’eau en plastique jetable, malbouffe, vols aériens, high-tech à l’obsolescence programmée). Ces supports publicitaires aguicheurs sont souvent destinés à un public jeune, perméable à ces messages commerciaux nous faisant confondre besoin réel et simulacre de besoin créé de toute pièce par les marques. Ces écrans publicitaires sont aussi par nature bien trop polluants via leur conception avec des matériaux rares, non-recyclables, rapidement obsolètes ainsi que par leur consommation d’énergie importante.
Nous considérons que l’interdiction des publicités numériques et lumineuses est cruciale dans la lutte contre le consumérisme, déraisonné au regard des enjeux écologiques auxquels nous devons faire face, ainsi que pour arrêter la promotion de produits mettant en danger la santé des populations.
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